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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Powers, Horatio N.: Les trèsors d'art de New-York
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Lettre d'Angleterre
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0160

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CHRONIQUE

a envoyé 93 peintures; l'ex-gouverneur, M. E. D. Morgan, 84;
M. John H. Sherwood, 27; M. Paran Stevens, 25; M. J. Pier-
pont Morgan, 17; M. R. M. Olyphant, 16. Parmi les envois
remarquables qui ont contribué à l'attrait de l'Exposition, il
faut citer ceux de Mmc A. T. Stewart, MM. Parke Godwin,
Marshall O. Roberts, R. L. Kennedy, S. Hawk, John Wolfe,
R. L. Smart, Miss Catherine Wolfe, MM. P. Van Volkenburgh,
Théo. A. Havemyer,W. O. Osborn,M.K. Jessup, T. Musgrave.

La peinture française étaic représentée notamment par des
œuvres de Gérôme, Firmin Girard, Bouguereau, Cabanel, Isa-
bey, Horace Vernet, Diaz, Jules Breton, Meissonier, Jules
Dupré, Corot, Rosa Bonheur, Brascassat, Paul Delaroche et
Decamps; l'Allemagne par G. Max, A. Achenbach, Meyer de
Brème, Kaulbach, Cari Muller ec Adolphe Schreyer; l'Angle-
terre par J. M. \V. Turner et Holman Hunt; la Hollande par
Aima Tadema, qu'on peut rattacher aussi à l'Angleterre où il
est fixé depuis quelques années ; la Belgique par Clays, Ad. Dil-
lens, Lagye et Neefs; l'Espagne par Zamacoïs. L'Exposition
comprenait quelques-unes des meilleures productions des artistes
les plus éminents de l'Amérique ; des portraits de C. L. Elliott,
William Page et D. Huntington; des paysages de A. P. Shat-
tuck, J. F. Kensett, W. Whittredge, S. R. Gifford, A. B.
Durand, F. E. Church, Albert Bierstadt et Jerwis Mac Entée;
des tableaux de genre de Eastman Johnson, S. J. Gury, W. J.

FRANÇAISE. 141

Hennessy et W. H. Beard ; et d'admirables œuvres de J. R.
Tilton, de Rome, et G. h. Boughton, de Londres, tous deux
Américains d'origine, je crois.

Parmi les tableaux célèbres à des titres divers de la collec-
tion, signalons The Slave Ship (le vaisseau négrier) de Turner
et la Mort de César de Gérôme, collection John Taylor John-
ston; le Gladiateur de Gérôme, galerie de M,no A. T. Stewart;
le Crucifiement de Gérôme, collection T. B. Musgrave; Arabes
en retraite de Schreyer, collection Johnston ; le Dernier Cadeau
de G. Max, galerie de Miss C. Wolfe, et Charité de Bougue-
reau, collection S. Hawk.

Dans son ensemble, l'Exposition de New-York, bien que de
proportions plus modestes que celle de Philadelphie, était d'une
qualité très-supérieure. Et cela se conçoit aisément. La galerie
. des Beaux-Arts de Philadelphie, à part quelques œuvres réelle-
ment belles, était un fouillis de productions médiocres dont un
amateur éclairé n'eût voulu pour rien au monde encombrer sa
galerie, tandis que l'Exposition de New-York offrait pour un
temps au public les joyaux les plus précieux choisis par quel-
ques personnes dont le goût égale la fortune. Cette Exposition a
attiré pendant la saison une foule immense de visiteurs, et elle
aura évidemment exercé sur l'éducation artistique du public une
influence des plus salutaires.

horatio N. Po we k.s.

LETTRE D'ANGLETERRE

(Correspondance particulière de l'Art.)

