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Véron, Eugène: Chronique française
DOI Artikel:Véron, Eugène: Chronique étrangère
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0058
CHRONIQUE
FRANÇAISE
On vient de rouvrir les salles de sculpture du musée de la
Renaissance au Louvre.
Des travaux importants ont été exécutés dans la salle de
Michel-Ange.
On a notamment restauré le magnifique bronze de Benvenuto
Cellini, connu sous le nom de là nymphe de Fontainebleau, et
installé le portique du palais Stanga, à Crémone, dont nous avons
donné la description et qui a été acquis par l'administration des
Beaux-Arts au prix de 80,000 fr.
On a réuni dans cette salle toutes les œuvres de l'école ita- .
lienne qui se trouvaient auparavant disséminées sans ordre dans
le musée. r
On y a placé aussi deux statues nouvellement arrivées à
Paris : un Jason qui était autrefois à Saint-Cloud, et une allé-
gorie très-étrange de la Nature, que l'on a rapportée du palais
de Fontainebleau.
Fnfin le centre a été orné d'une vasque de marbre fort
gracieuse qui provient du château de Gaillon et que la Répu-
blique de Venise avait offerte au cardinal d'Amboise.
CHRONIQUE
Angleterre. — Une nouvelle école d'art, avec salle de con-
férences, a été ouverte cette semaine-ci à Leicester. Des œuvres
de Wilkie, de David Cox, Nicol, Cooper, Gilbert et d'autres
artistes bien connus avaient été obligeamment prêtées, afin d'or-
ganiser une exposition de nature à rehausser l'éclat de la céré-
monie d'inauguration.
— Un excellent moulage en plâtre du tabernacle richement
orné de l'église de Léau (Brabant), vient d'être ajouté aux nom-
breuses reproductions de ce genre qui se trouvent dans la nou-
velle aile sud-est du South Kensington Muséum. Dans le iv vo-
lume de l'Art (2'' année), pages 163 à 165, nous avons donné
une description et reproduit un fragment de ce chef-d'œuvre de .
la sculpture flamande du xvie siècle.
— Un congrès artistique se réunira à Liverpool du 11 au
18 octobre. Parmi les questions à l'ordre du jour de cette
assemblée, on remarque : architecture urbaine, moyens d'amé-
liorer la bâtisse au point de vue de l'effet monumental; question
posée par M. J. J. Stevenson; de l'influence des académies, par
M. VVatkiss Lloyd ; de la décoration murale, par MM. W. B.
Richmond et W. Cave Thomas ; l'art au foyer domestique,
spécialement au point de vue du mobilier, par M. Eastlake.
— Les administrateurs du British Muséum ont dressé le
relevé des dépenses faites pour cette institution depuis sa fon-
dation en 1753 jusqu'à la fin de mars 1875, c'est-à-dire pendant
près de cinq quarts de siècle. Voici quelques-uns de ces chif-
fres; constructions et personnel : 3,621,731 1. st., dont il faut
déduire les frais du catalogue, et 6,416 1. st. pour la publi-
cation des inscriptions cunéiformes ; pour le personnel seul,
appointements et pensions, la somme est de 1,473,987 1. st.
(la somme est de 55,016 1. st. pour l'année 1874-75); construc-
tions nouvelles et réparations : 1,300,085 1. st.; droits et taxes:
41,472 1. st. Acquisitions : 1,070.934 1. st., dont 123,032 1. st.
pour les manuscrits, 322.915 1. st. pour les livres, les cartes, la
musique; et pour les antiquités, y compris les fouilles : en
Assyrie, 18,108 1. st., à Ephêse, 377,633 1. st.
— La maison Hachette publie en ce moment un ouvrage
du plus grand intérêt, Yltalie par M. Jules Gourdault.
Il paraît chaque semaine par livraisons de 16 pages, au prix
de 1 franc. L'ouvrage entier se composera de 50 livraisons et
formera un magnifique volume de 500 pages grand in-40, qui
donnera la description de toute la péninsule depuis les passages
alpestres inclusivement jusqu'aux régions extrêmes de la Grande-
Grèce, de la Lucanie, de l'Apulée et de la Calabre d'une part,
et jusqu'à la Sicile et à l'Etna de l'autre.
Le texte de M. Gourdault, qui collabore à la Revue des
Deux Mondes et à la Collection des grands écrivains delà France.
est d'une lecture des plus attachantes et des plus instructives. A
la description exacte et pittoresque des lieux, s'ajoute le résumé
' historique des faits qui se rattachent à chaque localité importante,
et le tout est illustré d'une foule de gravures signées des meilleurs
artistes. L'ouvrage entier en comprendra quatre cents.
Ce sera donc un très-beau volume de bibliothèque que se
disputeront les amateurs de livres et les amateurs de voyages.
