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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

DOI Artikel:
Ménard, René: Histoire artistique du métal, [5]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0170

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Famille de cerfs, par KÎrstein. —

Gravure de F. Méaulle.

HISTOIRE ARTISTIQUE DU MÉTAL

IV

LE MÉTAL

DANS LES TEMPS MODERNES

(suite)

ORFEVRERIE (Suite).

L'orfèvrerie religieuse était représentée par un ostensoir de
vermeil, orné d'émaux et de diamants, destiné à l'église de
Notre-Dame du Sacré-Cœur d'Issoudun; par une croix pectorale,
style roman, et par un anneau pastoral offert au pape Pie IX
par le diocèse de Genève. Sur le chaton, M. A. Meyer a exécuté
le portrait de saint Pierre en émail. Les clefs, la tiare et l'écu du
pape forment des motifs d'ornementation dont on a su fort habi-
lement tirer parti. Une statuette de la sainte Vierge, en or
émaillé, avec mains et visage en agate rosée, élevée sur un socle
monté en vermeil, mérite une mention tout à fait spéciale dans
le groupe des objets religieux.

L'orfèvrerie civile nous présentait des coupes offertes par
le ministère de l'agriculture, la société hippique, etc., une
coupe taillée en forme de coquillage et portée par un dauphin, un
cadre en argent ciselé au repoussé, un bassin d'argent style
Louis XVI, un surtout de table de style rocaille, une parure
style romain, un pendant de cou, etc., etc.

Sous Louis-Philippe, le nom de Froment-Meuricc avait
tellement absorbé l'opinion publique qu'il semble avoir incarné
en lui l'orfèvrerie française. Cependant Morel et Duponchel ne
doivent pas être oubliés. Quoique leur œuvre soit très considé-
rable, la plupart des pièces qui ont fait autrefois leur illustra-
tion sont oubliées aujourd'hui. Leurs tendances pittoresques,

leurs pu,si elles avaient été suivies, entraîner l'orfèvrerie dans une
voie qui n'est pas sans danger. Un surtout de table qui figurait
à l'Exposition de 1849 a excité un grand enthousiasme et sou-
levé quelques critiques. La pièce du milieu représentait une
chasse au sanglier, dans une forêt de la Lithuanie, au xin° siècle ;
les chiens lancés sur le sanglier, et le garde sonnant du cor
étaient pleins d'animation et bien conformes au goût de l'époque.
Les candélabres affectaient la forme de sapins hissés sur des
rochers, et la lumière scintillait sur leurs rameaux chargés de
givre , les seaux à glace étaient entourés d'ours blancs escala-
dant les glaçons et combattus par des chasseurs : le tout, dit le
rapporteur du jury, était exécuté au repoussé.

Les troubles qui ont suivi la révolution de 1848 ont jeté
une certaine perturbation dans les industries d'art, mais elle n'a
été que momentanée. Le second Empire, qui a vu surgir l'ère
des grandes expositions universelles, a été un triomphe pour
l'orfèvrerie française. Ce triomphe, qui s'est renouvelé à plusieurs
reprises, a été complet en 1878; la maison Christofie et Cic
notamment s'est montrée sans rivale.

C'est en vulgarisant les procédés inventés par MM. Elking-
ton et Ruolz, que le nom de Christofie est devenu populaire en
France. Au point de vue de l'industrie, c'était rendre au pays
un véritable service que de faire pénétrer dans les ménages
modestes l'usage d'une argenterie élégante, réservée jusqu'alors
aux classes opulentes.

soutenues par une très grande habileté d'exécution, auraient d'ail- J En continuant à marcher dans la voie si bien tracée par le

1. Voir l'Art, 6" année, tome III, page )oj ; tome LV, pages 20. 44,67,90, n'4, 161, 2 12 et 23S ; 7" année, tome I", pages 6j, 88, m et 136.
 
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