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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Chronique étrangère
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Notre eau-forte
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0292

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264 L'A

vanche, les frises sont tris-remarquables. A droite de l'étroit
escalier qui conduit au colombaire, se trouve une fresque de
grande dimension (longueur, i mètre; hauteur o"',38) divisée en
deux parties. La première représente sept personnages : des
ouvriers portant des pierres et travaillant aux murs de Rome; I
l'autre deux guerriers combattant, peut-être Romulus et Rémus.

Une seconde fresque, mieux conservée, mesure 2m,Ç)o de lar-
geur sur om,38 de hauteur. Elle est également en deux parties,
dont la première offre 36 figures, les unes nues, les autres costu-
mées : c'est une bataille. Une inscription mal conservée, dans .
laquelle on a cru lire Rutulos et OEneas, donne à penser que c'est
la dernière bataille livrée par le héros contre les Rutules. Ce qui
semble confirmer cette hypothèse, c'est que le personnage princi-
pal, orné des emblèmes de la victoire, porte le casque et la
tunique grecque, tandis que les vaincus sont nus. Dans le fond,
on distingue un troisième groupe de figures. Le personnage prin-
cipal tend la main à un autre guerrier nu; en dessous,on lit l'in-
scription : « Latini impétrant pacem. »

Le deuxième panneau de la fresque représente la construction
de Lavinium que surveille Lavinia, épouse d'Enée : c'est le pre-
mier groupe. Le second groupe représente apparemment Ascagne
accompagné de Lavinia. En dessous, il y a une inscription : Lavi-
nium.

NOTRE E

RT.

Une troisième fresque, peut-être la plus remarquable de
routes, est fort endommagée. Elle a trois groupes de figures : le
premier représentant un roi (peut-être Numitor) accompagné de
cinq guerriers, de onze femmes et d'une vestale; le deuxième
groupe représente sans doute la séduction de Rhea par le dieu
Mars ; dans le fond, on voie une figure du Tibre. Quant au troi-
sième, c'est un groupe de femmes assises, et dont on n'a pu fixer
jusqu'ici le sens.

La quatrième fresque se compose également de plusieurs
groupes de figures. D'abord un berger assis au milieu de son
troupeau et pleurant, admirablement peint. Ensuite un homme et
une femme avec deux enfants, peut-être Romulus et Rémus; ces
deux personnages (bergers), portant un panier, semblent marcher
vers le Tibre, représenté dans le fond du tableau sous la forme
d'un vieillard couronné de roseaux et s'appuyant sur un gou-
vernail.

Enfin, un groupe de bergers avec leurs troupeaux. La figure
du milieu est d'une grande beauté d'exécution. On suppose
qu'elle représente Romulus jeune homme.

Ces découvertes ont fait naturellement sensation dans le
monde des archéologues, dont elles vont exercer la sagacité pen-
dant quelque temps.

AU-FORTE

Cette livraison est accompagnée d'une eau-forte gravée pour | l'Art par Auguste Lançon et représentant une Lionne d'Égypte.

NECROLOGIE

— Nous apprenons la mort de M. Louis Ehrart, com-
positeur , qui a succombé, à Florence, à une attaque de
phthisie galopante. Il avait obtenu l'année dernière le grand
prix de Rome. Il n'était âgé que de vingt et un ans.

— On annonce de Courtrai la mort de M. Vincent
Devos, peintre d'animaux, qui avait la spécialité de la race
canine. Il y a au Salon de Bruxelles trois tableaux de cet
artiste, dont l'un, de grande dimension, Repos d'une meute
de chiens bassets, appartient au Musée de Courtrai. Vincent
Devos n'avait que quarante-six ans.

— Un sculpteur de talent, M.Jean-Louis Chenillion, né
à Auteuil, vient de mourir rue du Montparnasse, n° 39; il
avait été médaillé au Salon de 1873. Ses obsèques ont eu
lieu le 2 novembre.

— Le paysagiste Thomas Ender est mort le 29 sep-
tembre à Vienne, où il était né le 4 novembre 1793. Dès
l'âge de douze ans il suivait les cours de l'Académie de
Vienne. En 1816, il obtenait le grand prix de peinture, et
l'année suivante il partait pour le Brésil, attaché en qualité
de peintre à une expédition d'exploration scientifique. Ender
a rapporté de ce voyage plus de 700 dessins et aquarelles
qui forment à Vienne une collection spéciale. Après une
tournée artistique en Italie et en France, il était nommé, en
1836, répétiteur, puis professeur à l'Académie de sa ville
natale. Un grand nombre de ses travaux ont été reproduits
par la gravure. Les meilleurs se trouvent dans les galeries
publiques.

— M. James Francis Danby, paysagiste anglais, est
mort d'apoplexie le 22 octobre. Né en 1816, jil était le fils
d'un peintre plus célèbre, Francis Danby, A. R. A., éga-

lement paysagiste, qui cultivait les couchers de soleil. Le
fils avait continué, non sans succès, à exploiter cette spé-
cialité.

— Un peintre anglais d'une certaine réputation dans sa
province, M. Mark Thompson, paysagiste et animalier,
vient de mourir à sa résidence de Tatham Street, à Sun-
derland.

— On annonce la mort de l'archéologue écossais Georges
Pétrie.

— Le sculpteur bavarois Pierre Schoepf vient de
mourir à Rome après de longues souffrances. Né en 1804 à
Munich, il était l'un des derniers survivants du groupe
d'artistes distingués dont s'entoure le roi Louis Ier de
Bavière. Ami et disciple de Thorwaldsen, avec lequel il se
lia dès son arrivée à Rome en 1832, c'est sous l'influence
du sculpteur danois qu'il étudia l'antique, et qu'il exécuta
son Pâtre jouant de la jlùte, OEdipe et le Sphinx, une de ses
œuvres principales, Vénus, Eros et Sapho. Il venait de ter-
miner ce dernier groupe lorsqu'il fut chargé par le roi
Louis Ier d'importants travaux de sculpture pour la
Walhalla de Munich. On lui doit aussi la figure de Vulcain
qui orne la façade de la Glyptothèque, un grand nombre de
bustes, et plusieurs bas-reliefs sur lesquels il a fait l'essai de
la polychromie.

A Rome, où il passa la plus grande partie de sa vie, il
acheva la statue de Conradin de Hohenstaufen, commencée
par Thorwaldsen, et fit le monument de son ami le sculpteur
Martin Wagner, au cimetière des Allemands, et le bas-relief
en marbre, la Vierge et l'enfant Jésus, commandé par le
roi Louis pour l'église allemande dell' Anima.

Le Rédacteur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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