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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

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VanVinkeroy, Eugène: Le musée d'armures de Bruxelles, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0115

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Frise composée par Galland. — Dessin de H. Scott, gravure de l'uvplat.

LE

MUSÉE D'ARMURES DE BRUXELLES'

(suite)

os souverains, dont les goûts fastueux sont restés
historiques et dont la cour sous les ducs de Bourgogne
éclipsait celle des rois de France, partageaient aussi ce
goût pour les belles armures et possédaient à Bruxelles
leur « arsenal roy.al ».

Depuis Antoine de Bourgogne, vers 1406, ils avaient
pris l'habitude d'y déposer leurs armes et leurs trophées
de guerre. On y admira longtemps les harnais histo-
riques de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire,
mais c'est surtout l'empereur Charles-Quint qui devait
y faire briller son goût de collectionneur. Pour donner
une idée de la quantité d'armes diverses, toutes remar-
quables, rassemblées par ce prince, il nous suffira de
rappeler le volumineux inventaire de ces objets, laissés
à sa mort, et dont une copie, en espagnol, existe aux
archives du royaume.

Juste, le palais de Bruxelles, décoré des trophées de
l'ancien et du nouveau monde, rappelle sans cesse l'immense et multiple domination du souverain
des Pays-Bas, devenu roi des Espagnes, empereur d'Allemagne et possesseur des Indes. Les
drapeaux conquis à Pavie et à Tunis, les dépouilles des empereurs du Mexique, les arcs et les
carquois des Indiens et des Turcs soumis ou vaincus, deviennent comme les témoignages parlants
des grandes actions qui ont immortalisé ce règne, des hauts faits auxquels les Belges prirent une
si large part.

« La prédilection de Charles-Quint pour les belles armes et les inventions ingénieuses fut
secondée par des ouvriers ou artistes d'un grand talent et d'une rare habileté. Nous ne faisons
allusion ici ni à Benvenuto Cellini, ni aux maîtres allemands ses émules. En effet, on n'ignore pas
que Bruxelles était alors renommé pour ses armures. Des cinquante-deux métiers de la ville,
celui des armuriers se signalait au premier rang. Il était, dit Guicciardin 2, « salutaire et de grande
« importance. » Les armures sorties des ateliers de Bruxelles ne se distinguaient pas seulement par
leur beauté, elles étaient en outre d'une trempe parfaite et savaient résister aux arquebusades. »

1, Voir l'Art, année, tome I", pages by et 80.

2. Description de tous les Pays-Bas. 1 56;.
 
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