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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

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Rosoy, Charles: L' École Spéciale d'Architecture
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0326

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seul exemple à l'appui de notre absurde thèse : supposons
qu'une œuvre indiscutablement authentique de Léonard soit
présentée au Louvre, de quelle valeur pourrait être le vote de
M. Ravaisson, très savant sans nul doute pour tout ce qui con-
cerne son département spécial, mais qui ne connaît et ne sent
l'auteur de la Joconde qu'à sa façon trop publiquement connue?

C'est lui qui imposa quand même à MM. Ephrussi et Dreyfus
certain monstrueux dessin de sa collection, dessin qu'il donnait
au Vinci, lorsque ces Messieurs organisèrent avec autant de
dévouement que de goût, cette magnifique exposition de dessins
d'anciens maîtres qui attira tous les Curieux à l'École nationale
des Beaux-Arts. Noël Gehuzac.

L'ECOLE SPÉCIALE D'ARCHITECTURE

>oici une vue prise dans les jardins de l'École spéciale
d'architecture. Elle rappelle au lecteur une de nos rares
créations d'instruction supérieure dues à l'initiative
privée. Cette École, qui fonctionne déjà depuis 1865, dont le but
très défini est de développer l'instruction professionnelle de
l'architecte, s'est assigné la fonction de compléter l'action
de notre École nationale des beaux-arts, qui met tant de
ressources au service des longues et riches éducations artistiques,
mais qui, par cela même, ne trouve plus déplace pour les études
spéciales de la pratique de l'architecte. N'est-ce pas en relevant
l'instruction générale du personnel actif de la profession qu'on
fera progresser l'œuvre courante de l'architecture en même

quotidienne dans la profession d'architecte. Ici, le nombre des
leçons s'accroît dans chacune des chaires; les sujets se précisent,
les questions se développent et s'épuisent, les exercices qu'elles
suggèrent naissent et se multiplient.

Les ateliers sont au nombre de trois, dirigés par MM. Chi-
piez, Thierry-Ladrange, Simonet et Chabat. Le dessin est
enseigné par MM. Jobbé-Duval et Legrain. Dans les amphi-
théâtres, MM. Émile Boutmy et Janssen, de l'Institut ; Courcelle-
Seneuil, conseiller d'État; Ulysse Trélat, membre de l'Académie
de médecine; Émile Trélat, architecte en chef du département
de la Seine; Déhérain, professeur au Muséum; Muller, pro-
fesseur à l'École centrale; Mussat, professeur à l'École Grignon;

temps qu'on exhaussera le niveau Flach, docteur en droit ; Moissan,

artistique dans la création des
œuvres. Les fondateurs de l'Ecole
spéciale d'architecture ont été gui-
dés par cette pensée que l'on trouve

artistique, elle entretient plusieurs
ateliers à la tête desquels sont pla-
cés des maîtres que leurs talents,
leurs tempéraments, leurs méthodes
désignent au libre choix des élèves.
En cela elle n'a rien innové. Elle
met à la portée des ateliers une salle
de dessin fortement organisé et
dont la fréquentation régulière est
obligatoire. Par là elle fortifie les

docteur ès sciences; Pillet, inspec-
teur de l'enseignement du dessin ;
Denise, Demimuid, Olin, Denfer,
architectes; Landrin, Liesse, Har-

nettement traduite par le pro- j i^^S^^^j^^^^/^^^^^^^- dion, Lubin, Weisse, etc., font les

gramme de l'institution. j ^^^^ja^^fe^^g^v—^c^^-^^^fe/'r.-,' cours de stéréotomie, physique

La profession de l'architecte 'Q^^^^^^^^ff^^p^^^^jg^ctii- générale, physique appliquée aux

exige aujourd'hui une instruction ^^^^KaE^^^^^^^^^^j^^^^i, j / constructions, chimie générale,

technique qui n'a pas sa place dans 'j^^B^^^j^^^^^j^^^KB^^ A' ■ chimie appliquée aux constructions,

les ateliers des artistes, et une éduca- ^^^^^^^^^^Ê^^iMM tëferH \ . ; géologie, hvgiène, stabilité des

tion artistique qu on ne trouve pas , jX|ajl|b wBg&Êg/T Ï$m0$w t\, sfcfjjfp/ J 53 II constructions, histoire naturelle,

dans les écoles de sciences appli- j 3ëjMHWjffippL ,^|^f\ $^f'nÉ& jj construction, législation appliquée,

quées. C'est à réaliser l'alliance de 0êÊ3§Ê k^^^'^I^HB^I^CT' Y-^hT/I machinerie des constructions, éco-

cette éducation fondamentale et de ÉÉSaffllB^f^^^i^^^^ÊMgÊÊ^ ÏJPf^f \ nomie politique, comptabilité des

cette instruction nécessaire que i ^^^fflKB^^^^^^^Sffln^^H' \ |^m|lf|\ i constructions, perspective et om-

l'École a consacré et mesuré toute "^^^^m^^Ê^^^^ÊSÊ^Êm^ /It^Mi hres, histoire des civilisations,

son organisation. ^^^SÊuÊUÊmWmÊEÊBBv^Êt' WÊÊi ■ théorie de l'architecture, histoire de

Dans l'intérêt de l'éducation ]^^HHHHHj|^|^HHM^Kf: ''-•■$!$»«/ l'architecture.

Le développement du pro-
gramme de chaque cours est l'objet
d'une attention incessante de la
part d'un conseil de perfectionne-
ment dont font partie MM. Choisy,
professeur d'architecture à l'École
des ponts et chaussées; Lavalley ;
le comte d'Osmoy, député; Georges
Perrot, de l'Institut; Jules Simon,
sénateur ; C. Thierry, ancien pen-

études d'atelier. !>0«TE »'**V*? de l'ecole spéciale d'architecture. s;0nnaire de l'Académie de France

r> i 1 i i" .■ Croquis de Félix Regamey. , Tr . .

Pour développer 1 instruction M a Rome; Vaudremer, architecte,

technique,l'amphithéâtredel'École, membre de l'Institut.

Mais, pour définir avec précision le but de l'École spéciale

d'architecture, le mieux est de faire un emprunt à l'un de

ces discours si chaleureux, par lesquels l'éminent directeur,

M. Émile Trélat, dans une langue aussi savante qu'originale.

avec ses dix-huit chaires et le cortège de ses examens, pourvoit
à deux ordres de connaissances également indispensables à
l'architecte :

ic Les connaissances générales destinées à découvrir aux

yeux de l'élève les ressources intellectuelles et économiques qui j ouvre chaque année le cours des études scolaires, lors de la

marquent l'époque et avec lesquelles il aura nécessairement à
compter dans sa carrière. Ces leçons ouvrent de larges vues sur
les sciences qui dominent les applications; elles en montrent
l'étendue et les limites. Ce sont des tableaux d'ensemble exposés
dans des cours restreints, mais nombreux.

2° Les connaissances techniques nécessaires à l'application

séance solennelle de rentrée où on lit le nom des élèves admis,
des élèves passant d'une classe dans une autre, et où ont lieu la
distribution des médailles et la remise des diplômes d'architecte.

Voici ce passage : « Il y a en France une grande profession
à laquelle manquent l'instruction nécessaire et les moyens de
l'acquérir. Voici des chiffres. Près de trois mille jeunes gens
 
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