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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Chronique étrangère
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Faits divers
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102 L'A

l'artiste, vient d'être ajouté à la collection de portraits des peintres
du palais Pipi, à Florence.

— Un comité vient de se former pour ériger, à San Miniato,
un monument en l'honneur de Michel-Ange. Le sculpteur Dupré
a offert gratuitement ses services.

— La vente du musée du Mont-de-Piété, à Rome, commen-
cera le 20 novembre prochain. Le tableau le plus important de
la collection est la Descente de Croix, par Jean Jouvenet, qui
sera mis aux enchères pour 20,000 francs. On remarque aussi
un Claude Lorrain {Reflet de lune dans l'eau) évalué à 10,000 fr. ;
une Flora, par Albani, à 10,000 francs, et un Saint-Jacques, par
le Dominiquin à 5,000 francs.

— M. Henri Cernuschi, depuis longtemps domicilié en France,
vient de donner à l'Académie des Beaux-Arts de Milan quatre
cents dessins par le peintre Appiani, d'une grande valeur pour

RT.

l'enseignement, et qui complètent la série des dessins de ce
peintre que possédait déjà l'Académie. Les dessins consistent en
études et esquisses des frises nombreuses exécutées par lui au
Palano del Corte, à Milan; il y a en outre les cartons de la série
de compositions peinte en grisaille représentant l'histoire de
Napoléon Ier et qui décore la loggia du vestibule des Cariatides
au même palais. Il y a encore des esquisses diverses pour les
fresques du palais à Monza, pour le tableau de Jacob et Rachel.
à Alzano, et pour d'autres de ses tableaux à l'huile bien connus.

Norvège. — On a inauguré le 7 septembre, à Christiana,
une statue du roi Charles Jean XIV (Bernadotte), l'œuvre d'un
artiste norvégien, M. Bergslien, fondue à Copenhague. Elle est
placée au centre de la colline sur laquelle s'élève le palais et fait
face à la rue principale de la ville.

FAITS DIVERS

— Le Journal de Vannes donne des détails très-intéressants
sur des fouilles faites sur le territoire de Carnac par l'initiative
privée de M. James Miln, membre de la Société des Antiquaires
d'Ecosse.

Le lieu des fouilles est appelé le Boceno, à quelque distance
et à l'est du mont Saint-Michel. Il y a là un ensemble de con-
structions gallo-romaines avec leurs nombreux appartements et
leurs dépendances qu'entoure une enceinte.

Les fouilles ont mis à nu les corridors et les chambres, avec
leurs planchers de béton et leurs murailles peintes à fresques,
dont les couleurs, très-vives au premier jour, commencent à s'al-
térer au contact de l'air; les piliers de briques de l'hypocauste,
les tuyaux destinés à la conduite de l'eau chaude et de l'eau
froide pour les bains, et les tubes qui servaient à chauffer les
appartements. Ici est le caldarium, là le tepidarium. et, à côté, le
frigidarium avec l'installation appropriée. Plus loin, mais dans
le même corps de logis, le temple domestique (lararium) destiné
au culte, avec son autel placé au milieu, et enfin un atelier de
forgeron.

Le nombre des antiquités recueillies est considérable : tuiles
de couverture et de pavage ornementées, tuyaux d'hypocauste en
briques, tuyaux en plomb, marbres, corniches, pierre de Ton-
nerre, vases, poteries samiennes rouges avec des sujets en relief,
quelques-unes ayant le nom du potier gravé au fond ; blocs de
stuc, couverts de peintures ; plafonds en mosaïque de couleur,
avec incrustations de coquillages ; instruments divers, fibules,
anneaux, amulettes en bronze; palets en terre cuite, pour les jeux
d'enfants ; enfin une série de médailles aux effigies impériales,
parmi lesquelles celles de Galien, Tetricus, Victorinus, Con-
stance, etc., etc.

