Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

DOI Artikel:
Audebrand, Philibert: Scènes de la vie d'artiste: Charles Philipon et Charlet
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0308

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Fleuron de Théodore Baig, de Nuremberg (Se moitié du xvut siècle).

SCÈNES DE LA VIE D'ARTISTE

CHARLES PHILIPON ET CHARLET

r;^"'."•'•y^'","'"''.*.'.*.;.'."■'.'.'.*.'.''fiÈ& HARLES Philipon me tendit un fauteuil

\f "y ■ « Tenez, asseyez-vous pendant que je

( ^tà^SG^/l.':. .................^N^Nj^^^^ finirai une lettre d'affaire. »

'' ■/ Jfàffjjlf /f : ! Çj~§B» Peut-être le savez-vous, Charles Phi-

• ./ /jfâ&ll fi | W~"f lipon aura été une des figures les plus

ï JP^rtâl f j^^f' ^\^^»v originales du xixe siècle. Les contempo-

; y 'lËimjll l ^^^à rai ns n'ont pas encore oublié, j'espère,ce

:•/ '^^fififc- y •^^r^^^x^P^^- I grand et beau vieillard, un peu voûté, à

l^nm^mM^i Jp'J^lÊÉlj ^^r~\(.ifJltrv % ' l'œil vif, au sourire narquois, un sourire

llliS'" "^Jwlll^K^^^^^^^^^^s^^^^'1: qui montrait l'esprit de Jacques Callot
\ $wÊêt VV^J//^yf^^Y^lîi marié au sarcasme de Voltaire. Enfant

;\ t^^S^^f; ^^S^^^^^À^Mr I de Lyon, il était accouru à Paris à la suite

I \ AVr^l V........... ....................j d'un coup de tète, malgré son père,

v I ^^5âê-rr-■•■ •" ^mt honnête négociant que ses compatriotes

: ..... 1 ijj^SSijp^V ; : ■fzzjfrjsffî appelaient « Phlipon » et qui, paraît-il,

) ^^»3|NvNl ; Ci^ra^^ touchait par des liens de parenté à

j ^^^K^^Siijj^ j>ii>>>i^\^^^^Ê M"* Roland. De son fils il avait voulu

;r" :- r " faire d'abord un dessinateur pour rubans

•(//;.) ' i r; —"' ((^J} et pour étoffes, et plus tard, un fabricant.

i^^S^SwE '" °r> sentant au fond de lui-même le

démon de l'art, le jeune homme s'était
révolté. Après avoir économisé un à un quelques écus, il s'était sauvé de la maison paternelle pour
arriver à Paris à peu près nu comme un petit saint Jean, mais ayant déjà le diable au corps. L'Ecole
de Lyon était alors une sorte d'autorité; il y avait puisé quelques notions de dessin. C'en était assez
pour qu'il demandât le pain de chaque jour à son crayon. Un des imagiers du faubourg Saint-Jacques,
le mettant à l'essai, lui avait confié une pierre pour improviser je ne sais quel portrait de criminel
célèbre, en ce moment même assis sur les bancs de la cour d'assises; Charles Philipon avait merveil-
leusement saisi la ressemblance du scélérat. De là un succès, un salaire de 20 francs, la première
pièce d'or. Dès ce moment, le fugitif entrait, toutes portes ouvertes, dans le domaine de l'art. C'était
Tome VIL 3+
 
Annotationen