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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Champfleury: Une petite découverte au Musée de Sèvres
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Vagnoville, Foucques de: Jacques Callot, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0362

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JACQUES CALLOT. 309

tauban, directeur de la fabrique de Saint-Clément, et payés 3,427 livres 9 sous, c'est-à-dire à peu près
2 fr. 80 chaque pot de fleurs : prix raisonnable et qui s'applique bien à l'objet.

Ce nom de faïencier qui apparaît pour la première fois dans les documents relatifs à la céramique, sa

Vase de Sèvres.
Fac-similé d'un dessin de l. Gaucherel.

fabrique sur laquelle les archéologues n'ont encore donné que de vagues renseignements, se trouvent
donc actuellement représentés au Musée de Sèvres par une intéressante pièce historique.

M. Desjardins retrouvait en outre dans les archives de Seine-et-Oise le mémoire du menuisier,
daté de 1785, indiquant la pose de plateaux contre les rampes et les devantures des maisons du hameau
du Petit-Trianon, pour y ranger des pots de fleurs.

On a donc là un des rares débris qui offre quelque certitude de l'aménagement du Petit-Trianon,
et, si mince que soit la trouvaille, elle a pour effet de montrer au public que tout objet mérite atten-
tion, qu'il faut l'avoir sans cesse sous les yeux de l'esprit, qu'il est utile de ne pas le perdre de vue,
qu'il est plus utile encore de fatiguer les gens de demandes, et que le succès, ne s'appliquât-il qu'à
un monument de médiocre valeur, a pour résultat de tenir en éveil l'esprit pour des découvertes d'un
ordre plus important.

Champfleury.

JACQUES CALLOT

TROIS CENT QUARANTE-TROIS DESSINS DE JACQUES CALLOT,
DE LA COLLECTION DE LA GALERIE DES OFFICES DE FLORENCE ET DE COLLECTIONS ^PARTICULIERES
DÉCRITS ET MESURES, AVEC NOTICE ET ECLAIRCISSEMENTS.

(suite1.)

I.

Nous n'avons point à nous occuper de la vie de Callot, sinon en ce qui
concerne l'époque où il séjourna à Florence el composa ses ravissants dessins ;
il nous suffira de relever quelques dates en guise de jalons et de rapporter
quelques faits inédits de son existence, restés inconnus à ses biographes.

Callot, né à Nancy en 1592 (suivant M. Meaume), en i$9-t- (suivant Baîdi-
nucci), mort en 1635 dans sa ville natale, passa une dixaine d'années eu la cité

des Méiicis depuis 1612 jusqu'en 1622, années durant lesquelles, de l'aveu des
connaisseurs, il fit d'immenses progrès autant dans le dessin que dans la
gravure. Un usage qui durait depuis plus d'un siècle, poussait la jeunesse du
nord de l'Europe, qui se consacrait aux beaux-arts, les Flamands, les Hollan-
dais et autres, à venir demander des enseignements, des préceptes, des modèles,
à l'Italie, terre de la peinture et du goût par excellence. C'était un continuel
pèlerinage d'artistes qui payaient leur passage et leur auberge en semant leurs
œuvres le long de leur route, et voilà pourquoi il faut que l'étonuemcnt cesse
lorsqu'on rencontre dans les palais italiens tant de tableaux de mains étran-
gères.

Dès i<5i2, l'habileté de Callot dans le maniement du burin et dans l'emploi

1. Voir l'Art, 2* année, tome VII, page 2.H6,
 
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