DOI Artikel:
Weber, Christian von: L' art a Sienne, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0301
L'ART A SIENNE
ARCHITECTURE
'art chrétien, avec le christianisme et ses confes-
seurs, s'était réfugié, à son origine, tremblant et
craintif, dans les ténèbres des catacombes, où il
mena pendant des siècles une existence misérable
et inconnue. Mais lorsque la croix commença la
conquête du monde, et les empereurs romains
eux-mêmes courbèrent la tète devant ce symbole
tout-puissant, l'art chrétien sortit de l'obscurité et
entama, à son tour, la lutte avec les symboles du
culte païen. Les païens avaient encore leurs temples
resplendissants d'or et de marbre, leurs statues
de dieux et de héros ; les chrétiens eurent bientôt,
surtout après le transfert du siège de l'empire
romain à Byzance, leurs basiliques, leurs mosaï-
Saint Laurent. ques non moins grandioses et somptueuses. Ce
Lettre tirée d'un des Corcili de la sacristie du dôme de Sienre
Dessin de m". Mar,e weber. nouvel art retourna de Byzance en Italie, soit à
la suite des exarques envoyés par les empereurs
de l'Orient, soit attiré par les patriarches italiens, et nous a laissé des témoignages
de son existence dans les basiliques et les mosaïques heureusement conservées de
Ravenne, de Rome, de Naples et de Palerme.
Sienne, sous la domination lombarde, possédait également des édifices remar-
quables du style byzantin (à ce que prétendent les anciennes chroniques de la
ville), comme par exemple le monastère de San Eugenio, fondé par Warnefried,
gastalde ou lieutenant du roi lombard Luitprant. Aujourd'hui même, on voit
encore des restes byzantins plus ou moins bien conservés dans les églises des
villages environnants, San Antimo, Fogliano, Corsano, etc.
ARCHITECTURE
'art chrétien, avec le christianisme et ses confes-
seurs, s'était réfugié, à son origine, tremblant et
craintif, dans les ténèbres des catacombes, où il
mena pendant des siècles une existence misérable
et inconnue. Mais lorsque la croix commença la
conquête du monde, et les empereurs romains
eux-mêmes courbèrent la tète devant ce symbole
tout-puissant, l'art chrétien sortit de l'obscurité et
entama, à son tour, la lutte avec les symboles du
culte païen. Les païens avaient encore leurs temples
resplendissants d'or et de marbre, leurs statues
de dieux et de héros ; les chrétiens eurent bientôt,
surtout après le transfert du siège de l'empire
romain à Byzance, leurs basiliques, leurs mosaï-
Saint Laurent. ques non moins grandioses et somptueuses. Ce
Lettre tirée d'un des Corcili de la sacristie du dôme de Sienre
Dessin de m". Mar,e weber. nouvel art retourna de Byzance en Italie, soit à
la suite des exarques envoyés par les empereurs
de l'Orient, soit attiré par les patriarches italiens, et nous a laissé des témoignages
de son existence dans les basiliques et les mosaïques heureusement conservées de
Ravenne, de Rome, de Naples et de Palerme.
Sienne, sous la domination lombarde, possédait également des édifices remar-
quables du style byzantin (à ce que prétendent les anciennes chroniques de la
ville), comme par exemple le monastère de San Eugenio, fondé par Warnefried,
gastalde ou lieutenant du roi lombard Luitprant. Aujourd'hui même, on voit
encore des restes byzantins plus ou moins bien conservés dans les églises des
villages environnants, San Antimo, Fogliano, Corsano, etc.