Nous y reviendrons avec plus de détail quand la publication
de l'ouvrage sera complète. E. V.
ÉTRANGÈRE
Italie. — L'exposition des Beaux-Arts de Naples annoncée
pour cette année, puis ajournée, est définitivement annoncée pour
le 2 avril 1877. Outre.les œuvres d'artistes vivants, on y admet-
tra les œuvres des artistes morts dans les dix dernières années.
Les envois étrangers seront reçus du 1" au 30 janvier 1877.
Pour tous les renseignements s'adresser au secrétaire du comité
des Beaux-Arts à Naples.
— Dans une lettre à YAcademy de Londres, M. C. J.
Hemans signale parmi les plus intéressantes découvertes qui aient
été faites récemment à Rome, au point de vue de Fart chrétien, celle
d'un sarcophage en marbre blanc trouvé à Saint-Pierre-ès-Liens,
au cours des travaux exécutés pour le renouvellement de l'autel.
Ce sarcophage, qui a plus de deux mètres de long, est orné de
sculptures en relief d'un style achevé, comparables à ce que l'art
religieux des iv et v siècles a laissé de plus beau en ce genre.
Les sujets sont les mêmes qu'on rencontre généralement sur les
monuments funéraires de l'époque, la Résurrection de Lazare, la
Multiplication des pains, la Pêche miraculeuse, le Reniement de
saint Pierre, le Christ et la Samaritaine, — ce dernier beaucoup
plus rare — et enfin le Christ remettant les clefs à saint Pierre.
Ce sarcophage a cela de particulier qu'il est divisé à l'intérieur
en sept compartiments. Les autorités ecclésiastiques y ont fait
apposer les scellés, mais il est probable qu'il sera placé au Musée
chrétien du Lateran ou dans la salle qui est à côte de la biblio-
thèque du Vatican.
— Le Musée de la bibliothèque du Vatican s'est enrichi
récemment d'un objet d'art chrétien du ive siècle. L'objet malheu-
reusement n'est pas intact, mais il est curieux. C'est un fragment
de coupe en verre, orné de peintures représentant le baptême
d'un enfant. Près de la tête de l'enfant est inscrit ce mot : « Alba, »
son nom probablement. Au-dessus de la tête, la colombe mys-
tique, les ailes étendues, un rameau d'olivier dans le bec. A la
droite de l'enfant, le prêtre dans son costume sacerdotal, son
nom « Mirax » inscrit sur le cou.
Le Uireaeur-Gèrant, EUGÈNE VÉRON
FRANÇAISE
On vient de rouvrir les salles de sculpture du musée de la
Renaissance au Louvre.
Des travaux importants ont été exécutés dans la salle de
Michel-Ange.
On a notamment restauré le magnifique bronze de Benvenuto
Cellini, connu sous le nom de là nymphe de Fontainebleau, et
installé le portique du palais Stanga, à Crémone, dont nous avons
donné la description et qui a été acquis par l'administration des
Beaux-Arts au prix de 80,000 fr.
On a réuni dans cette salle toutes les œuvres de l'école ita- .
lienne qui se trouvaient auparavant disséminées sans ordre dans
le musée. r
On y a placé aussi deux statues nouvellement arrivées à
Paris : un Jason qui était autrefois à Saint-Cloud, et une allé-
gorie très-étrange de la Nature, que l'on a rapportée du palais
de Fontainebleau.
Fnfin le centre a été orné d'une vasque de marbre fort
gracieuse qui provient du château de Gaillon et que la Répu-
blique de Venise avait offerte au cardinal d'Amboise.
CHRONIQUE
Angleterre. — Une nouvelle école d'art, avec salle de con-
férences, a été ouverte cette semaine-ci à Leicester. Des œuvres
de Wilkie, de David Cox, Nicol, Cooper, Gilbert et d'autres
artistes bien connus avaient été obligeamment prêtées, afin d'or-
ganiser une exposition de nature à rehausser l'éclat de la céré-
monie d'inauguration.
— Un excellent moulage en plâtre du tabernacle richement
orné de l'église de Léau (Brabant), vient d'être ajouté aux nom-
breuses reproductions de ce genre qui se trouvent dans la nou-
velle aile sud-est du South Kensington Muséum. Dans le iv vo-
lume de l'Art (2'' année), pages 163 à 165, nous avons donné
une description et reproduit un fragment de ce chef-d'œuvre de .
la sculpture flamande du xvie siècle.
— Un congrès artistique se réunira à Liverpool du 11 au
18 octobre. Parmi les questions à l'ordre du jour de cette
assemblée, on remarque : architecture urbaine, moyens d'amé-
liorer la bâtisse au point de vue de l'effet monumental; question
posée par M. J. J. Stevenson; de l'influence des académies, par
M. VVatkiss Lloyd ; de la décoration murale, par MM. W. B.
Richmond et W. Cave Thomas ; l'art au foyer domestique,
spécialement au point de vue du mobilier, par M. Eastlake.
