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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 2)

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Chronique étrangère
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L'ART.

hauteur des têtes des pilotis. M. l'architecte Jamaer, chargé de
la direction de ces travaux, ayant exprimé l'opinion de conserver
les pilotis, dont la partie supérieure seule était consommée, a
demandé que la commission nommée en 1876, et composée de
MM. Maus, ingénieur, Beyaert, architecte (et aujourd'hui con-
seiller communal), et Mélot, entrepreneur, voulût bien émettre
un avis sur les points suivants :

La tête des pilotis serait recépée à 40 centimètres sous le
niveau d'eau rencontré dans le sol ;

Avant d'entamer la maçonnerie des fondations et des murs
des souterrains, on recouvrirait les pilotis d'un bctonnage d'un
mètre d'épaisseur.

Ces questions ayant été résolues par la commission dans un
sens conforme à l'opinion émise par l'architecte de la ville, les
travaux ont repris immédiatement. L'administration fit l'acquisi-
tion de deux maisons situées rue des Harengs, attenant à la
Maison du Roi. L'achat de l'une d'elles était indispensable pour
permettre la démolition complète de la façade latérale du monu-
ment. L'acquisition de la seconde maison a rendu la ville pro-
priétaire de tous les immeubles compris entre les rues des
Harengs, du Poivre et de Chair-et-Pain.

A propos de l'acquisition de ces immeubles, on se rappellera
que ce fut le bourgmestre Ch. de Brouckere qui, dans les der-
nières années de sa vie, conçut l'idée de ce plan grandiose dont la
réalisation a été abandonnée depuis, et qui consistait à réunir à
la Maison du Roi le vaste bâtiment de la Grande-Boucherie,
Marché-aux-Poulets, pour en faire un véritable palais communal
dans lequel auraient pu avoir lieu des cérémonies, des fêtes et
diverses solennités de la ville.

— L'exposition des œuvres de feu Van Kuyck, peintre
d'animaux, attire beaucoup de monde au Cercle artistique d'An-
vers. Van Kuyck était surtout un habile peintre d'écuries ; il
possédait son cheval, et l'étrillait en homme sûr de son fait.
Sans être un Géricault ni un Carie Vernet, c'était un artiste de
talent, d'un tempérament sincère et assez robuste, et dont la
perte est encore regrettée. Une souscription est ouverte à Anvers
pour l'érection de son buste en marbre au Musée. Les listes se
couvrent de nombreuses signatures. C'est un légitime hommage
rendu à sa mémoire.

— La Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts, à
Anvers, ouvrira en 1876 sa 21e Exposition triennale aux produc-
tions des artistes vivants, belges et étrangers. Voici les prescrip-
tions essentielles pour les artistes qui voudront exposer :

Le nombre des objets que chaque artiste est admis à envoyer
à l'Exposition est limité à trois. Seront considérés comme un
seul ouvrage, les miniatures, dessins, aquarelles, gravures, litho-
graphies, photographies d'œuvres architecturales ou médailles,
réunis dans un même cadre. .

Les ouvrages destinés à l'Exposition devront être déposés au
local de la Société, rue de Vénus, au plus tard le jeudi 10 juillet
à 8 heures du soir. Après cette date ils ne seront plus reçus sous
quelque prétexte que ce soit.

Ils seront annoncés par une lettre d'avis adressée au Secré-
taire de la Société royale pour l'encouragement des Beaux-Arts,
à Anvers.

Cette lettre fera connaître le nom, le prénom et le domicile
de l'artiste, — l'explication du sujet, — et, si l'artiste désire
vendre son œuvre, le prix qu'il en demande.

Les ouvrages envoyés devront porter au dos une étiquette
indiquant le nom de l'artiste, et sommairement le sujet.

Lés colis seront adressés : à la Commission directrice de
l'Exposition des Beaux-Arts, rue de Vénus, à Anvers.

La Société prend à sa charge les frais de transport sur le
territoire belge, à l'arrivée comme au retour, de tous les objets
qui lui seront envoyés par chemin de fer de l'Etat, tarif n" 2
(petite vitesse). Les frais faits par toute autre voie resteront pour
compte à l'envoyeur.

