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Leroi, Paul: Vade-mecum du Salon de 1876, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0175
146 L'ART.
tout le temps qu'il mérite, indiquent non-seulement les meilleures œuvres, mais aussi quelques ou-
vrages, les uns inférieurs au passé de leurs auteurs, les autres tout à fait exécrables, mais constituant
un utile enseignement; — dans la dernière catégorie, par exemple, les abominables produits delà
manufacture Alexandre Cabanel, cette lèpre de l'école française. Quant aux illustrations qui accompa-
gnent ces indications sommaires, elles ne nous engagent en rien ; ce sont des documents pour servir
à l'histoire du Salon de 1876.
Sur le palier qui précède l'ancien Salon d'honneur devenu la salle 25 : le n° 1694, Sainte Geneviève,
dont les deux figures du premier plan font grand honneur à M. Puvis de Chavannes par le caractère,
le mouvement et la beauté du geste, et réussissent à faire oublier la sainte Geneviève naine et informe
ainsi que le pasteur gigantesque de l'arrière-plan ; et le n° 2,868, Sainte Geneviève, fort beau carton des-
tiné, comme la peinture précédente, à la décoration du Panthéon.
salle 25. |
476. —Mohammed II, le 2g mai 1453, par M. Benjamin Constant; un vaillant effort dont il faut
savoir gré au jeune artiste, malgré d'innombrables défauts dont bon nombre sont de son âge.
1594. — Un ordre d'écrou ; souvenir d'Orient ; un Pasini exquis.
1 595. — Le Harem à la campagne, sur le Bosphore ; un Pasini papillottant.
1664. — Portrait de M. F..., par Basile Polénoff.
928. — Reines-marguerites, par René Gonse.
1449. —■ Le départ du bateau de sauvetage de Scheveningue, le 11 novembre 184g, allant au secours de
l'équipage du schooner anglais « Hopevell », par H. W. Mesdag.
973. — Le Labour en Algérie, par Gustave Guillaumet.
794. — Portrait de MsrB..., évêque de C... (Espagne), par François Flameng.
1514. — Le Palais Ducal, à Venise, par Mouchot.
903. — Le Quai aux fleurs, par Firmin Girard, ou le triomphe de l'habileté papillottante et passa-
blement aveuglante.
i^oô. — Une Kermesse au moyen âge, par Adrien Moreau. Beaucoup d'esprit au service d'une
gamme plus vert-de-grisée que de raison.
823. — Le Miroir de Scey à la tombée de la nuit; souvenir de Franche-Comté, par Français, un
artiste de grand talent, qui malheureusement est loin de savoir peindre comme il dessine.
salle i.
1 581. — Portrait de M'"e X... par Philippe Parrot. Remarquable.
1618. — Portrait de M'"c la comtesse P... C'est un Pérignon, et cela n'est pas précisément un éloge.
Il n'est cependant que juste de constater que ce Pérignon-là est mille fois supérieur à tous les Cabanel
passés, présents et futurs.
1613. — Chien anglais, par Ch. O. de Penne.
1691. — Une Etape, par Protais.
1569. —La Mare aux Grenouilles, foret de Fontainebleau, par Ladislas de Paal. Juché au plus
haut, tandis qu'une foule d'œuvres très-médiocres occupent la cimaise.
1561 et 1562. — Portrait de Mme Orchardson et Portrait de M..., par William-Quiller Orchardson.
Ceci est tout simplement scandaleux ; jamais on n'a poussé plus loin l'oubli des lois les plus élémen-
taires de l'hospitalité vis-à-vis d'un artiste d'un talent éminent. Dans tout le panneau où l'on a assigné
aux deux admirables portraits du maître anglais, — précieux enseignement pour la plupart de nos
portraitistes, — des places au tout dernier rang, en compagnie de plusieurs toiles détestables, il n'y a
pas une seule œuvre qui vaille un pouce de la peinture de M. Orchardson. L'administration, qui s'est
laissé imposer la Thamar et que l'on forcera peut-être à acheter cette année sa Sulamite à la maison
Cabanel, dont on ne saurait sans doute trop monopoliser la production de cold-cream et de glycérine,
ne songera-t-elle pas à acquérir de la peinture éminemment saine, distinguée, originale et forte
tout le temps qu'il mérite, indiquent non-seulement les meilleures œuvres, mais aussi quelques ou-
vrages, les uns inférieurs au passé de leurs auteurs, les autres tout à fait exécrables, mais constituant
un utile enseignement; — dans la dernière catégorie, par exemple, les abominables produits delà
manufacture Alexandre Cabanel, cette lèpre de l'école française. Quant aux illustrations qui accompa-
gnent ces indications sommaires, elles ne nous engagent en rien ; ce sont des documents pour servir
à l'histoire du Salon de 1876.
