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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Chronique étrangère
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Notre eau-forte
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0190

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i68

L'ART.

L. Eastlake et G. A. Audsley; discussion par MM. E. M. Ward,
R. A., Goodwin, Rathbone, Tracey, miss Rhoda Garrett ec
M. Backman.

Dans son allocution de clôture, le président, M. Poynter, a
exprimé la confiance que les discours et les débats de la section,
s'ils n'ont pas d'effet immédiat sur le progrès des Beaux-Arts et
des arts industriels , n'en exerceront pas moins une salutaire
influence sur l'esprit public et le goût des particuliers.

La première session de la section d'arc s'est terminée par des
remercîments au présidenc, M. Poynter, votés par accla-
mation.

Nous reviendrons procbainementsur ces intéressants débats qui
attestent l'importance que l'Angleterre attache aux questions d'art,
et ses efforts constants pour élever le niveau artistique du pays.

Belgique. — M. Verlat est nommé professeur de peinture
à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers en remplacement de feu
Van Lerius.

Hollande. — Le jury de l'Exposition internationale à
Philadelphie a décerné des médailles aux artistes hollandais
suivancs :

L. Apol; — J. W. Bilders; — C. Bisschop ; — J. VV. Van
Borselen ; — J. Bosboom; — C. Cunaeus ; — J. F. Van De-

vencer ; — J. C. Greive; — I. Israéls ; — Herman F. C. ten
Kate; — J. Mari H. ten Kate; — J. J. Van der Maaten; —
W. J. Marcens; — H. W. Mesdag; — A. Mauve; — W. C.
Nakken; — Ch. Rochussen; — W. Roelofs; — J. A. Rust; —
Julius Van de Sande Bakhuyzen ; — C. Springer; —J. H.
Scholten ; — J. A. B. Stroebel; —H. A. Van Trigt ; —E. Ver-
veer; — S. L. Verveer ; — M"* Maria Vos; — M. Boks ; —
le ministère des affaires de l'intérieur, pour des travaux pu-
blics, F. J. Van Kolkow.

Italie. — Le Comité archéologique de Rome a résolu de
reprendre les fouilles entamées il y a quelques années sur l'em-
placement de la villa de l'impératrice Livie, à Prima Porca, vil-
lage situé à huit milles environ de la ville. Le plus précieux
résultat des premières fouilles fut la découverte de l'admirable
statue d'Auguste , en tunique militaire et cuirasse richement
ornée, qui se trouve maintenant au Musée du Vatican (Braccio
Nuovo). On espère que les fouilles nouvelles mettront au jour
d'autres trouvailles non moins intéressantes, et Ton se flatte
même d'exhumer une statue de Livie elle-même, car on est per-
suadé que la statue de l'impératrice, enfouie parmi les ruines,
n'est pas loin de la place où l'on a découvert celle d'Au-
guste.

NOTRE EAU-FORTE

Avec cette livraison, nous publions les Bords de la Meuse, eau-forte de J. Jacquemard, d'après Jan Van Goyen.

NÉCROLOGIE

Jean Joseph Perraud, membre de l'Académie des
Beaux-Arcs pour la section de sculpture, esc more le 3 no-
vembre, à Paris, des suices d'une attaque d'apoplexie. C'était
un esprit distingué et un artiste d'une rare conscience,
exercé et sévère pour lui-même. Il appartenait au groupe
de sculpteurs qui aiment à chercher exclusivement leurs
modèles dans le monde suranné de la mythologie. Son
œuvre capitale, celle qui fera vivre son nom ec qui lui a
valu Fadmiracion enchousiaste de tout le monde académique
est le Faune jouant avec le petit Bacchus. qui est aujour-
d'hui au Musée du Luxembourg. C'est du reste la seule
fois que le sculpteur se soit complètement identifié avec la
sculpture grecque, en dehors de laquelle il ne concevait pas
qu'il pût y avoir rien à chercher. Le pastiche était admira-
blement réussi.

Perraud eut une vie austère comme son talent. Né en
1819 à Monay, dans le Jura, de parents sans fortune, il dut
de bonne heure pourvoir à son existence et apprit la sculp-
ture sur bois. A dix-sept ans il eut assez d'énergie pour
consacrer ses nuits au travail qui lui procurait le pain ec ses
journées à se préparer à l'Ecole des Beaux-Arts. Un tel ca-
ractère devait réussir. Perraud eut le prix de Rome avec un
Telemaque rapportant à Phalante les cendres d'Hippias
(1847), et, après plusieurs essais, fit un Adam (1852) dont
on admira le style, la grandeur, la science, ec qui à l'Expo-
sition de 1855 obtint une première médaille. Laréputation de
l'artiste était dès lors faite ; les honneurs et les récompenses
arrivèrent. Perraud succéda, en 1865, à Nanteuil comme
membre de l'Académie des Beaux-Arts et fut nommé, en
1867, officier de la Légion d'honneur.

Ainsi que l'a die M. Meissonier, dans le discours qu'il a

prononcé devant la tombe du sculpteur, Perraud fut avanc
tout « un caractère élevé, insoucieux de la renommée, ne
produisant que par amour de son arc donc il fut un des plus
nobles représentants. »

— UAcademy de Londres annonce la more de son corres-
pondant d'Italie, M. Charles J. Hemans, décédé le 26 oc-
tobre aux bains de Lucca, où il s'était rendu dans l'espoir
de rétablir sa santé depuis quelque temps chancelante.
M. Hemans adressait assez régulièrement à YAcademy d'in-
téressantes lettres, datées pour la plupart de Rome. Nous
avons eu mainte fois occasion de citer ou de résumer des
passages de ces correspondances qui attestaient une culture
variée et une érudition sérieuse. Fils d'une poétesse honora-
blement connue en Angleterre, M. Hemans avaic quiccé son
pays d'assez bonne heure, ec, après avoir parcouru plusieurs
concrées de l'Europe, s'étaic fixé en Italie, principalement
à Rome, où il s'était livré avec passion aux études histo-
riques ec archéologiques. Il avait surtout la spécialité de
l'histoire ecclésiastique et de l'archéologie chrétienne.
h'Academy cite parmi ses ouvrages l'Italie catholique, un
de ses premiers essais, une étude sur les institutions ecclé-
siastiques et les monuments de l'art religieux, déjà très-
estimable, mais dépassée depuis par[son Histoire de l'ancienne
chrétienté et de Fart sacré en Italie et plus récemment par
une Histoire du 'moyen âge chrétien et de l'art sacre en
Italie, deux volumes qui embrassent la période du Xe au
xvi' siècle. Sa dernière œuvre, publiée il y a deux ans,
Rome historique et monumentale rend compte des découvertes
faites à Rome jusqu'au jour de l'apparition du livre. Il y a
là une mine de renseignements précieux, un véritable trésor
de science.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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