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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 2)

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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0349

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CHRONIQUE FRANÇAISE

— En annonçant la clôture de F Exposition du palais des
Beaux-Arts aux Champs-Elysées, le Journal officiel prévient les
artistes que leurs ouvrages devront être retirés dans le courant du
mois qui suit la clôture.

— Le 17 juin a eu lieu, à l'École des Beaux-Arts, la grande
séance de distribution des récompenses de la Société centrale des
architectes, sous la présidence de M. Hermant, vice-prési-
dent de la Société, première médaille du Salon de cette année.

M. Ch. Lucas, secrétaire-rédacteur à la place de M. Bailly,
empêché, a présenté le rapport au nom du jury des récom-
penses à décerner à l'architecture privée, rapport suivant lequel
ont été accordées trois médailles de la-société : à MM.Paul Sédille
et Th. Belle, architecte à Paris, et à M. Duphot, architecte à
Bordeaux. Deux mentions ont été données à M. Achille Lucas,
architecte à Paris, pour ses travaux de jurisprudence, et à
M. George, architecte à Lyon, pour ses travaux archéolo-
giques.

M. Charles Lucas a également lu ensuite le rapport sur les
récompenses accordées : i° à l'École des Beaux-Arts; grande
médaille d'argent, M. Ernest Cléret, élève de M. André; 20 à
l'École nationale de dessin : grande médaille d'argent, M. Henri
Daager, élève de M. Ruprich Robert ; 40 au Cercle des maçons
et des tailleurs de pierres; jeton-médaille d'argent à M. Tour-
nerac, appareilleur, et jeton-médaille de bronze à M. Demay,
maçon; 40 au personnel du bâtiment, serrurerie : jeton-médaille
d'argent à MM. Coulanger, serrurier d'art, à Paris, et Moreau,
serrurier-constructeur à Paris : jeton-médaille de bronze à
MM. Larchevêque, serrurier d'art à Mehun-sur-Yère, Arsène
Havet et François Cacheux, forgeron chez M. Moreau; men-
tions à MM. Servonnat et Guillemin, ajusteurs et ciseleurs chez
M. Moreau, à Paris. D'autres médailles ont été en outre dé-
cernées à un certain nombre d'ouvriers.

La séance, qui est terminée à cinq heures, a été close par une
conférence faite par M. O. Rayet, répétiteur à l'école pratique
des hautes études, ancien membre de l'Ecole française d'Athènes,
qui avait pris pour sujet Y Architecture ionique en lonie.

Plus de trois cents architectes assistaient à cette intéressante
séance de clôture des travaux du congrès des architectes. Le
matin, les membres du congrès avaient visité le tribunal de com-
merce, conduits par M. Bailly, architecte du monument. Un
dîner a réuni le soir au Grand Hôtel un grand nombre de mem-
bres de la Société qui se sont donné rendez-vous à l'année pro-
chaine pour une cinquième réunion.

— Divers journaux ont annoncé d'après le Journal officiel que
dix grandes caisses étaient arrivées au musée du Louvre, adressées
directement au ministre de l'instruction publique. La note a une
précision amusante ; « les caisses, dit-elle, renferment une magni-
fique collection d'antiquités péruviennes, dont notre musée va
s'enrichir. Ce sont des vases en terre ornés de figures symbo-
liques, des tablettes couvertes d'inscriptions, des idoles mons-
trueuses, etc. »

Information prise en lieu sûr, cette nouvelle est erronée. Les
susdites caisses ne sont pas arrivées au musée du Louvre par la
bonne raison qu'elles viennent seulement d'être expédiées du
Pérou par M. Charles Wiener. Elles ne sont pas au nombre de
dix, mais de dix-sept. M. Charles Wiener, savant autrichien,
depuis longtemps naturalisé français, après avoir été professeur
d'allemand dans un lycée de Paris et s'être fait remarquer par des
études d'archéologie péruvienne, a été chargé d'une mission dans
l'Amérique méridionale par la direction des Beaux-Arts. lia été
reçu au Pérou d'une façon toute cordiale et ses recherches ont
été couronnées de succès. Les dix-sept caisses qu'il envoie con-
tiennent diverses sortes d'antiquités, les unes découvertes par lui,

les autres offertes par de riches amateurs américains qui ont
voulu témoigner leur sympathie pour la France.

