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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

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Régamey, Félix: Projet d'organisation du Salon basé su le fractionnement
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Courrier des musées
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0106

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COURRIER D

Il aura, en outre, à prendre les mesures nécessaires pour
la remise aux exposants de leurs œuvres, après la clôture de
l'exposition.

Constitution et fonctionnement des groupes.

Le nombre des groupes et leur composition numérique,
embrassant la totalité des œuvres présentées, ayant été fixés à
l'aide des procédés que nous venons d'indiquer, les indivi-
dualités appelées à faire partie d'un groupe sont désignées
par leur numéro d'inscription. Les sociétés d'artistes déjà
existantes auront par ce mode de formation la faculté de rester
unies.

Chaque groupe, indépendant du groupe voisin, demeure
libre et responsable du choix et du placement des ouvrages qu'il
possède dans l'espace qui lui est attribué et qu'il est tenu de
remplir.

La décoration intérieure des salles sera laissée à l'apprécia-
tion et au jugement des occupants. Il est bien entendu, cepen-
dant, que les locaux, tels qu'ils auront été fournis, seront
parfaitement appropriés à leur destination et que tout ce qu'on
y ajoutera sera affaire de luxe et de goût particulier.

Sur la proposition et sous la responsabilité du groupe et
suivant certaines règles très simples, il pourra être formé des
groupes supplémentaires, composés avec les œuvres qui, par
leurs dimensions excessives ou pour toute autre cause maté-
rielle, n'auraient pu figurer dans celui où elles s'étaient d'abord
trouvées inscrites.

Dans le cas où l'un de ces groupes supplémentaires ne se
trouverait pas dans des conditions identiques à celles des groupes
ordinaires, il serait fait appel, pour veiller à son organisation,
à une commission composée de représentants des groupes déjà
existants.

C'est à cette commission ainsi formée qu'on pourrait
demander ultérieurement de statuer sur la question des récom-
penses, dans le cas où la majorité des exposants aurait jugé
qu'îl est à propos d'en décerner. L'opération pourrait se faire
de la façon suivante :

Chaque groupe fait son choix et ses présentations qu'il
soumet à la décision de cette commission constituée en juiy
général.

S'il est bien entendu que la décision de l'État nous met
dans l'obligation de remplacer l'application de la méthode
autoritaire par celle des principes de liberté , si nous admet-
tons que la centralisation a été excessive, qu'on ne cherche pas
plus longtemps à mieux faire avec des moyens qui, de tous
temps, ont été reconnus insuffisants.

ES MUSÉES. 95

décentralisons, fractionnons.

Tel a été le point de départ de notre idée. Obtenir que les
volontés individuelles réunies puissent s'exprimer aisément,
clairement, librement, en laissant intact le droit des minorités.

Tel était le problème et nous croyons l'avoir résolu.

Notre organisation, basée sur le fractionnement de la collec-
tivité en groupes autonomes, fournit à l'expression des volontés
individuelles le moyen de se produire.

Elle accuse nettement les responsabilités, et enfin, elle est
en parfait accord dans tous ses développements avec le principe
de liberté qui nous dirige, et tel qu'il est appliqué dans le
domaine de la politique aux États-Unis, en vertu d'une consti-
tution modèle dont les rouages ont été simplifiés et perfectionnés
par un siècle d'études et d'expériences.

Félix Regamey.

Le projet de M. F. Regamey se ramène à ceci :

Vouloir tout embrasser à la fois, c'est s'exposer à un échec

certain. Il faut donc fractionner la difficulté en opérant par

groupes.

Comment s'opérera ce fractionnement?

On met à la disposition des artistes un nombre de salles,
représentant un développement de parois déterminé. Cet espace
est nécessairement insuffisant pour l'exposition de tous les objets
présentés. Mettons que ces objets soient quatre fois trop nom-
breux pour l'espace disponible. Il n'y aura donc qu'un quart des
objets qui pourront être placés.

Il est impossible qu'un jury unique fasse ce choix conve-
nablement. Alors, étant donné qu'il y ait 25 salles, de conte-
nance à peu près égale, le nombre total des exposants se
partagera, soit par affinité, soit par le hasard des inscriptions, en
25 groupes, dont chacun aura sa salle, nommera son jury,
partagera entre ses membres l'espace disponible , disposera de
sa salle, enfin agira comme si l'exposition totale se réduisait aux
œuvres de cet unique groupe.

Ce projet nous paraît bon, d'abord parce qu'en ramenant
toute l'exposition à une suite d'expositions de groupes, il
supprime toutes les difficultés résultant du nombre, ensuite
parce qu'il met bien plus directement en action toutes les
individualités; enfin, parce que la concurrence des groupes fera
de chaque salle une exposition différente et différemment orga-
nisée, ce qui donnera à l'ensemble une grande variété.

Nous recommandons aux artistes l'étude de cette combi-
naison, si, comme il semble résulter des décisions prises jusqu'ici,
on ne trouve rien de plus pratique.

Eugène Véron.

COURRIER DES MUSEES
LIV

Angleterre. — Les antiquités troyennes du docteur Schlie-
mann ont été retirées du South Kensington Muséum, où elles
étaient exposées depuis deux ans.

Belgique. — Dans la séance du Conseil communal d'Anvers
dn 27 décembre 1880, M. van Beers s'est plaint avec raison de
la mise à l'index annuelle d'un certain nombre de tableaux du I

Musée. Au fur et à mesure qu'il s'enrichit d'acquisitions nou-
velles, on relègue au grenier un certain nombre d'œuvres d'an-
ciens maîtres, faute de place suffisante. C'est là un fait déplorable;
un froid extrême ou une température sénégambienne, voilà ce
qui attend à tour de rôle les tableaux si étrangement emmaga-
1 sinés, et l'on sait que rien n'est plus défavorable à la peinture.
 
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