Les colis expédiés de l'étranger devront être affranchis jus-
qu'à la frontière belge.

— Le Journal des Beaux-Arts^ dans son numéro du 31 mars,
a rappelé aux artistes que le dernier délai pour le concours ouvert
par ce jcjurnal pour la gravure à l'eau-forte expire le 15 avril
prochain.

Etats-Unis. — Depuis que le Congrès a voté la subvention
de 1,500 000 dollars (7,500000 francs) demandée pour l'Exposi-
tion universelle de Philadelphie, les travaux, qui avaient subi une
interruption au mois de janvier, sont en pleine activité et en bonne
voie d'achèvement. Tout le monde fait de son mieux pour être
prêt au moment fatal. On sait que le 26 avril est le dernier délai
pour la réception des envois. Les commissions étrangères sont à
l'œuvre. Déjà des navires ont apporté les envois d'Angleterre, de
Suède et Norvège, du Mexique, de l'Egypte et même du Japon.
Les envois de Belgique sont en route, et les premiers envois de
France partis du Havre sur le paquebot Labrador doivent être
arrivés à l'heure qu'il est. On constate non sans étonnement que
les exposants américains sont moins avancés que les étrangers.
C'est l'éternelle histoire du lièvre et de la tortue. Les étrangers
se plaignent beaucoup des formalités coûteuses et vexatoires de la
douane. La presse locale discute vivement la question de savoir
si l'exposition sera ouverte ou fermée le dimanche. Le Conseil
municipal de New-York s'est occupé récemment de l'exposition,
et il a chargé un comité de rechercher quelle part la métropole
doit prendre à cette fête internationale, et de lui indiquer les
moyens de concourir avec Philadelphie au but de l'exposition.

Italie. — Le gouvernement a ordonné la restauration des
anciennes églises de Cimitile. Elles sont au nombre de cinq et
passent pour les temples chrétiens les plus anciens de l'Europe.
Elles datent du ive siècle et contiennent de curieuses peintures
murales et d'intéressantes sculptures.

— L'exposition de Naples, annoncée pour cette année, est
ajournée au Ier mai 1877.

— Le dernier duc de Modène, qui est mort il y a quelques
mois, a laissé des collections beaucoup trop vantées ; à l'exception
de son Armeria installée dans son palais de la Beatrixgasse à
Vienne et qui contient quelques très-belles armes provenant de la
famille d'Esté et un petit nombre d'armures fort remarquables,
il n'y a à citer que les trois magnifiques manuscrits ornés de mi-
niatures merveilleuses et qui ont appartenu au mari de Lucrèce
Borgia. Tout le reste, — bronzes, instruments de musique, objets
de curiosité, tableaux, — est ou médiocre ou pitoyable. Quant
au Reale Aluseo Estense del Catajo, c'est une mystification digne
du palais de Catajo lui-même. Sauf les jardins qui sont beaux,
ce château souverain est une des plus affreuses demeures qui se
puissent voir; sa laideur et son mauvais goût sont en raison de
son immensité. Le Musée — appeler cela un Musée! — auquel
un docte bouquin 1 a été consacré par les ordres de quelque
courtisan famélique, ne payerait pas les frais d'emballage et de
transport de Catajo à Paris, si on s'avisait de le mettre en vente
à l'hôtel Drouot ; le mauvais y coudoie le pire.

Pays-Bas. — Le Conseil communal de Rotterdam a nommé
M. D. A. Lamme directeur du Musée Boymans.

— Une réunion de peintres a délibéré à La Haye sur un
projet d'organisation d'une exposition des Beaux-Arts pour l'été
prochain.

1. lndica\ione dei principali Monumenti Antichi del Reale Museo Estense del Catajo pubblicata per la Fausta Contingenta délia Riunione degli Scienyati
Italiani che si terra in Padova nel settembre del m. dccc. un, Modena per gli eredi Soliani Tipografi Rea!i. i11-80 de 128 pages.
 
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