Frise dessinée par Louis Tettelin et gravée par L. Ferdinand.
ÉTUDES
SUR
L'ART, LA LITTÉRATURE, LA MUSIQUE
D'APRÈS LES VIGNETTES ROMANTIQUES1
(suite)
V
HIPPOLYTJE MONPOU
a génération actuelle, même celle qui se pique de connaître l'histoire
de la période romantique, ne semble pas avoir conservé un vif
souvenir d'Hippolyte Monpou. Le compositeur appartient à cette
classe qui n'a pas encore bénéficié de la conversion du démodé en
archaïque, et qui, avant d'entrer dans les Champs-Elysées de l'art,
flotte dans des pénombres mystérieuses ou doit rentrer dans la nuit
éternelle de l'inconnu pour n'en plus sortir.
Ne serait-il pas temps aujourd'hui de raviver, après un demi-
siècle, la personnalité de Monpou qui fut un des sectaires le plus
en vue du romantisme ?
Son nom se rattache étroitement à ceux de Victor Hugo, d'Alfred de Musset, de Gérard de
Nerval; Goethe et Biirger lui doivent des interprétations. Monpou est le musicien des romantiques
comme Célestin Nanteuil en est le graveur.
En tant que compositeur, Hippolyte Monpou entrevit certains horizons nouveaux et, s'il n'a
pas laissé d'oeuvre éclatante, il improvisa une page amoureuse et vibrante que le public écoutera
un jour, étonné de la passion qui s'en échappe.
D'abord, et sans prétendre donner une chronologie bien rigoureuse, ce sont, dans un inter-
valle de i832 à i835, les poésies de Victor Hugo qui servent de trame aux mélodies du
compositeur : le Beau Moine, les Deux Archers, la Chanson du fou de Cromjpell, le Fou de
Tolède, etc.
i. Voir l'Art, 6e année, tome IV, page ayS; 7e année, tome I>», page 12.
Tome XXIV.
7
ÉTUDES
SUR
L'ART, LA LITTÉRATURE, LA MUSIQUE
D'APRÈS LES VIGNETTES ROMANTIQUES1
(suite)
V
HIPPOLYTJE MONPOU
a génération actuelle, même celle qui se pique de connaître l'histoire
de la période romantique, ne semble pas avoir conservé un vif
souvenir d'Hippolyte Monpou. Le compositeur appartient à cette
classe qui n'a pas encore bénéficié de la conversion du démodé en
archaïque, et qui, avant d'entrer dans les Champs-Elysées de l'art,
flotte dans des pénombres mystérieuses ou doit rentrer dans la nuit
éternelle de l'inconnu pour n'en plus sortir.
Ne serait-il pas temps aujourd'hui de raviver, après un demi-
siècle, la personnalité de Monpou qui fut un des sectaires le plus
en vue du romantisme ?
Son nom se rattache étroitement à ceux de Victor Hugo, d'Alfred de Musset, de Gérard de
Nerval; Goethe et Biirger lui doivent des interprétations. Monpou est le musicien des romantiques
comme Célestin Nanteuil en est le graveur.
En tant que compositeur, Hippolyte Monpou entrevit certains horizons nouveaux et, s'il n'a
pas laissé d'oeuvre éclatante, il improvisa une page amoureuse et vibrante que le public écoutera
un jour, étonné de la passion qui s'en échappe.
D'abord, et sans prétendre donner une chronologie bien rigoureuse, ce sont, dans un inter-
valle de i832 à i835, les poésies de Victor Hugo qui servent de trame aux mélodies du
compositeur : le Beau Moine, les Deux Archers, la Chanson du fou de Cromjpell, le Fou de
Tolède, etc.
i. Voir l'Art, 6e année, tome IV, page ayS; 7e année, tome I>», page 12.
Tome XXIV.
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