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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 4)

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Chronique française
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Chronique étrangère
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Notre eau-forte
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https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0112

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96 L'ART.

peintre qui vient de mourir était né à La Rochelle. C'est là une
heureuse idée et un bon exemple.

— Le Mohammed IL de M. Benjamin Constant, qui a figuré
au dernier Salon, a été donné par l'Etat au Musée de Toulouse.
Il a été placé ces jours derniers dans la galerie.

— Le grattage des piles, culées et voûtes du Pont-Neuf est
achevé. On sait que les mascarons grimaçants qui figurent sur la
ligne de la corniche sont l'œuvre de Germain Pilon. Au temps
où le Pont-Neuf était le rendez-vous des charlatans et des sal-
timbanques, ces mascarons, qui font d'horribles grimaces, ser-
vaient de modèles aux baladins.

Les plus populaires de ces histrions, Tabarin et Mondor, qui
attiraient tout particulièrement les badauds qu'ils bombardaient

d'une foule de mots techniques de science, de latin et de grec ;
ces deux farceurs, à bouc de grimaces et de contorsions, s'étaient
mis à étudier les mines grotesques des mascarons du Pont-Neuf.

Dès que le jour était venu, nos deux bateleurs se laissaient
couler au moyen d'une corde jusqu'à la ligne des mascarons, et,
suspendus dans le vide, ils imitaient les contractions faciales de
ces satyres, et s'efforçaient de les reproduire devant leurs abon-
nés du Pont-Neuf.

A une époque où le Pont-Neuf était le rendez-vous du mou-
vement parisien, comme le fut plus tard le Palais-Royal, un
arracheur de dents fort en vogue, du nom de Thomas, amassait
autour de son estrade beaucoup de mâchoires par les grimaces
épouvantables qu'il exécutait.

CHRONIQUE ETRANGERE

Angleterre.— M. Francis Cook a prêté au Musée de South
Kensington sa collection d'anciennes pierres gravées et de
quelques autres antiques. Cette collection, exposéeence moment,
est peu nombreuse, mais elle offre, paraît-il, un réel intérêt. Parmi
les objets les plus précieux de cette collection, YAcademy signale

phile émérite; il ne dédaignait pas le pamphlet historico-poli-
tique, et son chef-d'œuvre est une petite brochure que n'eût pas
désavouée Paul-Louis. Le sculpteur, M. Charles Geefs, a repré-
senté le diplomate en tenue officielle, en costume de cour,
habit brodé, chapeau claque, culotte cource et bas de soie, comme

un miroir en bronze, soutenu par une figure de femme qui repro- I s'il avait pris plaisir à accumuler devant lui les obstacles pour

duit le type romain de la déesse de l'Espérance.

— Une exposition de manuscrics enluminés, qui donne une
idée des diverses écoles d'enluminure, sans en excepter celle des
prêtres de Bouddha, représentée par un manuscrit de Burmah,est
ouverte à Liverpool. L'Abyssinie, l'Egypte, la Chine, le Japon,
y sont également représentées avec l'Angleterre et la France.

— A Edimbourg, dans les galeries de la Royal Academy
d'Ecosse, est ouverte une exposition des œuvres de sir Henry
Raeburn, R. A., un des plus célèbres artistes écossais.

— Le 3e volume du catalogue des dessins et estampes sati-
riques du British Muséum sera prochainement terminé. Il com-
prend les satires de 1734 à 1760, et embrasse l'œuvre presque
complet d'Hogarth, avec des analyses et des éclaircissements sur
près de 1,500 exemplaires, qui ont trait à toute sorte de ques-
tions politiques, sociales, personnelles, humoristiques, depuis la
chute de Walpole, jusqu'à l'avènement de Pitt et Fox.

Belgique. — On a inauguré, le ier octobre, à Louvain, une
statue colossale en bronze de Sylvain Van de Weyer, ancien
membre du gouvernement provisoire de 1830, et ministre de
Belgique à Londres jusqu'en 1867. Homme d'Etat et diplomate,
Sylvain Van de Weyer avait été professeur de philosophie; il
était resté toute sa vie un fin lettré, un érudit curieux, un biblio-

avoir d'autant plus de mérite à produire un chef-d'œuvre. La
ville de Louvain est enchantée de ce monument, sorti vainqueur
d'un concours auquel avaient pris part treize sculpteurs ; le jour
de la cérémonie d'inauguration, le public officiel a partagé cet
enchantement, auquel la presse s'est associée avec une rare
unanimité.

Grèce. — On écrit d'Athènes à la Gajette d'Augsbourg
qu'une statue en marbre d'une grande beauté a été récemment
trouvée près de Mitylène p.ir des ouvriers qui creusaient la roche
à Vunaraki. Cette statue colossale, deux fois grande comme
nature, représente une figure de femme. Elle a malheureusement
beaucoup souffert, la tête et les mains sont surtout fort endom-
magées, mais il en reste assez pour qu'on reconnaisse l'œuvre
d'un maître. Le gouverneur de l'île a revendiqué la statue comme
propriété nationale ; elle sera prochainement transférée au Musée
archéologique d'Athènes.

Japon. — Décidément le Japon est dans le mouvement.
D'après ce que nous lisons dans le Nagasaki Rising Sun (le
soleil levant de Nagasaki), le gouvernement japonais a donné sa
haute approbation à l'idée d'organiser, à Nagasaki, une expo-
sition d'œuvres d'art et de curiosités indigènes et étrangères.
Cette exposition s'ouvrira au printemps de l'année prochaine.

NOTRE EAU-FORTE

Cette livraison est accompagnée d'une eau-forte de F. Flameng, d'après le tableau de Nicolas Maas, la Fileuse} qui est au
Musée Van der Hoop, à Amsterdam.

le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.

Fac-similé d'un dessin de L. Cuichccl.

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