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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Visconti, P. H.: Le Musée Torlonia, [1], Ariadne abandonnée par Thésée dans l'ile de Naxos
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0059

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Fleuron tiré d'i.n Ovide de \6$i\

.. LE MUSÉE TORLONIA

(suite1.)

ARIADNE ABANDONNÉE PAR THÉSÉE DANS L'iLE DE NAXOS2.

e xvie siècle commençait à peine, lorsque l'on vit s'asseoir sur le siège
du Vatican un homme d'un génie hautement transcendant. Jules II, élu
souverain pontife en i 503 » était vivement passionné pour toutes les choses
vraiment grandes s. Il orna le premier de statues antiques la demeure
des papes. Épris des beautés de l'art et embrassant toutes les gran-
deurs dans sa vaste pensée, au milieu même de ses préoccupations
politiques, il ouvrit une nouvelle ère pour les études et pour l'art.
Élevé au pontificat, il ne voulut pas se séparer des antiques, qu'il avait
en partie réunis étant encore cardinal, et qu'il s'était fait un besoin
l«trelirie d'un Oviàt de 1651. intellectuel d'admirer. L'Apollon, si fameux plus tard sous le nom

d'Apollon du Belvédère, était de ce nombre. Il en était de même d'une
statue de femme à demi-couchée et plongée dans le sommeil. Elle attira dès lors l'admiration du monde
entier. Le bracelet en îorme de serpent, que l'on voit au bras gauche de cette statue, dérouta l'inexpé-
rience de l'archéologie naissante ; cet ornement, qui a été retrouvé depuis sur un grand nombre de
statues d'or, d'argent et même de bronze, suffit d'abord pour faire croire qu'il s'agissait de Cléopâtre
se faisant mordre par un aspic. Elle fut longtemps connue sous ce nom, que les artistes n'ont pas encore
entièrement oublié. Mais le portrait de l'aînée des filles de Ptolémée Aulète'', si connu parles mé-
dailles mômes, ne se retrouve nullement dans ce marbre. Le style appartient à une époque bien
antérieure au temps où cette femme célèbre, héritière unique du trône de Soter, termina par sa mort
la monarchie des Lagides en Égypte (vingt-neuf ans avant J.-C.). Ces raisons à elles seules auraient
dû faire changer l'attribution trop légèrement assignée à cette statue célèbre. Cependant elle se main-
tint pendant plus de trois siècles.

1. Voir l'Art, v année, tome IV, pages 149 et 222; tDme V, page 5; tanie VI, pages 20S et 294.

2. Catalogue du Musée Torlonia, n" 297.

3. Acceso e vago âi tinte le cose. ch'erano eccelenti} dit Andrée Fulvis dans sa Description des monuments de Rome, adressée au pape
Clément VII. On lira avec plaisir la description que fait cet auteur du Belvédère et des marbres qu'on y voyait au commence ntnr du
XVI* siècle : « Nicolao V... in testa al monte (vaticano) inverso ai prati vaticani, édifice, bellissimi casamenti : e perche la veduta è bellis-
sima, e sono in luogo rilevato e aperto, furono chiamati Belvédère : i quali poi da Giulio II furono congiunti al palazzo vaticano con un
bellissimo portico, con tre loggie in volta, l'una sopra Paîtra, che passano sopra la valle, che divide l'un luogo dall altro. Fecevi ancora
una bellissima fontana, con un giardino d'aranio, e lo mur6 intorno intorno : nel mezzo del quale è il simulacro del > ilo e del Tevere,
ciascuno co' suoi contrasegni... e intorno vi uno di marmo la statua d'Apollo con l'arco e con le saette, e quella del virgiliano Laocoonte,
con due figliuoli annodati e inveluppati daï due serpenti, cavati da un marmo solo. F.vvi ancora la statua di Venere, che guarda appresso
di se il figliuoletto Cupido, e Cleopatra lungo il fonte, molto simigliante a donna, che sia venutasi meno : periocchè il valoroso animodi
Giulio era acceso e vago, di tutte le cose, ch'erano eccelenti. » Antuchità di Romà, Venezia, Francini, 1588.

4. Joueur de flûte. Ce surnom lui fut donné à cause de la prédilection qu'il eut à jouer cet instrument et de son goût pour la
musique, qui s'alliait en lui h un caractère violent et féroce, et qui fit le malheur de ses peuples aussi bien que le sien.

Tome VII. 7
 
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