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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Hamerton, Philip Gilbert: Turner et Claude Lorrain, [2]
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Leroi, Paul: Italia fara da se, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0342

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292 L'ART.

de l'exquis et du mauvais. Combien il serait difficile d'établir une comparaison entre Hugo et Virgile
Le goût de Virgile était infiniment plus sûr, mais combien Hugo est plus énergique que le poëte
romain, combien il est plus large dans sa sympathie, et plus fécond! Les génies vastes mais impar-
faits auront toujours une place dans l'admiration des hommes malgré le charme séduisant des natures
plus parfaites mais plus restreintes. •

Il reste encore un côté de Turner dont les limites de ce travail ne me permettent pas d'apprécier
l'importance, la science de l'artiste. Son savoir était immense, mais si irrégulièrement acquis que les
lacunes abondent. Je préfère réserver mes observations sur ce sujet pour une autre occasion. Il est
inutile aujourd'hui d'entraîner le lecteur dans l'étude d'une quantité d'oeuvres qui sont complètement
en dehors de la tradition et des aspirations du xvnc siècle, et qui, par conséquent, n'ont rien de
commun avec le paysage, tel que Claude Lorrain l'a toujours compris et pratiqué. Turner a souvent
fait de la peinture de tradition, mais au fond il est vraiment moderne. Il appartient à notre xix" siècle ;
il en a la largeur, l'énergie, la fécondité, il en a également les erreurs et les imperfections.

Philip Gilbert Hamerton.

Fac-similé d'un dessin de L. G.iucherel.

ITALIA FARA DA SE

(suite' .)

VI.

enise et Florence m'ont fait faire l'école buissonnière. Il nous faut
revenir sur nos pas.

Vous trouverez dans la septième salle de la Pinacothèque de
Turin beaucoup trop de Bolonais et de Napolitains, c'est-à-dire
de la décadence à revendre, de la décadence sans trace d'esprit,
de la décadence empestée de pédantisme, et, qui pis est, de pédan-
tisme académique, cette gangrène de l'art dont les Bolonais ont
le triste honneur de revendiquer à tous les titres la fatale inven-
tion qui consiste à manufacturer, d'après des recettes infaillibles,
des tableaux à la douzaine et le treizième en sus, sans avoir été
Gravure de Tourna,, d'apr*s des ,ypes duxv,.sièdc jamais artiste, sans le devenir jamais. Je donne tous les Guide,

les Carrache, les Albane, les Guerchin, lesGessi,les Tiarini, etc.,
de cette salle pour la Sainte Trinité du Tintoret, qui n'est pas une de ses meilleures toiles, ou même
pour un simple Francesco da Ponte — Una fucina di calderai, — qui ont l'air de pierres précieuses
égarées au milieu de ce tas de strass.

Gardons le silence sur la salle VIII qui contient les émaux sur porcelaine de Constantin, de

1. Voir l'An, 1" année, tome page 347, tome ii, pages i8j et 233, et 2« année, tome vu, page 282.
 
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