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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Pinchart, Alexandre: L' histoire de la tapisserie, [1]: 5e Exposition de l'Union Centrale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0055

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L'HISTOIRE DE LA TAPISSERIE.

4S

Dans ces temps reculés du xive et du xvc siècle, les
fabricants de tapisseries de haute-lisse n'avaient pas
encore pris l'habitude de mettre leur monogramme sur
leurs œuvres, et il est de toute impossibilité de recon-
naître les tissus des fabriques d'Arras et de Tournai, de
ceux qui furent confectionnés à Bruxelles, à Audenarde,
à Enghien, etc. Toutes ces villes étaient des centres où
l'on travaillait activement au xve siècle.

C'est au siècle suivant que l'on commence à voir
apparaître des lettres ou des signes dans les bordures et
les galons des tentures. Les salles du palais de l'Industrie
sont fort riches en productions de ce temps : il y en a de
françaises, de flamandes, d'italiennes et d'allemandes,
dont les caractères sont bien distincts, et que le visiteur
comparera avec intérêt. Nous aurons occasion de les
décrire.

Une notable partie de l'exposition se compose de
tapis appartenant au mobilier national et à l'établissement
des Gobelins. Parmi eux on rencontre plusieurs pièces
sorties des ateliers fondés à Paris dans la seconde moitié
du xvi'' siècle. Les produits de la manufacture des Go-
belins abondent : il y en a de tous les temps, depuis sa
fondation jusqu'à nos jours. N'oublions pas de citer les
tapisseries fabriquées sous le règne du roi Charles Ier en
Angleterre.

L'Exposition comprend enfin assez bon nombre de
spécimens des manufactures de Beauvais, d'Aubussôn,
quelques pièces tissées à Lille, et un échantillon de la
fabrique de Gisors, dont on doit la découverte toute
récente à M. le baron Davillier.

Tout le monde a regretté que les gouvernements
d'Espagne et d'Italie n'aient pas autorisé le prêt de
quelques tapisseries des palais de Madrid et de Florence.
Le zèle des organisateurs de l'exposition n'a pas fait
défaut, mais il s'est heurté contre les non possumus offi-
ciels. Il faut néanmoins rendre un éclatant hommage au
dévouement de MM. Louvrier de Lajolais. Darcel,
J. J. Guiffrey, Joly de Montesson, Eug. Muntz, et de bien
d'autres, et pour notre part nous avons à leur témoigner
ici nos remercîments pour leur accueil si sympathique.

En parlant en détail de quelques tapisseries nous
aurons l'occasion de donner des renseignements sur les
ateliers d'où elles sortent, et d'esqvùsser ainsi à grands
traits l'histoire de cette curieuse industrie que l'on
pourrait appeler la peinture à la laine.

Neptune.

ALEXANDRE PinCHART. Tapisserie des Gobelius, d'après Audran.

(Règnes de Louis xv et Louis xvi.)

Photogravure directe de MM. Yves et Barret.

(Exposition de l'Union centrale des Beaux-cArts
aqpliqués à l'industrie.)
 
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