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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Reiset, Frédéric: Michel-Ange: Etude pour le groupe de la Vierge et de l'enfant Jesus que l' on voit dans la chapelle Saint Laurent à Florence d'après le dessin original faisant partie du musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0161

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MICHEL-ANGE'

ÉTUDE POUR LE GROUPE
DE LA VIERGE ET DE L'ENFANT JESUS QUE L'ON VOIT DANS LA CHAPELLE SAINT-LAURENT

A FLORENCE

D'APRES LE DESSIN ORIGINAL FAISANT PARTIE DU MUSÉE DU LOUVRE
Hauteur : o"',^6y; Largeur : oln,2$o.

'époque à laquelle Michel-Ange éleva et décora la chapelle Saint-
Laurent fut peut-être la plus agitée de sa vie.

L'Italie subissait une de ces révolutions périodiques qui se succèdent
sans trêve dans son histoire. Rome avait été, en 1527, prise d'assaut et
saccagée par les troupes de Charles-Quint, ayant à leur tête un prince
français. Le pape Clément VII, forcé de s'évader de la ville de Saint-
Pierre, eut bientôt aussi la douleur de voir Florence, sa patrie, secouer
le joug de sa famille.

Michel-Ange, quoiqu'il eût été élevé dans la maison des Médicis, quoique le Magnifique Laurent
eût été son second père, soutint de toutes ses forces le mouvement qui devait rendre à son pays les
anciennes formes de gouvernement. Tel était du moins son espoir.

Mais le Pape, redevenu maître de Rome, et oubliant tant et de si récentes calamités, avait fait,
en 152.9? «n accord avec l'Empereur pour faire rentrer Florence dans l'obéissance. Les Florentins se
préparèrent à une résistance vigoureuse, et ne pouvant trouver un ingénieur plus habile, nommèrent
Michel-Ange commissaire général des fortifications.

Il prit à la défense une part des plus actives, et sans qu'il soit besoin d'entrer dans aucun détail
à ce sujet, il est facile de comprendre que lors de la reddition de la ville, en août 1^30, il dut songer
à son salut. Il se cacha chez un ami dévoué, et fit bien; car plusieurs de ses concitoyens payèrent de
la vie une rébellion peut-être moins accusée et moins éclatante que la sienne. Lui-même ne fut pas

1. Cela ne date pas d'hier; c'était au temps où le regrette M. Villot était encore l'un des Conservateurs du Louvre. Un graveur
d'infiniment de talent, M. Alphonse Leroy, qui a beaucoup travaillé pour la Chalcographie, avait lancé le prospectus d'une importante
publication, dont dix livraisons ont paru sous ce titre :

Collection de Dessins originaux de grands maîtres^ gravés en fac-similé^ par Alphonse Leroy, avec texte explicatif par MM. F. Reiset et
F. Villot, Conservateurs du Musée impérial du Louvre. Trente-deux dessins de Pérugin, Raphaël, J. Romain, Fra Bartolommeo,
Michel-Ange, Mantegna, Léonard de Vinci, Luini, André del Sarto, Carrége, Titien, P. Véronèse, Poussin, C. Lorrain, Rubens,
Rembrandt.

L'infortuné artiste ne parvint pas à terminer les quarante planches annoncées, comme l'explique la très-intéressante préface de
M. Frédéric Villot ;

« L'ouvrage que nous mettons sous les yeux du public, dit-il, a été conçu, exécuté par un graveur qui, renonçant à toute entreprise
commerciale plus lucrative, n'a pas craint, dans sa fervente ardeur pour son art, de se charger seul d'une si lourde entreprise. Le nombre
des fac-similg, ainsi que le prospectus l'annonçait, devait s'élever à quarante. Parvenu péniblement à la trentième planche, ayant épuisé
ses modestes ressources, M. Leroy se voit forcé de s'arrêter en chemin, bien résolu toutefois à continuer sa route lorsque des circonstances
plus favorables le lui permettront. Espérons que le public intelligent, que les amateurs vrais et éclairés, viendront à son aide, et que la
vente des livraisons qui ont paru, en faisant connaître'avantageusement son nom et en l'indemnisant au moins de ses frais, lui fournira
les moyens de terminer sa tâche. »

Cet espoir ne s'est guère réalisé, car la remarquable publication de M. Alphonse Leroy, que nous ne saurions trop vivement recom-
mander, n'a pu être complétée.

Ayant fait graver sur bois le dessin du Louvre, que M. Leroy a si intelligemment reproduit en fac-similé, nous avons cru qu aucune
description n'était préférable à celle de l'éminent Directeur actuel des Musées nationaux, et nous empruntons en conséquence au beau
Recueil de M. Alphonse Leroy le texte consacré par M. F. Reiset à l'Etude pottr le groupe de la Vierge et de l'enfant Jésus.

(Note de la Rédaction. )
 
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