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Hugonnet, Leon: L' architecture arabe au Caire
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.16692#0272
L'ARCHITECTURE ARABE AU CAIRE. 231
alvéoles au milieu desquelles l'ombre et la lumière se jouent d'une façon féerique. A l'intérieur, la
mosquée d'Hassan est formée par une vaste cour carrée, sur chaque côté de laquelle s'élève une
gigantesque voûte ogivale, d'une grandeur, d'une hardiesse et d'une simplicité écrasantes. Une
coupole ogivale surhaussée abrite le tombeau du sultan. La mosaïque, en assez mauvais état de
conservation, est d'un dessin merveilleux. Au milieu de la cour s'élève une fontaine sculptée avec un
art prodigieux. Les murs sont revêtus de marbres, de différentes couleurs savamment combinées, qui
Tombeau des Mamelucks, au Caire.
Fac-similé d'un dessin de H. Toussaint.
forment des panneaux alternant avec des versets du Coran écrits en caractères gigantesques. Le style
si original de cette mosquée est tout à fait différent de celui qui a présidé à l'édification de la plupart
des constructions mauresques. Dans ces dernières on retrouve presque toujours une colonnade rappe-
lant une allée de palmiers. Telles sont, au Caire, les mosquées d'Amrou, de Barkouk, de Touloun, de
Moyen, etc. Mais ici il n'y a pas la moindre colonne, ce qui ajoute à l'originalité de ce monument
grandiose.
La mosquée qui renferme le tombeau de Mêhêmet-Ali, à la citadelle, est la plus moderne et la plus
riche de toutes. Elle contient à profusion le marbre, l'or et l'albâtre ; mais elle est construite à peu
près sur le même plan que Sainte-Sophie, de sorte qu'elle n'a pas de style original et ne se distingue
que par sa richesse inouïe. Du haut de la coupole pendent d'innombrables lustres, au milieu desquels
nichent des rossignols dont le chant produit un contraste charmant avec la majesté du sanctuaire. Pen-
alvéoles au milieu desquelles l'ombre et la lumière se jouent d'une façon féerique. A l'intérieur, la
mosquée d'Hassan est formée par une vaste cour carrée, sur chaque côté de laquelle s'élève une
gigantesque voûte ogivale, d'une grandeur, d'une hardiesse et d'une simplicité écrasantes. Une
coupole ogivale surhaussée abrite le tombeau du sultan. La mosaïque, en assez mauvais état de
conservation, est d'un dessin merveilleux. Au milieu de la cour s'élève une fontaine sculptée avec un
art prodigieux. Les murs sont revêtus de marbres, de différentes couleurs savamment combinées, qui
Tombeau des Mamelucks, au Caire.
Fac-similé d'un dessin de H. Toussaint.
forment des panneaux alternant avec des versets du Coran écrits en caractères gigantesques. Le style
si original de cette mosquée est tout à fait différent de celui qui a présidé à l'édification de la plupart
des constructions mauresques. Dans ces dernières on retrouve presque toujours une colonnade rappe-
lant une allée de palmiers. Telles sont, au Caire, les mosquées d'Amrou, de Barkouk, de Touloun, de
Moyen, etc. Mais ici il n'y a pas la moindre colonne, ce qui ajoute à l'originalité de ce monument
grandiose.
La mosquée qui renferme le tombeau de Mêhêmet-Ali, à la citadelle, est la plus moderne et la plus
riche de toutes. Elle contient à profusion le marbre, l'or et l'albâtre ; mais elle est construite à peu
près sur le même plan que Sainte-Sophie, de sorte qu'elle n'a pas de style original et ne se distingue
que par sa richesse inouïe. Du haut de la coupole pendent d'innombrables lustres, au milieu desquels
nichent des rossignols dont le chant produit un contraste charmant avec la majesté du sanctuaire. Pen-