H. D. VAN BLARENBERGHE
peintre de miniatures
(l7}4-l8l2)
a Bibliothèque de la ville de Versailles, aujourd'hui installée dans l'hôtel
construit au siècle dernier pour les services de la Guerre et des Affaires
étrangères, possède une série de peintures à peu près inconnues du
fameux miniaturiste Van Blarenberghe. Comme le Musée historique du
château renferme de son côté une suite nombreuse de gouaches du
même peintre, il n'y a pas de ville, de galerie, de collection publique ou
particulière où Blarenberghe soit aussi bien représenté qu'à Versailles.
Avant de consacrer à cette double suite une analyse détaillée,
comme aucun travail spécial n'a été publié jusqu'ici sur Van Blaren-
berghe, il ne sera pas inutile de résumer brièvement ce qu'on sait de sa vie et d'insister sur quelques-
unes de ses œuvres, conservées dans nos collections publiques.
M. Jal, à qui il faut toujours recourir quand on cherche des renseignements exacts et précis sur
nos anciens artistes, a découvert sur celui-ci tous les éléments d'une biographie complète. Je ne puis
faire mieux que de résumer les détails qu'il fournit dans son inestimable Dictionnaire. Henri Désiré
Van Blarenberghe, qu'on range ordinairement parmi les peintres flamands, appartient réellement à
l'Ecole française. Il naquit à Lille, le 3 mars 1734. Son père, d'origine flamande, paraît, lui aussi,
appartenir à la nationalité française. 11 s'appelait Jacques Guillaume et avait épousé, dans la ville de
Lille où. il s'était établi, Marie Claire Delmotte. 11 était peintre; mais on ignore s'il avait quelque talent.
Dans tous les cas, il ne put diriger l'éducation de son fils, car il mourut le 30 avril 1742, quand
Henri Désiré n'avait encore que huit ans.
Notre artiste ne quitta Lille qu'après l'année 1754: à cette époque, il avait eu dans cette ville un
enfant dont nous parlerons plus tard et qu'il emmena avec lui à Paris où on le trouve établi,
sur le pont Saint-Michel, en 1760. Le 16 mars 1762, il épousait Madeleine Michelon, veuve d'un
peintre nommé Jean-Baptiste Joux, mort l'année précédente et dont il avait été l'ami intime. Il n'eut
de ce mariage qu'un seul enfant mort jeune.
Malgré le succès de ses peintures, malgré le traitement élevé de divers emplois qu'il occupa
successivement, Van Blarenberghe passa les dernières années de sa vie dans la plus grande détresse.
11 mourut le 23 septembre 1812 dans l'hospice des Incurables du faubourg Saint-Honoré.
A ces renseignements biographiques, M. Jal ajoute d'autres détails qu'il est essentiel de rappeler :
Tome III. 43
peintre de miniatures
(l7}4-l8l2)
a Bibliothèque de la ville de Versailles, aujourd'hui installée dans l'hôtel
construit au siècle dernier pour les services de la Guerre et des Affaires
étrangères, possède une série de peintures à peu près inconnues du
fameux miniaturiste Van Blarenberghe. Comme le Musée historique du
château renferme de son côté une suite nombreuse de gouaches du
même peintre, il n'y a pas de ville, de galerie, de collection publique ou
particulière où Blarenberghe soit aussi bien représenté qu'à Versailles.
Avant de consacrer à cette double suite une analyse détaillée,
comme aucun travail spécial n'a été publié jusqu'ici sur Van Blaren-
berghe, il ne sera pas inutile de résumer brièvement ce qu'on sait de sa vie et d'insister sur quelques-
unes de ses œuvres, conservées dans nos collections publiques.
M. Jal, à qui il faut toujours recourir quand on cherche des renseignements exacts et précis sur
nos anciens artistes, a découvert sur celui-ci tous les éléments d'une biographie complète. Je ne puis
faire mieux que de résumer les détails qu'il fournit dans son inestimable Dictionnaire. Henri Désiré
Van Blarenberghe, qu'on range ordinairement parmi les peintres flamands, appartient réellement à
l'Ecole française. Il naquit à Lille, le 3 mars 1734. Son père, d'origine flamande, paraît, lui aussi,
appartenir à la nationalité française. 11 s'appelait Jacques Guillaume et avait épousé, dans la ville de
Lille où. il s'était établi, Marie Claire Delmotte. 11 était peintre; mais on ignore s'il avait quelque talent.
Dans tous les cas, il ne put diriger l'éducation de son fils, car il mourut le 30 avril 1742, quand
Henri Désiré n'avait encore que huit ans.
Notre artiste ne quitta Lille qu'après l'année 1754: à cette époque, il avait eu dans cette ville un
enfant dont nous parlerons plus tard et qu'il emmena avec lui à Paris où on le trouve établi,
sur le pont Saint-Michel, en 1760. Le 16 mars 1762, il épousait Madeleine Michelon, veuve d'un
peintre nommé Jean-Baptiste Joux, mort l'année précédente et dont il avait été l'ami intime. Il n'eut
de ce mariage qu'un seul enfant mort jeune.
Malgré le succès de ses peintures, malgré le traitement élevé de divers emplois qu'il occupa
successivement, Van Blarenberghe passa les dernières années de sa vie dans la plus grande détresse.
11 mourut le 23 septembre 1812 dans l'hospice des Incurables du faubourg Saint-Honoré.
A ces renseignements biographiques, M. Jal ajoute d'autres détails qu'il est essentiel de rappeler :
Tome III. 43