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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Chronique française
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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0189

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CHRONIQUE

à l'effigie de M"" Michelet, l'autre à celle d'un enfant qu'elle a
perdu il y a de nombreuses années.

Au pied de la colonne, une vasque, toujours pleine d'eau,
arrosera d'un filet limpide les fleurs toujours plantées dans le
parterre.

Tout autour du monument, des oiseaux en marbre, retenus

ÉTRANGÈRE. 167

par de petites tiges de fer, rappelleront au passant l'une des plus
célèbres œuvres du défunt.

M. Delabourre, à qui on doit déjà la statue du général Moncey,
élevée sur la place de Clichy, est chargé de dresser le premier
devis. Quand son travail sera terminé, une souscription sera
ouverte dans plusieurs journaux pour réunir la somme demandée.

CHRONIQUE ETRANGERE

Allemagne. — Le sculpteur Ludwig von Hofer, de Stutcgard,
élève de Thorwaldsen, vient de terminer le modèle de la statue
équestre du feu roi Guillaume de Wurtemberg. Il en fait don à sa
ville natale, Ludwigsburg, en reconnaissance de la faveur que lui a
témoignée ce souverain, et dès à présent prend ses mesures pour
qu'après sa mort elle soit coulée en bronze à ses frais et érigée
sur une place publique. On assure que c'est la meilleure statue
équestre qui ait été faite en Allemagne, et le cheval notamment,
un superbe arabe, est, dit-on, plein de vie et de mouvement.

— Un concours national est ouvert en Allemagne pour les
statues de Guillaume et d'Alexandre de Humboldt, qui doivenc
être placées devant l'Université de Berlin. L'idée de ce concours
remonte à 1869. A l'occasion du centenaire d'Alexandre de
Humboldt, un comité se forma pour réunir les fonds nécessaires
à l'érection d'un monument à la mémoire de cet homme illustre.
Le comité dispose d'une somme de 125,000 francs. Le Sénat de
l'Université n'a pas voulu de la statue d'Alexandre de Humboldt
sans la statue de son frère Guillaume. Celle-ci sera élevée aux
frais de l'Etat. Mais toutes les deux sont mises au concours.

— La National Zeitung de Berlin publie un long article de
M. le Dr Lessing, directeur du Musée royal industriel, qui con-
seille à l'Allemagne de ne pas prendre part à l'Exposition univer-
selle de Paris en 1878. M. Lessing pose ces deux questions
vraiment singulières : « N'avons-nous pas affaire, après tout, à
une intention malveillante ? La France n'a-t-elle pas précisément
choisi la période actuelle pour affirmer de nouveau sa supré-
matie ? » C'est une plaisanterie médiocrement spirituelle que de
chercher une intention malveillante dans l'organisation d'une
exposition internationale qui a été considérée en Allemagne
même dès le début comme un symptôme pacifique, et qui a valu
à la France les félicitations des principaux organes de la presse
allemande. Quant au calcul machiavélique que M. le Dr Lessing
attribue au gouvernement français, il n'est pas plus sérieux, et
l'on est en droit de s'étonner qu'en Allemagne, où l'on se plaît
d'ordinaire à reprocher à la France une complère ignorance de
l'étranger, on puisse lui attribuer un pareil calcul qui implique-
rait une connaissance approfondie de la situation des nations
rivales. L'abstention serait d'ailleurs pour l'Allemagne le plus
humiliant des échecs. Après les questions et les conseils du
Dr Lessing, elle serait interprétée partout comme un aveu non-
seulement d'infériorité, mais d'impuissance dans le domaine de
l'art et de l'industrie, et comme une éclatante confirmation des
critiques et des désespoirs de M. Reuleaux, qui serait ainsi vengé
de sa disgrâce bien au delà de son attente et de ses désirs. C'est
ce qu'ont parfaitement compris divers journaux allemands, parmi
lesquels la Norddeutsche Allgemeine Zeitung. la Vossische Zei-
tung et le Berliner Tageblatt. Ces journaux, dont la Liberté de
Paris résumait dernièrement les articles, engagent vivement l'Al-
lemagne à participer au concours international de 1878. Il y a
lieu de penser que ces conseils auront plus d'influence que ceux
du Dr Lessing. Déjà le gouvernement prussien et le gouverne-
ment saxon se sont prononcés contre l'abstention. La Bavière
hésite, mais principalement à cause de la multiplicité des exposi-
tions universelles qui lui paraissent trop fréquentes et trop rap-
prochées. C'est le Parlement allemand qui dira le dernier mot,
lorsqu'il sera appelé à trancher la question de crédit. Mais cette

