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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

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Ménard, René: Histoire artistique du métal, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0122

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HISTOIRE

ARTISTIQUE

DU

MÉTAL'

IV

LE MÉTAL

DANS LES TEMPS MODERNES

. (su itr)

ORKÈVRER1Ë

îtalie. — Nous avons vu déjà que dès le xv° siècle l'Italie
avait atteint les plus hauts sommets de fart moderne et que
l'orfèvrerie avait été durant cette période la profession par excel-
lence, celle dans laquelle se sont formés tous les maîtres qui,
dans la peinture comme dans la sculpture, ont illustré l'école
italienne sous la Renaissance. L'universalité dans les études et
par conséquent dans la production avait été le caractère de l'art,
qui ne commença qu'au siècle suivant à se renfermer dans des
spécialités. Il est bien peu d'artistes fameux sous la Renaissance
auquel on n'ait pu attribuer, sans trop d'invraisemblance, quelque
ouvrage se rattachant à l'industrie par son usage, mais prenant

Vase de Ribeauvillé.

un caractère d'art par la manière dont il avait été conçu et
exécuté. L'authenticité de l'attribution est loin'd'être démontrée
pour la plupart de ces pièces dont nos amateurs se montrent
aujourd'hui si avides, mais la lacilité même ave; laquelle on
place un nom illustre sur leur étiquette prouve l'alliance intime
qui existait entre l'art proprement dit et ses applications les plus
directes aux industries usuelles.

La Lombardie est, plus qu'aucune partie de l'Italie, riche
en orfèvrerie du xvi° siècle. Parmi les pièces d'orfèvrerie reli-
gieuse que l'on signale plus particulièrement à l'attention des
étrangers, nous citerons une aiguière en vermeil, dans l'église de

Santa Maria presso San Celso, à Milan, et le superbe plateau
qui l'accompagne. On doit citer aussi une très belle croix enri-
chie d'émaux, conservée à l'Ospedale Maggiore de Milan, et dont
la décoration est particulièrement remarquable.

Au reste, les collections privées de la Lombardie ne sont
guère moins riches en objets d'art de tout genre, que les édifices
religieux et municipaux, et les expositions rétrospectives qui
ont eu lieu à Milan, ces dernières années, ont révélé aux ama-
teurs une foule de pièces intéressantes qui étaient demeurées jus-

V A S Ë DE RlBEAUVILLÉ.

qu'ici ignorées du public, au moins en France. C'est notamment
dans les petits objets usuels, tels que les bonbonnières et les
coffrets, que l'on voit avec quelle délicatesse les orfèvres italiens
de la Renaissance traitaient le filigrane d'argent. Les objets du
genre de ceux dont nous parlons ont rarement les honneurs
d'une collection publique, mais ils n'en sont pas moins intéres-
sants par leur caractère intime et ils montrent certainement un
des côtés les plus charmants de l'orfèvrerie italienne du
xvie siècle.

Le Musée national bavarois possède un marteau en argent
repoussé et doré, qui est une pièce historique dans l'orfèvrerie

"Art, O année, lomc III, page 51;, ; lome IV, pages 20,4.4, 67, 90, u.|, 161, 21: et 2jS; y aimée, tome I", pages 65 et 8S.
 
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