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Bonnin, A.: Le premier maitre de Baudry
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0258
Fac-similé d'une eau-forte tic Stcfano dclla Bclla.
LE PREMIER MAITRE DE BAUDRY
n feuilletant les catalogues de nos Expositions
annuelles, si l'on rencontre le nom du peintre
du foyer de l'Opéra, on lit : « Baudry (Paul
Jacques Aimé), né à La Roche-sur-Yon, élève
de Sartoris et Drolling. »
Nous connaissons tous le peintre Drolling.
Fils d'un peintre de la fin du dernier siècle1,
qui tenait, selon la vieille mode, boutique de
peinture sur le Pont-Neuf, il a été membre
de l'Académie des. Beaux-Arts et a dirigé,
pendant bien des années, un des ateliers les
plus suivis par les jeunes artistes. Son nom
qui sonne avec un bruit de batterie de cuisine,
évoque tout un monde heureusement disparu,
de beaux jeunes hommes vêtus de pourpoints
à jupes tuyautées de couleur abricot et de
jeunes femmes enturbannées. Mais si Drolling,
quoique peu célèbre, est fort connu, il n'en est
pas de même de l'artiste désigné avant lui,
au livret, comme le maître d'un des premiers
artistes de notre temps. Après ce nom, il se
dresse un point d'interrogation infranchissable
pour la plupart d'entre nous. — Qu'est-ce que
Fac-similé d'un deasin de H. Toussaint, Sai'tOl'is ?
d'après un alphabet de Th. de Rry.
Sartoris était un plâtrier. — Cela paraît
invraisemblable, mais cela est pourtant. Ne savez-vous pas que les petites causes ont souvent de
grands effets? — D'ailleurs je m'explique.
i. Drolling, le père, faisait principalement, dans sa boutique du Pont-Neuf, le commerce des portraits exécutés en une séance, avec
air de famille garanti. Il avait, à cet effet, un grand nombre de toiles préparées d'avance, représentant des personnages dont le costume
et tous les accessoires étaient terminés, mais dont les traits étaient laissés dans le vague. Il y avait là des visages de toutes formes et de
toutes couleurs : allongés ou ronds, pâles ou rubiconds, et quand un client se présentait, le peintre cherchait l'image qui répondait à son
Tome VII. 28
4
LE PREMIER MAITRE DE BAUDRY
n feuilletant les catalogues de nos Expositions
annuelles, si l'on rencontre le nom du peintre
du foyer de l'Opéra, on lit : « Baudry (Paul
Jacques Aimé), né à La Roche-sur-Yon, élève
de Sartoris et Drolling. »
Nous connaissons tous le peintre Drolling.
Fils d'un peintre de la fin du dernier siècle1,
qui tenait, selon la vieille mode, boutique de
peinture sur le Pont-Neuf, il a été membre
de l'Académie des. Beaux-Arts et a dirigé,
pendant bien des années, un des ateliers les
plus suivis par les jeunes artistes. Son nom
qui sonne avec un bruit de batterie de cuisine,
évoque tout un monde heureusement disparu,
de beaux jeunes hommes vêtus de pourpoints
à jupes tuyautées de couleur abricot et de
jeunes femmes enturbannées. Mais si Drolling,
quoique peu célèbre, est fort connu, il n'en est
pas de même de l'artiste désigné avant lui,
au livret, comme le maître d'un des premiers
artistes de notre temps. Après ce nom, il se
dresse un point d'interrogation infranchissable
pour la plupart d'entre nous. — Qu'est-ce que
Fac-similé d'un deasin de H. Toussaint, Sai'tOl'is ?
d'après un alphabet de Th. de Rry.
Sartoris était un plâtrier. — Cela paraît
invraisemblable, mais cela est pourtant. Ne savez-vous pas que les petites causes ont souvent de
grands effets? — D'ailleurs je m'explique.
i. Drolling, le père, faisait principalement, dans sa boutique du Pont-Neuf, le commerce des portraits exécutés en une séance, avec
air de famille garanti. Il avait, à cet effet, un grand nombre de toiles préparées d'avance, représentant des personnages dont le costume
et tous les accessoires étaient terminés, mais dont les traits étaient laissés dans le vague. Il y avait là des visages de toutes formes et de
toutes couleurs : allongés ou ronds, pâles ou rubiconds, et quand un client se présentait, le peintre cherchait l'image qui répondait à son
Tome VII. 28
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