Un certain nombre d'objets concernent l'anthropologie ; on
les mettra au Musée d'histoire naturelle. Les autres se rapportent
à Farchéologie et sont destinés au Louvre où le musée américain
a été réorganisé il y a deux ans par les soins du conservateur
I des antiques. Le musée occupe actuellement une des salles du
premier étage qui sont placées derrière la colonnade au-dessus de
la grande salle des antiquités assyriennes.

— Nous apprenons avec un vif plaisir que la direction des
Beaux-Arts s'occupe activement de faire ouvrir au public la
superbe collection des moulages — une des plus belles qui existent
— et le musée des copies à l'École des Beaux-Arts. L'autorisa-
tion du ministre est accordée; il n'y a plus à régler qu'une ques-
tion d'administration intérieure, ce qui est du ressort de M. Guil-
laume. C'est dire que la chose est faite, car on connaît l'intelligente
activité du directeur de l'Ecole des Beaux-Arts, dont l'esprit est
ouvert à toutes les réformes et le cœur à tous les artistes.

Le public ne sera tout d'abord admis qu'un seul jour par
semaine dans le nouveau musée. Nous espérons que bientôt des
mesures plus larges seront prises et qu'on établira le service de
gardiens nécessaire pour permettre à tout le monde d'aller étu-
dier chaque jour les belles collections de l'Ecole des Beaux-
Arts.

— Une autre nouvelle excellente aussi, — si elle est confir-
mée, — est l'installation au Louvre d'un musée de portraits des
artistes français. M. de Chennevières se montre le partisan
déterminé de cette heureuse idée. Lui-même l'avait proposée il
y a plusieurs années, ainsi qu'il le dit dans une lettre qu'on a
rendue publique.

« Il y a treize ou quatorze ans, dit M. le directeur des
Beaux-Arts, je crus cette idée bien près de son exécution; je
l'avais proposée à M. le comte de Nieuwerkerke, et M. le direc-
teur général des musées parut un moment ne pas la désapprou-
ver. C'est pourquoi en publiant, en 1853, la première livraison
de mes Portraits inédits d'artistes français} je m'aventurai à
l'expliquer et à la motiver fort longuement dans les pages 11-13
du volume. Je vous envoie cet extrait qui n'est après tout qu'une
pièce à l'appui de la proposition de MM. Lechevallier-Chevignard
et Merson. Je ne puis que me joindre à eux pour souhaiter la
réalisation de leur projet toujours praticable au Louvre dans les
salles mêmes où je l'avais rêvé, et pour le recommander instam-
ment à M. le directeur des musées nationaux. »

On ne peut pas mieux dire et il est probable que M. Reiset
fera aujourd'hui ce que M. de Nieuwerkerke ne fit pas. M. Rei-
set, qui a publié une excellente brochure sur les Améliorations
qui pourraient être apportées dans les musées^ n'attendait peut-
être qu'une occasion pour réaliser celle-ci. Puisque c'est M. le
directeur des Beaux-Arts lui-même qui la lui fournit, il est pro-
bable qu'elle ne se fera pas attendre.

— Exposition rétrospective de Reims. — Cette très-belle
et très-curieuse exposition fermera à la fin du mois. Si les lec-
teurs de l'Art n'ont pas encore pu apprécier par des jugements
détaillés l'intérêt de cette exposition rétrospective, c'est que notre
collaborateur, M. Georges Lafenestre, qui avait bien voulu se
charger de nous représenter à Reims, s'est trouvé indisposé. Sa
santé est aujourd'hui heureusement rétablie et nous pouvons
annoncer que bientôt les lecteurs de l'Art seront dédommagés de
leur attente.

— L'on ne parle en ce moment que de statues élevées sur les
places ou dans les monuments publics. Cela devient une mode.
Chaque ville, chaque quartier veut avoir la sienne ; certaines
communes vont jusqu'à créer des grands hommes imaginaires
 
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