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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Chronique étrangère
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Faits divers
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0032

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22

L'ART.

tremise de la légation italienne, une cassette qui contient les
dessins de Michel-Ange, que le président du comité avait
exprimé le désir de recevoir par une lettre du 10 février, afin
d'en orner l'exposition des œuvres de Michel-Ange, faite à l'oc-
casion du centenaire.

Vingt-neuf de ces dessins proviennent des collections du
Louvre; un appartient à M. le duc d'Aumale; un autre fut
donné à l'Ecole des beaux-arts par M. His de la Salle; le 32e
provient de la collection du marquis de Chennevières ; le 33% de
celle de M. Armand; un 34% de celle de M. Gatteaux, membre
de l'Institut. Il y avait deux autres dessins de Michel-Ange
dans cette dernière collection, mais ils ont été détruits. La feuille
qui porte le n° 37 est la photographie d'un marbre qui existe
dans l'église de Notre-Dame à Bourges.

A la reproduction sont jointes une note adressée par le direc-
teur des musées au président du comité, M. le commandeur
Ubaldino Peruzzi, et une dissertation imprimée par M. Frédé-
ric Reiset sur un bronze de Michel-Ange.

— L'Institut de France a désigné, pour assister aux fêtes qui
se feront à Florence en l'honneur du centenaire de Michel-Ange,
quatre de ses membres. Ce sont : MM. Meissonier pour la pein-
ture, Guillaume pour la sculpture, Charles Blanc pour la cri-
tique d'art, et Garnier pour l'architecture.

Les fêtes auront lieu les 12, 13, 14 septembre. Les repré-
sentants de l'Institut de France partiront jeudi.

— Les découvertes faites à l'Esquilin (20 et 3e zones) per-
mettent d'établir qu'à diverses époques de l'histoire romaine une
grande partie de ce quartier a servi de cimetière. Il en était de
même avant la fondation de Rome. Les tombes étrusques que
l'on a trouvées sont là pour le prouver.

Mais ce qui a été mis à jour est loin de représenter tout ce
que ce quartier renferme d'intéressant au point de vue archéo-
logique. C'est ainsi qu'on vient de faire une autre découverte d'un
haut intérêt, qui a attiré l'attention du commandeur Fiorelli, du
commandeur Rosa et de divers autres archéologues éminents.

Tous ceux qui sont entrés à Rome par la voie ferrée con-
naissent le temple de la Mmcrva mcdica, la première ruine qu'on
trouve à droite en passant les murs d'enceinte. Les terrains avoi-
sinants appartiennent à la Société foncière italienne, qui, faisant
exécuter dernièrement quelques travaux, fut mise sur la trace de
tombeaux souterrains situés à 4 mètres environ au-dessous du
niveau du sol actuel.

On doubla le nombre des ouvriers, on creusa et l'on ne tarda
pas à mettre à jour une voie antique flanquée de chaque côté de
cellules mortuaires. Ces cellules offraient un grand intérêt non pas
tant à cause de leur belle conservation et de leur rareté qu'à
cause des fresques qui les ornaient et qui les ornent encore.

On se trouvait en présence de colombaires remontant vrai-
semblablement à la république romaine. Nos lecteurs savent que
les Romains appelaient colombaires les chambres destinées à leurs
morts, parce que les ouvertures creusées dans le mur pour recevoir
les urnes ressemblaient à celles où ils faisaient couver leurs
pigeons.

FAITS

— Le jury de la Société libre des beaux-arts a jugé le con-
cours de sculpture.

Le sujet proposé était Mercure inventant le caducée.

Un seul tour de scrutin a donné le premierprix àM. J.Tour-
noux, statuaire à Paris; le second prix à M. Hector Lemaire,
statuaire à Paris.

Enfin, dans un troisième tour, cinq voix sur six ont décidé
qu'il n'y avait pas lieu à donner de mention.

