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Mussini, Luigi: Sainte-Marie de la Spina et la chaire de Giovanni Pisano, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0139
Gravure de Bouton, d'après des types clzîviriens.
SAINTE-MARIE DE LA SPINA
ET
LA CHAIRE DE GIOVANNI PISANO
(FIN».)
II.
n 1302, Borgundio di Tado, fabricien de la cathédrale
de Pise, peu satisfait de l'ancienne chaire qui faisait
piteuse figure depuis que le ciseau de Nicolas avait
produit ces magnifiques chaires du baptistère de Pise
et de la cathédrale de Sienne, en demanda une nou-
velle à l'illustre Giovanni, fils et héritier du talent
et de la gloire de Nicolas. Ce grand travail était
achevé en 1511. — Era riputato tanto bello, dit la chro-
nique de Bernardo Mârangone, da non esservi in tutto
il mondo altrettanto.
Quel que soit le jugement qu'en porte Vasari, Jean
de Pise y fit preuve d'un talent qui devait à juste titre
exciter l'admiration enthousiaste des contemporains,
sanctionnée du reste par la critique à certains égards
plus large et plus expérimentée de notre temps. Pou-
vons-nous en effet être insensibles à cette merveilleuse
Gravure de Bouton, d'après des tvpes elzéviriens.
alliance du style archaïque religieux et de la science
antique qui fut l'honneur des Pisans, et qui ouvrit d'emblée la voie aux progrès qui enfantèrent
bientôt tant de merveilles !
On avait jusqu'ici attribué la destruction de cette chaire à l'incendie qui, en octobre de l'année 1$94,
consuma le toit de la cathédrale, et il serait à souhaiter qu'à nulle autre cause que celle-là Pise fût
redevable de la perte de ce monument. Le doute n'est aujourd'hui plus possible. — Une commission,
chargée en 1872 d'étudier le problème de la reconstruction de cette chaire, a mis la main sur deux
documents de l'époque où tous les dégâts causés par l'incendie de 1594 sont spécifiés en leurs plus
minutieux détails. Il en résulte avec évidence que, abritée par la coupole et par la voûte du transept.
1. Voir l'Art, tome VU, page 97.
ToMf VII. 16
SAINTE-MARIE DE LA SPINA
ET
LA CHAIRE DE GIOVANNI PISANO
(FIN».)
II.
n 1302, Borgundio di Tado, fabricien de la cathédrale
de Pise, peu satisfait de l'ancienne chaire qui faisait
piteuse figure depuis que le ciseau de Nicolas avait
produit ces magnifiques chaires du baptistère de Pise
et de la cathédrale de Sienne, en demanda une nou-
velle à l'illustre Giovanni, fils et héritier du talent
et de la gloire de Nicolas. Ce grand travail était
achevé en 1511. — Era riputato tanto bello, dit la chro-
nique de Bernardo Mârangone, da non esservi in tutto
il mondo altrettanto.
Quel que soit le jugement qu'en porte Vasari, Jean
de Pise y fit preuve d'un talent qui devait à juste titre
exciter l'admiration enthousiaste des contemporains,
sanctionnée du reste par la critique à certains égards
plus large et plus expérimentée de notre temps. Pou-
vons-nous en effet être insensibles à cette merveilleuse
Gravure de Bouton, d'après des tvpes elzéviriens.
alliance du style archaïque religieux et de la science
antique qui fut l'honneur des Pisans, et qui ouvrit d'emblée la voie aux progrès qui enfantèrent
bientôt tant de merveilles !
On avait jusqu'ici attribué la destruction de cette chaire à l'incendie qui, en octobre de l'année 1$94,
consuma le toit de la cathédrale, et il serait à souhaiter qu'à nulle autre cause que celle-là Pise fût
redevable de la perte de ce monument. Le doute n'est aujourd'hui plus possible. — Une commission,
chargée en 1872 d'étudier le problème de la reconstruction de cette chaire, a mis la main sur deux
documents de l'époque où tous les dégâts causés par l'incendie de 1594 sont spécifiés en leurs plus
minutieux détails. Il en résulte avec évidence que, abritée par la coupole et par la voûte du transept.
1. Voir l'Art, tome VU, page 97.
ToMf VII. 16