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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

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VanVinkeroy, Eugène: Le musée d'armures de Bruxelles, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0140

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Frise composée par Galland. — Dessin de H. Scott, gravure de Puyplat.

LE

MUSÉE D'ARMURES DE BRUXELLES1

(fin)

Aux xve et xvie siècles, la Belgique, ainsi que les autres pays, possédait
certainement de bons armuriers, d'habiles fourbisseurs. Liège, en particulier,
fabriquait depuis les temps les plus reculés les armes blanches, et par la suite
les canons, les arquebuses et les pistolets. Cependant, c'est avec peu de succès
que nous avons recherché jusqu'à présent des œuvres authentiques et indiscu-
tables de ces anciens armuriers flamands, brabançons et liégeois, dont les
historiens et les archivistes consciencieux ont cependant recueilli les noms et
prouvé l'existence.

Peut-être faut-il attribuer, en partie, cette pénurie d'anciennes armes
belges à un manque d'originalité dans les types de fabrication.

La Belgique industrielle, en 1836, constatait qu'au xixe siècle encore, « les
LLEF A ItoUET ouvriers liégeois sont à peu près les seuls qui sachent copier exactement,
EDessindeRA.Danse quelque difficile et même ridicule qu'il soit d'ailleurs, le modèle des armes en
usage chez les différents peuples ».
Le manque d'originalité que nous signalons n'impliquerait donc aucunement un défaut
d'habileté ou d'initiative, mais plutôt la nécessité de lutter contre la concurrence étrangère, en
se conformant aux modèles les plus en faveur dans les pays voisins.

Les occupations successives auxquelles notre pays a été en proie n'ont sans doute pas été
non plus sans influence sur les produits de nos ateliers.

Sous le rapport des types, il n'existait, croyons-nous, aucune différence sensible, entre les
armes belges et les armes allemandes, et tandis que les guerres d'Italie favorisaient l'introduction
en France des élégants harnais fabriqués au delà des monts, il résulte de l'étude des sceaux,
des miniatures et des anciens tableaux de l'école flamande, que les plus grandes analogies
existaient entre nos armures massives et celles en usage sur les bords du Rhin.

Bruxelles a fourni beaucoup d'armures maximiliennes, et les épées de Liège, qui était
alors un véritable atelier allemand, étaient dites d'Allemagne.

Les types allemands ne sont cependant pas les seuls qui aient été en honneur dans notre
pays.

Si l'inventaire de Guillaume de Huinaut (135:8) mentionne un « pavet (pavois) de Prusse »,
on y trouve également « une épée qui vient d'Avignon ».

Olivier de la Marche rapporte que Jacques d'Avranchies, luttant contre de Lalaing (1450),
« estoit armé de la tête d'un armet à la façon d'Italie, armé de sa grande bavière ». Charles le
Téméraire, dans son ordonnance de 1473, prescrit que ses hommes d'armes seront armés :

1. Voir l'Art, 7c année, tome Ier, pages b~, So et 104.
Tome XXIV.

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