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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

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VanVinkeroy, Eugène: Le musée d'armures de Bruxelles, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0075

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haubergèon dont on était armé, il convenait que on s'en venist ou que Ton fut renversé dans
l'eau. »

Cette arme d'hast était, sans nul doute, une guisarme ou une vouge.

M. Penguilly-l'Haridon a signalé aussi une statue de la cathédrale de Vérone, qu'on pense
être celle du paladin Olivier, et qui représente ce guerrier, armé d'un fléau d'armes, dont la
masse repose sur la partie supérieure du bouclier.

Enfin, une gravure du Weiss Kunig, en 15-19, montre également un chevalier couvert de
l'armure complète et l'armet en tête, maniant une hallebarde qu'il tient à deux mains.

■ III

demi-armure allemande, de la seconde moitié du xvie siècle

Ce harnais, entièrement couvert de rinceaux et de feuillages repoussés en acier poli sut-
fond noir, doit dater de 1580 environ; il est probablement d'origine allemande. Augsbourg était
renommée pour la fabrication de ce type d'armures, dont les beaux musées d'outre-Rhin
conservent de nombreux exemplaires ayant appartenu à des princes, mais qui formaient plus
généralement l'équipement des officiers de reitres et de lansquenets.

Si l'on compare le dessin de ce harnais au précédent, on saisira immédiatement les diffé-
rences essentielles qui existent entre l'armure complète du gendarme et la demi-armure du
chevau-léger.

Le casque est une bourguignote.

Les épaulières sont petites, symétriques, articulées" à sept lames ; la dernière de ces lames
ne porte pas les deux œillets qui servaient à passer les lanières auxquelles étaient suspendues
les rondelles de plastron; le défaut des aisselles devait donc être garanti par des goussets de
mailles. Cette défense suffisait aux piétons et même à la cavalerie légère armée du pistolet à
rouet, qui n'était pas destinée à combattre en ligne.

Le plastron à arête médiane arrondie porte, à sa partie supérieure, un W, marque de
fabrique.

Les longs cuissards articulés, qui, à cette époque, tendent à remplacer la braconnière et
les tassettes, se bouclaient pâr-dessus la grande botte montante, complément de cet
équipement.

Des tètes de chimères repoussées enrichissent les cubitières et les ailerons de genouillères.
Les gantelets sont à doigts séparés.

. Parmi les belles armures européennes, de guerre et de parade, que possède le Musée de
la Porte de Hal, nous pouvons encore citer deux harnais italiens, avec grèves et sobrets.

Le premier, complet avec sa rondache et l'armure de cheval, a appartenu au général
Colalto; gravé et doré sur fond bruni, il ne s'écarte pas des formes connues de la fin du
xvic siècle.

Le second a eu pour propriétaire un membre de la famille Scaligeri, de Vérone, dont les
armes sont reproduites sur le bouclier et sur le devant du colletin. Il est également enrichi de
gravures dorées, sur fond bruni.

Nous donnerons prochainement le dessin du casque singulier, qui en forme la partie la plus
originale.

Eue Van Vinkeroy,

Conservateur adjoint du Musée royal d'antiquités
(ta suite prochainement.) et d'armures de Bruxelles.
 
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