Sur le palier qui précède l'ancien Salon d'honneur devenu la salle 25 : le n° 1694, Sainte Geneviève,
dont les deux figures du premier plan font grand honneur à M. Puvis de Chavannes par le caractère,
le mouvement et la beauté du geste, et réussissent à faire oublier la sainte Geneviève naine et informe
ainsi que le pasteur gigantesque de l'arrière-plan ; et le n° 2,868, Sainte Geneviève, fort beau carton des-
tiné, comme la peinture précédente, à la décoration du Panthéon.
salle 25. |
476. —Mohammed II, le 2g mai 1453, par M. Benjamin Constant; un vaillant effort dont il faut
savoir gré au jeune artiste, malgré d'innombrables défauts dont bon nombre sont de son âge.
1594. — Un ordre d'écrou ; souvenir d'Orient ; un Pasini exquis.
1 595. — Le Harem à la campagne, sur le Bosphore ; un Pasini papillottant.
1664. — Portrait de M. F..., par Basile Polénoff.
928. — Reines-marguerites, par René Gonse.
1449. —■ Le départ du bateau de sauvetage de Scheveningue, le 11 novembre 184g, allant au secours de
l'équipage du schooner anglais « Hopevell », par H. W. Mesdag.
973. — Le Labour en Algérie, par Gustave Guillaumet.
794. — Portrait de MsrB..., évêque de C... (Espagne), par François Flameng.
1514. — Le Palais Ducal, à Venise, par Mouchot.
903. — Le Quai aux fleurs, par Firmin Girard, ou le triomphe de l'habileté papillottante et passa-
blement aveuglante.
i^oô. — Une Kermesse au moyen âge, par Adrien Moreau. Beaucoup d'esprit au service d'une
gamme plus vert-de-grisée que de raison.
823. — Le Miroir de Scey à la tombée de la nuit; souvenir de Franche-Comté, par Français, un
artiste de grand talent, qui malheureusement est loin de savoir peindre comme il dessine.
salle i.
1 581. — Portrait de M'"e X... par Philippe Parrot. Remarquable.
1618. — Portrait de M'"c la comtesse P... C'est un Pérignon, et cela n'est pas précisément un éloge.
Il n'est cependant que juste de constater que ce Pérignon-là est mille fois supérieur à tous les Cabanel
passés, présents et futurs.
1613. — Chien anglais, par Ch. O. de Penne.
1691. — Une Etape, par Protais.
1569. —La Mare aux Grenouilles, foret de Fontainebleau, par Ladislas de Paal. Juché au plus
haut, tandis qu'une foule d'œuvres très-médiocres occupent la cimaise.
1561 et 1562. — Portrait de Mme Orchardson et Portrait de M..., par William-Quiller Orchardson.
Ceci est tout simplement scandaleux ; jamais on n'a poussé plus loin l'oubli des lois les plus élémen-
taires de l'hospitalité vis-à-vis d'un artiste d'un talent éminent. Dans tout le panneau où l'on a assigné
aux deux admirables portraits du maître anglais, — précieux enseignement pour la plupart de nos
portraitistes, — des places au tout dernier rang, en compagnie de plusieurs toiles détestables, il n'y a
pas une seule œuvre qui vaille un pouce de la peinture de M. Orchardson. L'administration, qui s'est
laissé imposer la Thamar et que l'on forcera peut-être à acheter cette année sa Sulamite à la maison
Cabanel, dont on ne saurait sans doute trop monopoliser la production de cold-cream et de glycérine,
ne songera-t-elle pas à acquérir de la peinture éminemment saine, distinguée, originale et forte