— Les administrateurs du British Muséum ont dressé le
relevé des dépenses faites pour cette institution depuis sa fon-
dation en 1753 jusqu'à la fin de mars 1875, c'est-à-dire pendant
près de cinq quarts de siècle. Voici quelques-uns de ces chif-
fres; constructions et personnel : 3,621,731 1. st., dont il faut
déduire les frais du catalogue, et 6,416 1. st. pour la publi-
cation des inscriptions cunéiformes ; pour le personnel seul,
appointements et pensions, la somme est de 1,473,987 1. st.
(la somme est de 55,016 1. st. pour l'année 1874-75); construc-
tions nouvelles et réparations : 1,300,085 1. st.; droits et taxes:
41,472 1. st. Acquisitions : 1,070.934 1. st., dont 123,032 1. st.
pour les manuscrits, 322.915 1. st. pour les livres, les cartes, la
musique; et pour les antiquités, y compris les fouilles : en
Assyrie, 18,108 1. st., à Ephêse, 377,633 1. st.
— La maison Hachette publie en ce moment un ouvrage
du plus grand intérêt, Yltalie par M. Jules Gourdault.
Il paraît chaque semaine par livraisons de 16 pages, au prix
de 1 franc. L'ouvrage entier se composera de 50 livraisons et
formera un magnifique volume de 500 pages grand in-40, qui
donnera la description de toute la péninsule depuis les passages
alpestres inclusivement jusqu'aux régions extrêmes de la Grande-
Grèce, de la Lucanie, de l'Apulée et de la Calabre d'une part,
et jusqu'à la Sicile et à l'Etna de l'autre.
Le texte de M. Gourdault, qui collabore à la Revue des
Deux Mondes et à la Collection des grands écrivains delà France.
est d'une lecture des plus attachantes et des plus instructives. A
la description exacte et pittoresque des lieux, s'ajoute le résumé
' historique des faits qui se rattachent à chaque localité importante,
et le tout est illustré d'une foule de gravures signées des meilleurs
artistes. L'ouvrage entier en comprendra quatre cents.
Ce sera donc un très-beau volume de bibliothèque que se
disputeront les amateurs de livres et les amateurs de voyages.
Nous y reviendrons avec plus de détail quand la publication
de l'ouvrage sera complète. E. V.
ÉTRANGÈRE
Italie. — L'exposition des Beaux-Arts de Naples annoncée
pour cette année, puis ajournée, est définitivement annoncée pour
le 2 avril 1877. Outre.les œuvres d'artistes vivants, on y admet-
tra les œuvres des artistes morts dans les dix dernières années.
Les envois étrangers seront reçus du 1" au 30 janvier 1877.
Pour tous les renseignements s'adresser au secrétaire du comité
des Beaux-Arts à Naples.
— Dans une lettre à YAcademy de Londres, M. C. J.
Hemans signale parmi les plus intéressantes découvertes qui aient
été faites récemment à Rome, au point de vue de Fart chrétien, celle
d'un sarcophage en marbre blanc trouvé à Saint-Pierre-ès-Liens,
au cours des travaux exécutés pour le renouvellement de l'autel.
Ce sarcophage, qui a plus de deux mètres de long, est orné de
sculptures en relief d'un style achevé, comparables à ce que l'art
religieux des iv et v siècles a laissé de plus beau en ce genre.
Les sujets sont les mêmes qu'on rencontre généralement sur les
monuments funéraires de l'époque, la Résurrection de Lazare, la
Multiplication des pains, la Pêche miraculeuse, le Reniement de
saint Pierre, le Christ et la Samaritaine, — ce dernier beaucoup
plus rare — et enfin le Christ remettant les clefs à saint Pierre.
Ce sarcophage a cela de particulier qu'il est divisé à l'intérieur
en sept compartiments. Les autorités ecclésiastiques y ont fait
apposer les scellés, mais il est probable qu'il sera placé au Musée
chrétien du Lateran ou dans la salle qui est à côte de la biblio-
thèque du Vatican.
— Le Musée de la bibliothèque du Vatican s'est enrichi
récemment d'un objet d'art chrétien du ive siècle. L'objet malheu-
reusement n'est pas intact, mais il est curieux. C'est un fragment
de coupe en verre, orné de peintures représentant le baptême
d'un enfant. Près de la tête de l'enfant est inscrit ce mot : « Alba, »
son nom probablement. Au-dessus de la tête, la colombe mys-
tique, les ailes étendues, un rameau d'olivier dans le bec. A la
droite de l'enfant, le prêtre dans son costume sacerdotal, son
nom « Mirax » inscrit sur le cou.
Le Uireaeur-Gèrant, EUGÈNE VÉRON