— Voici, d'après quelques projets, quelle serait la destina-
tion du palais des Tuileries restauré :

Dans les colombaires situés sur les terrains de la Société
foncière italienne, chaque ouverture contient deux urnes enfoncées
dans le plâtre jusqu'au col. Les urnes n'ont rien de magnifique
tant s'en faut, ce sont de simples récipients en terre cuite, de ceux
qui servaient alors à renfermer l'huile. Le couvercle qu'on enlève
à l'aide d'un bouton n'est autre que le vulgaire couvercle de nos
marmites modernes. Tout l'ensemble de l'urne n'est pas fait, au
reste, pour laisser croire à un profane que ce qu'il a devant les
yeux est autre chose qu'un récipient destiné à la préparation du
pot au feu.

Au fond de chaque urne on a trouvé quelques poignées de
poudre blanche mêlée de débris d'os; c'étaient les cendres des
Romains enterrés en ce lieu. Parmi les cendres étaient les mon-
naies destinées à payer à Caron le passage du Styx.

Particularité extrêmement curieuse et qui révèle un usage
inconnu : les cellules, qui ont généralement de 2 à 3 mètres de
long sur 2 mètres de large, sont divisées dans le sens de la lon-
gueur par un mur ayant 30 centimètres de haut environ. Chaque
séparation recouverte d'une voûte contenait un squelette. L'usage
de l'incinération n'était donc pas général} Il paraîtrait qu'on ne
brûlait que les personnes de qualité. Quant aux esclaves, on les
enterrait purement et simplement. Les squelettes trouvés seraient
donc ceux d'esclaves appartenant à la famille dont les cendres
reposent dans les urnes.

Mais ce qui mérite avant tout d'attirer l'attention dans ces
colombaires, ce sont les peintures. Elles donnent une idée de ce
qu'était l'art romain, puisque la décoration des tombeaux était si
parfaite.

Dans une des cellules, la fresque court en ruban tout le lon^
des parois, racontant l'histoire de Rome. Ici, ce sont les ouvriers
travaillant aux murs de Servius Tullius ; plus loin, ce sont les
Horaces combattant les Curiaces. La fresque représente aussi des
sujets archaïques. On a remarqué une figure de berger d'une
finesse de dessin et de couleur vraiment extraordinaire. Toutes
les parties conservées de la fresque ont une vivacité de coloris
surprenante. Ces peintures sont aussi belles que celles du Pala-
tin. Aussi M. Rosa a-t-il promis d'envoyer un des peintres
attachés à la surintendance pour les conserver et les dessiner.

La voie que bordent les colombaires mis à jour est encombrée
d'objets antiques ayant trait au culte des morts. Les fouilles et
les découvertes continuent et se multiplient. En quelques heures
on a trouvé trois cippes en marbre fort bien conservés et ornés
d'inscriptions parfaitement lisibles.

Il est certain .que tous ces environs sont couverts de monu-
ments anciens. On croit, du moins telle est l'opinion de M. Rosa,
que la voie Gabbina passait à quelques mètres des colombaires
mis à jour ; le terrain est semé de monticules çà et là, ce qui
semble indiquer que la terre, sur ces divers points, recouvre des
monuments ensevelis comme les colombaires.

Il serait bien à désirer que l'on poussât les fouilles de divers
côtés, comme le voudrait le commandeur Rosa ; on ferait
certainement des découvertes très-précieuses et très-intéres-
santes.

DIVERS

i° Relié au Louvre par deux galeries, il deviendrait une
addition à notre grand musée national ;

2° Il recevrait le musée des peintres vivants, aujourd'hui in-
stallé au Luxembourg ;

3° Il deviendrait le vestibule d'une immense construction
recouverte en verre, « qui, dit M. Glais-Bizoin, auteur du projet,
dépasserait en magnificence, aussi bien qu'au point de vue de
l'utilité, le Palais de cristal de Sydenham ».

M. Alfred Mounet, rapporteur au nom de la 35e commission
d'initiative parlementaire, est d'avis que la restauration de la
 
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