Genève menace ruine et le Conseil administratif est très inquiet
à ce sujet. Il y a bien de quoi. Ce monument a coûte', dit-on,
plus de 1.600,000 fr., et il ne doit pas rester grand'chose dans
les caisses publiques de la fortune laissée à la ville par son excen-
trique bienfaiteur. Ce monument, imitation de celui des Scaliger
à Vérone, présente plus d'intérêt artistique dans ses parties
détachées, dont quelques-unes sont de véritables chefs-d'œuvre,
que dans son ensemble dont l'effet est loin d'être satisfaisant.
On attribue à de mauvaises fondations les fissures qu'on a
remarquées déjà au printemps passé dans les parties essentielles
de l'édifice et qui, depuis, se sont accentuées d'une manière
menaçante.
NECROLOGIE
— Le 20 janvier est mort [de phtisie, à l'âge de Alexandra Road, St-John's Wood. Il avait cinquante-
cinquante-deux ans, dans sa résidence de Londres. n° 1. cinq ans.
Vere Street, Oxford Street, Edward Askew Sothern,
comédien aussi célèbre en Amérique qu'en Angleterre.
Il avait rempli plus de mille fois, aux Etats-Unis, le rôle de
Lord Dundreaty dans Our American Cousin, avant de
venir le jouer à Londres au Haymarket Théâtre avec
un immense succès.
— Le journal russe le Nouveau Temps nous apporte
la nouvelle de la mort de M. Pisemskv, écrivain d'un grand
talent, qui avait abordé avec le même succès le roman et le
théâtre. Il est décédé à Moscou, à l'âge de soixante ans.
— On annonce la mort de M. Georges Mancel, auteur
de plusieurs pièces qui ont eu une certaine vogue, entre
Son meilleur rôle fut ensuite celui de David Garrick j autres la Dot mal placée et le Mari d'Ida, cette dernière
dans la pièce de ce nom. jouée au Vaudeville.
M. Sothern a contribué plus que personne à faire dis- — Un artiste qui fut un maître en son genre, M. Adolphe
paraître les barrières, longtemps infranchissables, qui Mouilleron, vient de mourir à Paris où il était né le 15 dé-
séparaient les artistes dramatiques des gens du monde. En ' cembre 1820.
Angleterre, où ces questions-là sont plus difficiles h trancher Mouilleron a été un incomparable lithographe. Ses
que partout ailleurs, il s'était créé des amitiés dans la plus i planches d'après Robert Fleury, — l'Autodafé, l'Incendie du
haute société; c'est ainsi que le duc de Beaufort, MM. Ban- j Quartier juif, l'Ecole juive, — Édouard Hamman — Vésale,
croft, Toole, J. S. Clarke et bien d'autres n'ont cessé, ] — Eugène Delacroix, Meissonier, etc., et sa grande planche
jusqu'à sa dernière heure, de lui témoigner le plus sympa-
thique intérêt.
Très gentleman, M. Sothern était fort recherché pour
la vivacité et le piquant de ses réparties, la droiture et la
générosité de son caractère, et sa façon éminemment déli-
d'après la Ronde de Nuit de Rembrandt resteront comme
des modèles du genre.
Sa collaboration aux Artistes contemporains et aux
Artistes anciens et modernes assura le succès de ces deux
publications où il rencontra des lieutenants dignes d'un tel
cate de rendre service, sans parler de ses exploits cynégé- j cnet : Eugène Leroux, Français, Baron, Célestin Nanteuil,
tiques et de ses triomphes à la pêche au saumon. Anastasi, etc.
— M. Augustus Bouvier, membre de l'Institut des Adolphe Mouilleron, qui s'était consacré en dernier
Aquarellistes [Institute of Painlers in Water-Colours^,, ueu à la peinture et avait aussi essayé de l'eau-forte, était
est mort, le 20 janvier, à sa résidence de Londres, dans chevalier de la Légion d'honneur depuis 1S52.
Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
à ce sujet. Il y a bien de quoi. Ce monument a coûte', dit-on,
plus de 1.600,000 fr., et il ne doit pas rester grand'chose dans
les caisses publiques de la fortune laissée à la ville par son excen-
trique bienfaiteur. Ce monument, imitation de celui des Scaliger
à Vérone, présente plus d'intérêt artistique dans ses parties
détachées, dont quelques-unes sont de véritables chefs-d'œuvre,
que dans son ensemble dont l'effet est loin d'être satisfaisant.
On attribue à de mauvaises fondations les fissures qu'on a
remarquées déjà au printemps passé dans les parties essentielles
de l'édifice et qui, depuis, se sont accentuées d'une manière
menaçante.
NECROLOGIE
— Le 20 janvier est mort [de phtisie, à l'âge de Alexandra Road, St-John's Wood. Il avait cinquante-
cinquante-deux ans, dans sa résidence de Londres. n° 1. cinq ans.
Vere Street, Oxford Street, Edward Askew Sothern,
comédien aussi célèbre en Amérique qu'en Angleterre.
Il avait rempli plus de mille fois, aux Etats-Unis, le rôle de
Lord Dundreaty dans Our American Cousin, avant de
venir le jouer à Londres au Haymarket Théâtre avec
un immense succès.
— Le journal russe le Nouveau Temps nous apporte
la nouvelle de la mort de M. Pisemskv, écrivain d'un grand
talent, qui avait abordé avec le même succès le roman et le
théâtre. Il est décédé à Moscou, à l'âge de soixante ans.
— On annonce la mort de M. Georges Mancel, auteur
de plusieurs pièces qui ont eu une certaine vogue, entre
Son meilleur rôle fut ensuite celui de David Garrick j autres la Dot mal placée et le Mari d'Ida, cette dernière
dans la pièce de ce nom. jouée au Vaudeville.
M. Sothern a contribué plus que personne à faire dis- — Un artiste qui fut un maître en son genre, M. Adolphe
paraître les barrières, longtemps infranchissables, qui Mouilleron, vient de mourir à Paris où il était né le 15 dé-
séparaient les artistes dramatiques des gens du monde. En ' cembre 1820.
Angleterre, où ces questions-là sont plus difficiles h trancher Mouilleron a été un incomparable lithographe. Ses
que partout ailleurs, il s'était créé des amitiés dans la plus i planches d'après Robert Fleury, — l'Autodafé, l'Incendie du
haute société; c'est ainsi que le duc de Beaufort, MM. Ban- j Quartier juif, l'Ecole juive, — Édouard Hamman — Vésale,
croft, Toole, J. S. Clarke et bien d'autres n'ont cessé, ] — Eugène Delacroix, Meissonier, etc., et sa grande planche
jusqu'à sa dernière heure, de lui témoigner le plus sympa-
thique intérêt.
Très gentleman, M. Sothern était fort recherché pour
la vivacité et le piquant de ses réparties, la droiture et la
générosité de son caractère, et sa façon éminemment déli-
d'après la Ronde de Nuit de Rembrandt resteront comme
des modèles du genre.
Sa collaboration aux Artistes contemporains et aux
Artistes anciens et modernes assura le succès de ces deux
publications où il rencontra des lieutenants dignes d'un tel
cate de rendre service, sans parler de ses exploits cynégé- j cnet : Eugène Leroux, Français, Baron, Célestin Nanteuil,
tiques et de ses triomphes à la pêche au saumon. Anastasi, etc.
— M. Augustus Bouvier, membre de l'Institut des Adolphe Mouilleron, qui s'était consacré en dernier
Aquarellistes [Institute of Painlers in Water-Colours^,, ueu à la peinture et avait aussi essayé de l'eau-forte, était
est mort, le 20 janvier, à sa résidence de Londres, dans chevalier de la Légion d'honneur depuis 1S52.
Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.