Dans le lararium. on a trouvé à côté de l'autel un bœuf en
bronze d'un joli modèle et plusieurs statuettes en terre blanche,
représentant la Vénus maritime et Lucine portant deux enfants
sur ses genoux.

— La chambre des commissaires-priseurs a profité de la
saison d'été pour faire exécuter à l'intérieur de l'hôtel Drouot
plusieurs modifications dont le besoin se faisait chaque jour sentir
davantage.

Des 17 salles de proportions diverses, où l'on instrumente
quotidiennement, aucune à l'origine ne semblait avoir de desti-
nation particulière. A la suite de restaurations récentes, on est
enfin parvenu à donner aux salles 8 et 9 les dégagements et les
dispositions nécessaires pour la vente des grandes collections.
Aussi les amateurs de tableaux et d'objets d'art ne jugent-ils à
propos de se déranger que quand on vend dans ces salles-là.

Par contre, les autres salles du. premier étagey. celles où l'on
fait les ventes de collections de second ordre, de livres et d'étoffes

de luxe, ou de mobiliers splendides, celles-là n'étaient nullement
aménagées pour faire valoir les marchandises et encourager la
clientèle à affluer.

Afin de pallier cet état de choses, on a mis des portières de
drap à toutes les portes, afin d'étouffer le bruit de l'extérieur et
d'empêcher la poussière de pénétrer en aussi grande abondance
dans les salles.

En outre, des berses à gaz, munies de réflecteurs et iden-
tiques à celles des théâtres, ont été suspendues aux plafonds des
salles affectées à la vente des grands mobiliers, des tapisseries
artistiques, etc..

Enfin les salles du rez-de-chaussée, celles qui sont dévolues
aux ventes de petits mobiliers, et que l'on a qualifiés fort juste-
ment les nids à punaises, seront tour à tour l'objet de travaux
d'assainissement et d'embellissement relatifs.

— On va découvrir, d'ici quinze jours, au palais de Justice,
les travaux de peinture auxquels M. Bonnat travaille depuis
1869. Les cartons de ces tableaux ont été récemment exposés à
l'Ecole des Beaux-Arts; M. Bonnat met la dernière main aux
allégories secondaires qui doivent orner de chaque côté le tableau
du Christ, bien connu des Parisiens depuis le Salon de 1874.

— Un sculpteur de talent, élève de Rude, M. Paul Cabet,
vient d'achever un buste de la République qui a un caractère de
majesté et de douceur fort remarquable. La tête, couronnée de
chêne et d'olivier, porte une étoile au front. Les cheveux sont
relevés et retombent en longues boucles soutenues par des rubans.
Le visage est ferme et doux. Il y a une grande harmonie dans les
traits et de la force dans la physionomie. Sur le haut de la poi-
trine pend une courte cuirasse d'écaillés que séparent entre les
seins les emblèmes typiques, les tables, la balance et les faisceaux
de la loi.

En somme, idée heureuse et bonne exécution.

— On a découvert dernièrement les peintures que M. Timbal
a été chargé d'exécuter à l'église de la Sorbonne.

Cette remarquable composition représente l'histoire de la
Théologie, mais surtout l'histoire de la Théologie en France. Au
sommet, tenant de la main gauche le flambeau de la foi, tandis
que de la droite elle presse l'Evangile sur sa poitrine, est assise
la figure emblématique de la Théologie. De chaque côté sont
assis les pères de l'Eglise grecque et les pères de l'Eglise latine.

Sur le devant de la composition, au centre, sur l'autel, est
exposé le Saint-Sacrement. Autour de lui, l'artiste a groupé les
plus grands théologiens de la France : Bossuet, saint François de
Sales, ainsi que Descartes, Malebranche, saint Vincent de Paul,
Pascal, Fénelon, etc., etc.

— Des élèves et des amis de Pils se proposent de faire en
novembre prochain une exposition générale de ses œuvres.
 
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