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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Soldi, Émile: La sculpture égyptienne, [2], Marché de l'art et considérations générales
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0188

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Captifs employés a bâtir un temple d'Amon, a Thèbes.
D après une peinture égyptienne de la XVIIIe dynastie.
Fac-similé d'un dessin de H. Valentin.

LA SCULPTURE ÉGYPTIENNE

(»■«'.)

DE L'ART ET CONSIDERATIONS GENERALES

tfried Muller a employé indifféremment les termes archaïque et
hiératique; Welcher entend par sculpture hiératique celle d'une
haute antiquité; enfin les Grecs ont nommé de môme hiéroglyphes
ou écriture sacrée l'écriture égyptienne, qui, déjà formée sous les
premières dynasties, a servi à toutes sortes d'inscriptions profanes et
se trouve sur des quantités d'objets de la vie domestique.

« Il n'est plus possible, dit avec raison M. François Lenormant %
dans l'état actuel de la science, de soutenir, comme on l'a fait pen-
dant si longtemps, que les hiéroglyphes étaient une écriture mysté-
rieuse, réservée seulement aux prêtres, et les maintenant seuls en
possession du dépôt des connaissances. Ce serait aussi une opinion très-éloignée de la vérité, que de
regarder les hiéroglyphes comme étant toujours ou même généralement des symboles. Il y a sans
doute parmi eux des caractères symboliques et figuratifs, mais la majorité des signes sont des carac-
tères phonétiques, etc.. ».

Eh bien, il ne s'agit que de procéder à l'égard de la sculpture comme à l'égard de l'écriture,
pour arriver aux mêmes résultats. Le raisonnement, la science, et surtout l'examen des monuments,
nous apprennent à nous dégager, pour l'une comme pour l'autre, des fausses idées et des fausses
appellations.

Toutefois il convient d'établir, dans la série des productions de l'art égyptien, une distinction
capitale et essentielle. A nos yeux, les Égyptiens du moyen et du nouvel empire ont été des imitateurs
plus ou moins heureux de l'art de l'ancien empire, dont la race semble avoir été mieux douée.
L'ancien empire nous paraît d'autant supérieur par comparaison, présentant, dans le peu que nous
connaissons de cette période, des rois créateurs et même révolutionnaires, des fonctionnaires ou des
parents des familles royales remarquables par leurs travaux, des artistes cherchant à sortir de la

1. Voir tome II, pages 73, 185, 322, et tome III, page 122.

2. Histoire ancienne de l'Orient, par François Lenormant. Paris, 1869.

Tome III.

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