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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

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Fouqué, Octave: Art musical, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0251

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ART MUSICAL

OPERA-COMIQUE : LES CONTES D'HOFFMANN

OPÉRA FANTASTIQUE EN QUATRE ACTES

Était-il dans la destinée de Jacques Offenbach d'obtenir
après sa mort un succès qu'il avait vainement cherché toute sa
vie? Le joyeux maestro qu'acclamaient, avec nos théâtres de
genre, ceux de l'univers entier, n'a jamais sans accident risqué
le pied sur la scène de l'Opéra-Comique. La chute était plus ou
moins profonde, plus ou moins amortie ou contusionnante;
mais elle était certaine. Le public des premières représentations
qui obéit volontiers, quand il croit y voir convenance, à de

tacites mots d'ordre, a accueilli favorablement l'ouvrage pos-
thume auquel la bienveillance de M. Carvalho a accordé l'hos-
pitalité de notre seconde scène lyrique.

Le drame fantastique de MM. Jules Barbier et Carré, sur
lequel Offenbach a composé sa musique, est très clair et assez
attachant pour ceux des spectateurs qui ont présents à la mé-
moire les Contes fantastiques à'\ioiïma.nn. Il pourrait offrir quel-
que obscurité à ceux qui n'auraient point lu Cinabre, Olympia

et le Violon de Crémone. En voici du reste une brève analyse.

Le premier acte, après un très court prélude instrumental,
nous fait entrer à la taverne de l'aubergiste Luther. Les esprits
de la bière et du vin voltigent autour d'un immense tonneau
plein de l'une ou l'autre liqueur. Nous voilà déjà en plein fan-
tastique, mais la réalité reprend bientôt ses droits. L'auberge est
visitée d'abord parle conseiller Lindorff, personnage important,
amoureux d'une cantatrice. Il faut dire que, comme dans l'ad-
mirable fantaisie d'Hoffmann à son ami Théodore sur le Don
Tome XXIV.

Juan de Mozart, l'hôtellerie de Luther communique par une
porte secrète avec le théâtre de la ville où le drame se passe, et
qu'au moment même où commence la scène, la diva Stella, ob-
jet des désirs de Lindorff, est sur le théâtre, où elle joue la donna
Anna de Don Giovanni. Des imitations à l'orchestre sur le
thème initial du chef-d'œuvre :

Notte et giorno faticar,

nous ont indiqué que la représentation commençait sur la scène

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