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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Ménard, René: Jean de Bologne
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Pinchart, Alexandre: L' histoire de la tapisserie, [3]: 5e Exposition de l'Union Centrale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0237

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HISTOIRE DE LA TAPISSERIE. 205

ses frais dans l'église de l'Annonciade des Pères servîtes, à Florence, et le tombeau où il repose a été
construit sur ses dessins. Il a travaillé jusqu'au dernier jour de sa vie, et le nombre de ses œuvres est
considérable, car, outre les ouvrages de statuaire monumentale, il a fait un nombre immense de menus
objets, statuettes, crucifix, candélabres, chenets, etc. Il a eu de son vivant un succès prodigieux qui
s'est ensuite un peu refroidi, à l'époque où les fières allures des disciples de Michel-Ange furent rem-
placées par les grâces affadies qui prévalurent au siècle suivant. Son style marque une étape dans l'art
moderne, parce qu'il ferme une période ; en effet, Jean de Bologne est le dernier des Titans de la sculp-
ture florentine, et si on le trouve parfois un peu contourné, il faut du moins lui rendre cette justice
qu'il n'a jamais connu la froideur et la banalité.

René Ménard.

P

Cul-de-lampe tiré de V Histoire Je France, d'après Cochin fils.

L'HISTOIRE DE LA TAPISSERIE

(suite1.)

5e EXPOSITION DE V UN ION CENTRALE DES BEAUX-ARTS

APPLIQUÉS A L'INDUSTRIE

LES TAPISSERIES DES DUCS DE BOURGOGNE, ET DES ROIS D'ESPAGNE, LEURS SUCCESSEURS,

JUSQU'A PHILIPPE II,

ous avons passé rapidement en revue les acquisitions de tapis-
series faites par les ducs de Bourgogne, par Philippe le Beau et
par Charles-Quint, et nous avons mentionné les tentures que ce
dernier prince recueillit à titre de succession. Mais à en juger
par quelques faits que nous révèlent les archives, le roi Phi-
lippe II, son successeur, accrut par des moyens moins avouables
au point de vue de nos idées modernes, les collections que lui
avaient léguées ses ancêtres. Des tableaux, des orfèvreries, des
tapisseries, etc., qui se voient encore dans les palais et les musées
royaux d'Espagne, n'ont pas d'autre origine que la confiscation.
C'était le corollaire de toutes les sentences qui furent prononcées

Gravure de Thomas, d'après des types du xvi" siècle.

en 1567 et années suivantes contre les fauteurs des troubles dans
les Pays-Bas. Et la confiscation comme l'appliquait le duc d'Albe ne respectait rien. Martin Van
den Berghe, qui était le principal agent du gouverneur général des Pays-Bas et qui avait le titre de
commis des finances et trésorier de l'épargne du roi, prenait grand soin de ne point laisser le

1. Vcir l'Art, 2° année, tome VII, pages 45 et 173.
 
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