' question fût-elle résolue négativement, nous voulons croire qu'il

ne se trouvera personne au Reichstag pour attribuer à la France,
à l'occasion de l'Exposition de 1878, autre chose que des inten-
tions non-seulement pacifiques, mais hospitalières.

Angleterre. — Une nouvelle école d'art est ouverte à
Winchester.

— L'exposition privée des modèles envoyés au concours pour
le monument de Byron s'est ouverte le 4 novembre ; le public n'y
a été admis que le 9.

— La commande faite à M. Prinsep, et dont nous avons
parlé dans un de nos derniers numéros, est le résultat d'une
souscription à laquelle ont pris part les fonctionnaires civils
du gouvernement indien. Il s'agit, comme nous l'avons dit,
d'un vaste tableau de trente pieds de long, représentant le
« Durbar » assemblé pour entendre la proclamation officielle du
titre impérial de la reine Victoria, impératrice des Indes. Le
tableau contiendra un grand nombre de figures, et la scène se
prête à un riche et pittoresque fouillis d'armes, de costumes et
de types caractéristiques. M. Prinsep passera six mois aux Indes
pour réunir les matériaux et faire les études nécessaires à l'ac-
complissement de ce grand travail.

— Une pension annuelle de 150 livres sterling est accordée
à la veuve de George Smith, l'éminent et regretté assyriologue.

— Ainsi que nous l'avions annoncé dans notre livraison
du 20 août (page 191, tome III , 2e année), le Congrès des
sciences sociales s'est réuni le 11 octobre à Liverpool. Pour la
première fois depuis sa fondation, ce Congrès avaic une section
spéciale consacrée aux Beaux-Arts. Les discussions de cette
Art Section, présidée par M. le professeur E. J. Poynter,
R. A., ont en Angleterre un très-grand retentissement. L'Archi-
tect consacre au compte rendu des cinq séances, 12, 13, 14, 16
et 17 octobre,, un supplément de 20 pages à deux colonnes de
petit texte. Voici les principales questions qui ont été traitées :

Des meilleurs moyens d'améliorer l'architecture urbaine spé-
cialement au point de vue des édifices publics. Discours de M. J.
J. Stevenson; discussion par MM. George Godwin, F. R. S.,
Charles Lamport, sir Walter Stirling, miss Becker, MM. Trace,
Storr, Stevenson et Ward, R. A., qui a présidé cette première
séance.

Des unions artistiques comme moyens de populariser l'art ;
discours de M. George Godwin, F. R. S.

Des encouragements à donner à la peinture murale, particu-
lièrement à la fresque; discours de MM. W. B. Richmond et
W. Cave Thomas; discussion par MM. Horsley, R. A., Leigh-
ton, R. A., Ward, R. A, le capitaine Verner, P. H. Rathbone,
promoteur de la section d'art, et J. F. Boys.

Du progrès des arts considéré comme une nécessité écono-
mique en Angleterre; discours de M. P. H. Rathbone, discus-
sion par MM. Trace, Ward, R. A., Stevenson, Lindsay et
G. A. Audsley.

De l'influence de l'art sur la nation; discours du président
M. E. J. Poynter, R. A.

De l'influence des Académies sur la vitalité des nations; dis-
cours de M. Watkiss Lloyd ; discussion par MM. Boyd, E. Sa-
muelson, Moses, Mulligan, Aitchison, Tracey, P. H. Rathbone
et J. J. Stevenson.

De l'influence sociale de l'art décoratif et de l'art industriel
dans tous les détails de l'ameublement; discours de MM. Charles
 
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