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CCXXV
The Minor Arts : Porcelain Painting, Wood-Carving, Sten-
cilling, Modelling, Mosaic Work, etc., by Charles G. Leland.
London : Macmillan and C°. 1880. Un volume in-16, illustré,
de 148 pages.
Ce petit livre fait partie d'une de ces excellentes séries de
publications vulgarisatrices qui pullulent dans l'heureuse Angle-
terre et qui honorent au plus haut degré l'esprit d'entreprise et
de progrès de ses intelligents éditeurs. Parmi eux la maison
Macmilîan a conquis une place au tout premier rang. On ne lui
doit que des ouvrages éminents publiés avec un soin extrême.
A son tour elle a voulu faire œuvre de propagande, et c'est le
domaine artistique familier qu'elle s'est mise à explorer en
créant, sous ce titre : The Art at Home Séries, une suite de
manuels illustrés dont les neuf premiers sont :
A Plea for Art in the House ;
Suggestions for House Décoration, in Painting, Wood-
work, and Furniture;
Music in the House ;
The Drawing-Room : its Décoration and Furniture;
The Dining-Room;
The Bed-Room;
Dress ;
Amateur Theatricals;
Neeileworlc.
Le dixième volume est celui de M. Charles G. Leland, et
sans avoir l'intention de médire des neuf précédents, je crois
que sa supériorité est hors de contestation. Nous nous trouvons
en effet en présence d'un avocat profondément convaincu de
l'originalité du travail manuel et de son écrasante supériorité
en matière d'art et d'applications de l'art à l'industrie sur tous
les produits mécaniques les plus parfaits.
M. Leland défend vaillamment la cause à laquelle il s'est
consacré; il met une passion communicative au service d'un
très réel talent d'exposition ; son livre est des plus instructifs et
il serait désirable de le voir traduit et propagé en français.
John Dubouloz.
ce XXVI
De Utrechtsche Archieven. — /. Schilders-Vereenigingen te
Utrecht. Bescheiden uit het Gemeentc-Archief uitgeveven
doorM.S. Muller Fi". Utrecht, J. L. Reijers, 1880. Un vo-
lume in-8° de 178 pages.
Ce livre est de ceux que l'on ne saurait trop louer, et
M. S. Muller est de ces modernes bénédictins tels qu'on doit en
souhaiter dans chaque ville.
Ces si utiles recherches sur les artistes locaux témoignent
hautement des tendances de plus en plus manifestes à accorder
enfin la prédominance aux arts féconds de la paix sur les luttes
soi-disant glorieuses de la guerre. Ce sera là un des meilleurs
titres, si ce n'est le meilleur, des dernières années de notre
siècle à la sérieuse reconnaissance de la postérité.
Les patientes et fructueuses recherches de M. S. Muller
réalisent pour Utrecht ce que le digne et savant docteur van
der Willigen inaugura avec tant de succès pour les peintres de
Haarlem.
Ce genre de travaux permet seul de débrouiller sûrement
maints problèmes demeurés obscurs dans l'histoire de l'art et
contribue puissamment aussi à remettre en lumière des noms
injustement oubliés.
La table alphabétique des peintres d'Utrecht, dont il est
question dans son livre, termine l'excellente publication de
M. S. Muller ; elle ne comprend pas moins de trente-quatre
pages; tous ont fait partie soit de la Gilde de Saint-Luc, soit
du Collège des Peintres, soit de l'Académie de Dessin, dont on
trouvera les armoiries en frontispice.
Cette longue liste d'artistes, imprimée en petit texte, nous
dit le rôle sérieux qu'a joué autrefois Utrecht dans le mouve-
ment artistique de la Nécrlande.
Ce premier volume est un franc succès; il faut espérer que
M. S. Muller n'en restera pas là et nous donnera bientôt le
résultat de ses nouvelles et sagaces investigations dans les
archives communales d'Utrecht.
Louis Decamps.
CCXXVII
A. R. Le Sage. Le Diable boiteux, avec une préface par
H. Reynald, doyen de la Faculté des Lettres d'Aix. Gravures
à l'eau-forte par Ad. Lalauze. Paris, Librairie des Biblio-
philes. 338, rue Saint-Honoré, 1880. 2 volumes in-16 de
196 et de 224 pages.
Régal de gourmet, cette charmante édition, « imprimée
par D. Jouaust pour la Bibliothèque artistique », qui justifie de
plus en plus brillamment son titre. M. Adolphe Lalauze, un
nom cher aux abonnés de l'Art, a été chargé de composer et de
graver pour le Diable boiteux, outre le portrait de Le Sage,
huit planches où il a semé l'esprit à pleines mains et qu'il a
enlevées de sa pointe la plus séduisante. Lalauze est en train de
se faire, comme vignettiste, une place à part et des plus enviables
à côté de l'éclatant et très durable succès que lui assurent ses
grandes planches.
J'ai bien peur que Messieurs les éditeurs ne le rendent
désormais par trop infidèle à ces dernières; si vive que soit ma
passion des beaux livres, je ne le leur pardonnerais pas.
Paul Leroi.
