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ÉTUDES PARISIENNES. 255
Coppée intitulés l'Aumône? Ils font partie d'un petit recueil rempli d'études parisiennes prises au
hasard de la rue : deux amants passent, élégants, jeunes, heureux, ayant au cœur la joie de
s'aimer, et dans les yeux le reflet d'un ciel de novembre qui prend des airs d'avril.
Le Marchand de noyaux et son Chien.
Fac-similc d'un dessin de P. Renouard.
Quand soudain jusqu'à nous une enfant presque nue
Et livide, tenant des fleurettes en main,
Accourut, se frayant à la hâte un chemin
Entre les beaux habits et les riches toilettes,
Nous offrir un petit bouquet de violettes.
Elle avait deviné que nous écions heureux,
Sans doute, et s'était dit : « Ils seront généreux. »
Elle nous proposa ses fleurs d'une voix douce,
En souriant avec ce sourire qui tousse.
Et c'était monstrueux, cette enfant de sept ans E"n
Qui mourait de l'hiver en offrant le printemps.
Ses pauvres petits doigts étaient pleins d'engelures
Moi, je sentais le fin parfum de tes fourrures ;
Je voyais ton cou rose et blanc sous la fanchon t
Et je touchais ta main chaude dans ton manchon.
Nous fîmes notre offrande, amie, et nous passâmes;
Mais la gaîté s'était envolée, et nos âmes
Gardèrent jusqu'au soir un souvenir amer.
Mignonne, nous ferons l'aumône cet hiver.
Ce tableau n'est-il pas complet?
Puisque nous sommes sur le chapitre des bouquetières, signalons un type non moins fréquent,
Coppée intitulés l'Aumône? Ils font partie d'un petit recueil rempli d'études parisiennes prises au
hasard de la rue : deux amants passent, élégants, jeunes, heureux, ayant au cœur la joie de
s'aimer, et dans les yeux le reflet d'un ciel de novembre qui prend des airs d'avril.
Le Marchand de noyaux et son Chien.
Fac-similc d'un dessin de P. Renouard.
Quand soudain jusqu'à nous une enfant presque nue
Et livide, tenant des fleurettes en main,
Accourut, se frayant à la hâte un chemin
Entre les beaux habits et les riches toilettes,
Nous offrir un petit bouquet de violettes.
Elle avait deviné que nous écions heureux,
Sans doute, et s'était dit : « Ils seront généreux. »
Elle nous proposa ses fleurs d'une voix douce,
En souriant avec ce sourire qui tousse.
Et c'était monstrueux, cette enfant de sept ans E"n
Qui mourait de l'hiver en offrant le printemps.
Ses pauvres petits doigts étaient pleins d'engelures
Moi, je sentais le fin parfum de tes fourrures ;
Je voyais ton cou rose et blanc sous la fanchon t
Et je touchais ta main chaude dans ton manchon.
Nous fîmes notre offrande, amie, et nous passâmes;
Mais la gaîté s'était envolée, et nos âmes
Gardèrent jusqu'au soir un souvenir amer.
Mignonne, nous ferons l'aumône cet hiver.
Ce tableau n'est-il pas complet?
Puisque nous sommes sur le chapitre des bouquetières, signalons un type non moins fréquent,