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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Leroi, Paul: Italia fara da se, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0208

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NOTRE BIBLIOTHÈQUE. 189

La nation fait énormément pour ses Musées; j'ai eu l'occasion de le constater partout en Italie; à
Turin, cependant, il est temps que le gouvernement, suivant l'exemple donné par le Roi pourYArtneria
Reale, songe à installer plus dignement le Mitseo Nationale d'Artiglieria qui possède ce rara avis, un
Conservateur tout à fait à la hauteur de sa mission, et qui ne demande qu'à faire connaître ses richesses,
lesquelles sont aujourd'hui à l'état d'entassement faute de local convenable; les frais nécessaires pour
son aménagement à l'Arsenal, où gisent au milieu d'une cour une très-importante série de canons qui
sont de véritables œuvres d'art, ne seraient pas très-élevés, et l'ancienne capitale du royaume pié-
montais offrirait aux étrangers, qui presque tous l'ignorent aujourd'hui, un très-sérieux attrait de plus.

Paul Leroi.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

sans doute à la suite d'un examen par trop superficiel, pour le
Bois de Harlem, un Hobbema qui a considérablement souffert et
qui est restauré d'une façon fort maladroite. Si un Hobbema dans
un aussi triste état vaut le moins du monde 60,000 francs, les
deux portraits de la famille de BeaufFort, déjà très-bon marché à
130,000 francs, le seraient encore à plus d'un million. La vérité
est que l'Hobbema est un de ces tableaux agonisants qui sont
avec raison invendables, si ce n'est à un chiffre insignifiant et à
titre de curiosité, comme souvenir ruiné d'une œuvre magistrale.
Quant aux deux Rubens, s'ils faisaient partie des colleciions
du Louvre ou des Offices, leurs intelligents conservateurs leur
accorderaient immédiatement les honneurs du Salon carré ou de
la Tribune, et ils en seraient l'honneur.

Que la Commission chargée des achats à faire pour le Musée
de Bruxelles ait commis l'erreur d'acquérir cet Hobbema si ma-
lade, c'est très-regrettable, mais enfin, pas plus que toute autre
institution humaine, elle n'a de prétentions à l'infaillibilité. Ce
qui s'explique beaucoup moins, c'est que pareille œuvre ait réussi
à trouver accès dans un Musée qui a pour expert officiel
M. Etienne Le Roy, à qui sa grande expérience et son profond
savoir, unis à une extrême honorabilité de caractère, ont assuré
parmi tous les connaisseurs une réputation sans rivale. Si un
homme aussi compétent que M. Etienne Le Roy exerce, auprès de
la Commission, les fonctions de Commissaire-Expert, c'est évi-
demment pour empêcher qu'elle ne commette des erreurs, et dès
lors il ne saurait y avoir doute qu'elle a pour premier devoir de
soumettre à l'expertise tout ce qu'elle a l'intention d'acheter, et
de ne traduire ses intentions en fait qu'après avoir pris connais-
sance du rapport du Commissaire-Expert dont l'autorité la couvre
vis-à-vis du public. Son devoir est dans tout cela d'accord avec
son intérêt. En s'écartant de cette ligne de conduite, elle s'ex-
pose en effet, non pas au soupçon de subir l'influence néfaste de
quelque coterie, mais à la légitime accusation de gaspiller avec une
extrême légèreté une somme aussi considérable que 60,000 francs,
consacrée à cet Hobbema tant et tant repeint que l'on ne doit
pas craindre un seul instant de se tromper en affirmant que
jamais M. Le Roy n'a signé de rapport en sa faveur.

XXXVII.

CATALOGUE descriptif et historique du musée royal de
Belgique (Bruxelles), précédé d'une notice historique sur sa
formation et sur ses accroissements, par Edouard Fétis, membre
de la Commission administrative du Musée. Troisième édition,
deuxième tirage avec supplément. Un volume in-18 de pages.
Prix: 1 franc. Bruxelles, typographie de H. Thiry, rue d'Isabelle,
42-44, 187J.

'apparition de la nouvelle édition de cet
excellent travail a coïncidé avec la réouverture
si longtemps retardée du Musée de Bruxelles;
elle révèle des accroissements tels, qu'on ne peut
laisser passer inaperçue une publication à tous
égards si intéressante.

« Les tableaux acquis postérieurement à la publication des
premières éditions du catalogue sont décrits dans un Supplément.
L'intercalation des notices ajoutées dans le catalogue même aurait
eu pour inconvénient de nécessiter un nouveau numérotage des
tableaux et d'obliger, par conséquent, les personnes qui possè-
dent les éditions antérieures à acquérir celle-ci. « C'est par ces
mots que se termine l'Introduction de M. Fétis. Son Supplément
en est arrivé à ne pas comprendre moins de 98 numéros ; il est
vrai qu'il remonte assez loin, puisqu'on y voit figurer le splen-
dide Bernard Van Orley, — les Epreuves et la Patience de Job,
— acquis en 1867 de M. John Nieuwenhuys pour le prix très-
modique de 30,000 francs, — c'est un chef-d'œuvre et il vaut
beaucoup plus; — un Berchem acheté en 1866 ; — un Gaspard de
Crayer entré au Musée en 1865, ainsi qu'un des chefs-d'œuvre
de Jan Steen, — l'Offre galante, — payé 23,625 francs, à la
vente Van Brienen de Grootelindt, et qui se vendrait plus du
double aujourd'hui, etc., etc.

Les achats les plus récents comprennent deux des principaux
joyaux du Musée belge, les Portraits de Charles de Cordes et de
sa femme Jacqueline Van Caestre, cédés, l'an dernier, à l'Etat
par les héritiers de la comtesse de Beauff'ort, pour la somme de
130,000 francs A la même époque, 60,000 francs étaient donnés,
 
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