L'ouverture de la Dudley Gallery peut être considérée comme portantes que les objets du même genre qu'il transportait en
le premier événement de la saison des expositions d'hiver. Puis Amérique il y a six ans. Ces trésors sont le produit des fouilles

viendront très-prochainement les expositions des deux sociétés
de peintres aquarellistes ; et quelques jours plus tard une collec-
tion assez restreinte mais très-intéressante de tableaux à l'huile

dirigées par le général Cesnola lui-même pendant les cinq der-
nières années. Ce sont pour la plupart des objets de joaillerie et
de bijouterie, et parmi les plus dignes d'attention l'on cite plu-

d'artistes français et anglais sera réunie dans la galerie de . sieurs grands bracelets d'or qui avaient été enfouis ensemble.

M. Deschamps. Déjà cependant un grand nombre de peintres se
sont mis à l'œuvre pour la prochaine saison, préparant des en-
vois destinés soit à Burlington House, soit à la nouvelle galerie
qui sera construite par sir Coutts Lindsay. Le public et les
artistes s'intéressent également à ces travaux, à ces efforts, qui
sont d'un bon augure pour l'année prochaine.

Le British Muséum vient d'acquérir au prix de 2,500 livres
sterling un antique d'une grande beauté et d'une grande impor-
tance. C'est une statuette en bronze, une figure de vieux faune,
de deux pieds six pouces de haut, remarquable par l'énergie et
la vivacité de l'expression et du geste. Le bronze est cassé en
deux ou trois endroits, mais la statue n'en est pas moins com-
plète, et il suffira qu'elle soit rajustée avec soin pour qu'elle
prenne place parmi les plus importants spécimens de bronze grec
qui existent au British Muséum. Ce musée ne possède jusqu'ici
aucun antique' irréprochable de pareille dimension.

Le général Cesnola est arrivé dernièrement à Londres rap-
portant de Chypre une grande collection d'antiquités aussi im-

Les sculptures sont de ce style archaïque dont on a déjà trouvé
à Chypre des spécimens curieux; aucune d'elles n'appartient aux
formes les plus élevées de l'art grec. On nous dit que le général
a offert de vendre toute sa collection au Louvre.

La réunion de l'Association pour les sciences sociales a présenté
cette année un élément nouveau d'intérêt. Jusqu'ici l'Association
ne s'était jamais occupée de questions d'art, mais cette année elle
a ouvert une section d'art sous la présidence de M. E. J. Poyn-
ter, R. A., directeur du South Kensington Muséum. La tentative
est très-intéressante, et atteste l'attrait croissant de l'art pour le
public. Diverses questions importantes ont été discutées, notam-
ment l'institution des académies, les moyens d'arriver à la
renaissance de la fresque, l'avenir de l'art ornemental. M. Poyn-
ter a donné lecture d'un discours sur la situation actuelle de l'art
en Angleterre, discours assez développé et bien composé. Il a
tracé un tableau assez sombre du déclin de cet art, mais en re-
connaissant que les dix dernières années constituent un sérieux
effort pour arriver à une réforme. J. Comyns Carr.

CHRONIQUE FRANÇAISE

Le samedi, 28 octobre, a eu lieu la séance publique annuelle
'de l'Académie des Beaux-Arts, sous la présidence de M. Meis-
sonier. Une foule brillante assistait à cette solennité qui, malgré
l'appareil toujours un peu banal et pompeux de ces cérémonies, a
été intéressante.

On a écouté assez froidement l'exécution de la scène lyrique
qui a remporté le second grand prix de composition musicale,
puis, après un discours débité d'une voix rauque par M. Meis-
sonier, qui excelle dans les grands premiers rôles, on a procédé
à la distribution des prix.

La séance s'est terminée par la lecture qu'a faite M. le vicomte
Henri Delaborde, d'un Eloge d'Eugène Delacroix. M. le secré-
taire perpétuel de l'Académie, qui lit suivant les grandes tradi-
tions, a un peu fatigué l'assemblée avec son monotone mé-
moire qui, tout tardif qu'il est (voilà treize ans que Delacroix
est mort et pas un éloge n'avait encore été prononcé sur lui à
l'Académie!), est loin de rendre au grand peintre la justice qui
lui est dûe.

L'attention a été réveillée par l'exécution de la scène lyrique
qui a remporté le premier grand prix de composition musicale et
 
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