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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Lettre d'Angleterre
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Chronique française
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LETTRE D'ANGLETERRE

{Correspondance particulière de l'Art.)

Je vous ai déjà parlé du concours pour le monument à éle-
ver a la mémoire de lord Byron. Ce concours n'a pas réussi.
Le jugement qui vient d'être rendu est en quelque sorte un pro-
cès-verbal de carence. Cinquante modèles environ étaient sou-
mis au Comité, mais aucun n'a été accepté, et le Comité a pris
le parti de proroger le concours et de remettre sa décision au
printemps prochain, dans l'espoir d'attirer d'ici là de meilleures
compositions. Je ne sais trop si les conditions de cet important
travail sont suffisamment connues des sculpteurs français, mais à
en juger par le résultat, j'incline à penser qu'il n'en est rien. Il
y a quelques modèles français, mais ils ne sont point parmi les
meilleurs, et il est évident que les sculpteurs français les plus dis-
tingués n'ont point pris part au concours. La somme allouée,
3,000 liv. sterling, n'est pas considérable, il est vrai; elle est
peu compatible avec un projet vraiment magnifique; mais cette
circonstance ne doit pas décourager l'artiste qui éprouve quelque
désir de tenter cette épreuve. Qu'une composition de premier
ordre soit soumise au Comité et approuvée par lui, et il est à
peu près certain que toutes les dépenses nécessaires à l'édifica-
tion du monument seront promptement couvertes par les sous-
criptions du public. Pour le moment le public anglais n'a pas le
cœur à la sculpture. C'est à peine s'il peut être question d'une
école anglaise de sculpture, et les modèles envoyés au concours
Byron par les sculpteurs anglais ne sont pas faits pour encoura-
ger le public à patroner leurs efforts. Le principal avantage de
ce concours sera de nous convaincre de notre infériorité dans le
domaine de la sculpture et d'exciter nos Sociétés d'art à faire un
effort pour nous en relever.

Plusieurs expositions d'hiver sont, depuis peu de temps,
ouvertes au public. La meilleure est celle qui est réunie dans
la Galerie française de Bond Street. La plupart des peintures

dont elle se compose sont des envois de jeunes artistes anglais.

M. E. T. Gregory expose une composition hardie et très-
habilement exécutée : une salle de bal déjà envahie par la lumière
matinale qui lutte avec l'éclat pâlissant des bougies. Deux figures,
une jeune femme et son cavalier, debout près du piano. Derrière
eux se dresse un gracieux azaléa rose qui forme un heureux con-
traste avec le ton jaune de la robe et les teintes opalisées de
l'aurore naissante. Au double point de vue de la peinture et de
la composition, c'est là une œuvre remarquable et irne brillante
promesse pour l'avenir. L'exécution est d'un coloriste, et elle at-
teste une délicate perception des effets de lumière les plus sub-
tils. M. R. W. Macbeth envoie un grand tableau, une scène de
la vie rustique vigoureusement mais inégalement peinte, et
M. Aima Tadema une petite étude de tête qui n'est, sous aucun
rapport, digne de sa réputation. Les paysages sont nombreux et
de bonne qualité. Ils sont particulièrement intéressants en ce
qu'ils nous montrent la jeune école anglaise empruntant aux
paysages français le secret de l'harmonie de l'effet dans la va-
riété des couleurs. L'Exposition nous offre plusieurs exemples
de ce travail d'assimilation, notamment dans les paysages de
MM. Partington, Lawson et Somerset.

Une seconde Exposition s'est ouverte dans la galerie de
MM. Wallis, Pall Mail, mais elle est principalement consacrée
à des peintures provenant des diverses écoles du continent. Un
grand tableau d'un peintre polonais, M. Gierymski, illustre la
scène du jugement du Marchand de Venise, invention médiocre,
mais couleur riche et profonde. M. Meissonier est représenté
par une seule figure, le Voyageur, mais FEcole française n'est
pas en force dans cette galerie. Il y a beaucoup de tableaux alle-
mands, parmi lesquels plusieurs Knaus.

J. COMYNS CaRR.

CHRONIQUE FRANÇAISE

— Exposition universelle de 1878. — Le lundi 13 no-
vembre, M. de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, a procédé
au dépouillement du scrutin pour l'élection des membres du jury
d'admission de l'Exposition universelle des Beaux-Arts de 1878.

Voici, dans l'ordre de nomination, le résultat du scrutin :
Section de peinture. — MM. Laurens (J. P.). — Bonnat. —

Lefebvre. —■ Delaunay. — Henner. — Vollon. — Bernier. —

Boulanger (Gustave). — Breton. — Busson. — Leloir (Louis). —

Dubuffe. — Jalabert.— Rousseau (Philippe).

Section de sculpture. — MM. Dubois (Paul). — Chapu. —

Millet (Aimé). — Schœnewerck. — Falguière. — Delaplanche.

— Galbrunner, graveur en pierres fines. — Chaplain, graveur

en médailles.

Section d'architecture. —■ MM. Laisné. — Vaudremer. ■—■
Ginain. — André. — Daumet. — Clerget. — Ancelet. —
Henard.

Section de gravure et de lithographie. — MM. Waltner, gra-
veur au burin. — Gaucherel, aquafortiste. — Chauvel, litho-
graphe. — Pisan, graveur sur bois.

— Par arrêté du ministre de l'instruction publique et des
Beaux-Arts, en date du 30 octobre 1876, sont nommés :

Membres de la commission de perfectionnement de la manu-
facture nationale de Sèvres :

MM. Berthelot, membre de l'Institut. — De Longpérier,
membre de l'Institut. — Georges Berger. —■ Hache, manufactu-
rier à Vierzon.

En conséquence, la commission de perfectionnement est com-
posée ainsi qu'il suit :

MM. de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, président.
— Guillaume, membre de l'Institut, vice-président. — Duc,
membre de l'Institut. — A. Dubouché, directeur du Musée de
Limoges. — Lameire, peintre. — Mazerolle, peintre. — Gal-
land, peintre, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts. — Du Som-
merard, directeur du Musée de Cluny. — Barbet de Jouy, con-
servateur du Musée du Louvre. ■— Deck, manufacturier.

— Louvrier de Lajolais, membre de l'Union centrale. — Ber-
thelot, membre de l'Institut. — De Longpérier, membre de
l'Institut. — Georges Berger. —- Hache, manufacturier. —
Gerspach, chef du bureau des manufactures nationales, secré-
taire.

Membres de la Commission de la manufacture nationale des
Gobelins :

MM. de Chennevières, directeur des Beaux-Arts, président.

— Ballu, membre de l'Institut, architecte. — Baudry, membre
de l'Institut, peintre. — Cabanel, membre de l'Institut, peintre.
Duc, membre de l'Institut, architecte. — Puvis de Chavannes,
peintre. — Lavastre, décorateur. — Gerspach, chef du bureau
des manufactures nationales, secrétaire.

— Tandis que l'administration des Beaux-Arts fait dresser
un Inventaire des richesses artistiques de la France, M. le Préfet
de la Seine fait exécuter celui des œuvres analogues que possèdent
les vingt arrondissements de Paris.

ISon-seulement les monuments et les objets d'art qu'ils con-
tiennent seront décrits et catalogués, mais aussi ceux des
jardins publics de Paris qui peu à peu deviennent de véri-
tables Musées. Aussi, les deux derniers grands succès dç
 
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