CCXXV
The Minor Arts : Porcelain Painting, Wood-Carving, Sten-
cilling, Modelling, Mosaic Work, etc., by Charles G. Leland.
London : Macmillan and C°. 1880. Un volume in-16, illustré,
de 148 pages.
Ce petit livre fait partie d'une de ces excellentes séries de
publications vulgarisatrices qui pullulent dans l'heureuse Angle-
terre et qui honorent au plus haut degré l'esprit d'entreprise et
de progrès de ses intelligents éditeurs. Parmi eux la maison
Macmilîan a conquis une place au tout premier rang. On ne lui
doit que des ouvrages éminents publiés avec un soin extrême.
A son tour elle a voulu faire œuvre de propagande, et c'est le
domaine artistique familier qu'elle s'est mise à explorer en
créant, sous ce titre : The Art at Home Séries, une suite de
manuels illustrés dont les neuf premiers sont :
A Plea for Art in the House ;
Suggestions for House Décoration, in Painting, Wood-
work, and Furniture;
Music in the House ;
The Drawing-Room : its Décoration and Furniture;
The Dining-Room;
The Bed-Room;
Dress ;
Amateur Theatricals;
Neeileworlc.
Le dixième volume est celui de M. Charles G. Leland, et
sans avoir l'intention de médire des neuf précédents, je crois
que sa supériorité est hors de contestation. Nous nous trouvons
en effet en présence d'un avocat profondément convaincu de
l'originalité du travail manuel et de son écrasante supériorité
en matière d'art et d'applications de l'art à l'industrie sur tous
les produits mécaniques les plus parfaits.
M. Leland défend vaillamment la cause à laquelle il s'est
consacré; il met une passion communicative au service d'un
très réel talent d'exposition ; son livre est des plus instructifs et
il serait désirable de le voir traduit et propagé en français.
John Dubouloz.
ce XXVI
De Utrechtsche Archieven. — /. Schilders-Vereenigingen te
Utrecht. Bescheiden uit het Gemeentc-Archief uitgeveven
doorM.S. Muller Fi". Utrecht, J. L. Reijers, 1880. Un vo-
lume in-8° de 178 pages.
Ce livre est de ceux que l'on ne saurait trop louer, et
M. S. Muller est de ces modernes bénédictins tels qu'on doit en
souhaiter dans chaque ville.
Ces si utiles recherches sur les artistes locaux témoignent
hautement des tendances de plus en plus manifestes à accorder
enfin la prédominance aux arts féconds de la paix sur les luttes
soi-disant glorieuses de la guerre. Ce sera là un des meilleurs
titres, si ce n'est le meilleur, des dernières années de notre
siècle à la sérieuse reconnaissance de la postérité.
Les patientes et fructueuses recherches de M. S. Muller
réalisent pour Utrecht ce que le digne et savant docteur van
der Willigen inaugura avec tant de succès pour les peintres de
Haarlem.
Ce genre de travaux permet seul de débrouiller sûrement
maints problèmes demeurés obscurs dans l'histoire de l'art et
contribue puissamment aussi à remettre en lumière des noms
injustement oubliés.
La table alphabétique des peintres d'Utrecht, dont il est
question dans son livre, termine l'excellente publication de
M. S. Muller ; elle ne comprend pas moins de trente-quatre
pages; tous ont fait partie soit de la Gilde de Saint-Luc, soit
du Collège des Peintres, soit de l'Académie de Dessin, dont on
trouvera les armoiries en frontispice.
Cette longue liste d'artistes, imprimée en petit texte, nous
dit le rôle sérieux qu'a joué autrefois Utrecht dans le mouve-
ment artistique de la Nécrlande.
Ce premier volume est un franc succès; il faut espérer que
M. S. Muller n'en restera pas là et nous donnera bientôt le
résultat de ses nouvelles et sagaces investigations dans les
archives communales d'Utrecht.
Louis Decamps.
CCXXVII
A. R. Le Sage. Le Diable boiteux, avec une préface par
H. Reynald, doyen de la Faculté des Lettres d'Aix. Gravures
à l'eau-forte par Ad. Lalauze. Paris, Librairie des Biblio-
philes. 338, rue Saint-Honoré, 1880. 2 volumes in-16 de
196 et de 224 pages.
Régal de gourmet, cette charmante édition, « imprimée
par D. Jouaust pour la Bibliothèque artistique », qui justifie de
plus en plus brillamment son titre. M. Adolphe Lalauze, un
nom cher aux abonnés de l'Art, a été chargé de composer et de
graver pour le Diable boiteux, outre le portrait de Le Sage,
huit planches où il a semé l'esprit à pleines mains et qu'il a
enlevées de sa pointe la plus séduisante. Lalauze est en train de
se faire, comme vignettiste, une place à part et des plus enviables
à côté de l'éclatant et très durable succès que lui assurent ses
grandes planches.
J'ai bien peur que Messieurs les éditeurs ne le rendent
désormais par trop infidèle à ces dernières; si vive que soit ma
passion des beaux livres, je ne le leur pardonnerais pas.
Paul Leroi.