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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0057

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L'ART.

46

A ce propos, M. Guiffrey a parfaitement saisi l'occasion de
repousser un reproche fort injustement adressé à M. Charles
Jacque : « Il semblerait, dit-il, à écouter bon nombre de criti-
ques et M. Ch. Blanc lui-même, que ce serait l'influence, ou
seulement l'exemple de M. Fr. Millet qui aurait décidé
M. Jacque à rendre aux paysans l'air agreste et rustique qui
convient aux travailleurs des champs. M. Millet n'avait point

encore songé à peindre la campagne et ses habitants, que déjà
M. Jacque avait corrigé sa première tendance à l'élégance et à
l'afféterie dans les scènes rustiques. Plusieurs planches de 1844
et bon nombre de gravures sur bois témoignent de cette conver-
sion bien antérieure aux premiers vrais paysans de M. Millet. Seule-
ment M. Millet qui, vers 1848, peignait des baigneuses et des petites
femmes nues fort prisées des vieux amateurs de tableaux, a poussé le

Pacage de moutons.
Gravure de Tourfaut, d'après le dessin de Charles Jacque.
(Collection de M. William T. Blodgett.)

système adopté antérieurement par M. Jacque jusqu'à ses der-
nières limites; et ses audaces extrêmes, ses excès peut-être, l'ont
fait passer pour l'inventeur de la théorie qu'il a développée à
outrance. Il importe peu d'ailleurs; nous voulons seulement pré-
venir un reproche et détruire l'opinion que M. Jacque s*est fait
le timide imitateur d'un genre très-louable d'ailleurs, et dont il a
été, sinon un des plus hardis, au moins un des premiers initia-
teurs. »

On ne saurait trop désirer de voir se multiplier des travaux

aussi précieux pour l'histoire de l'art que l'ouvrage consacré à
YOEuvre de Ch. Jacque par M. Guiffrey ; mais, tout en lui sou-
haitant de nombreux imitateurs, nous espérons qu'il nous don-
nera encore plus d'une étude du même genre, que personne, grâce
à une intelligente passion de collectionneur, à un savoir incon-
testé, à un goût éclairé, n'est mieux à même de mener à bonne
fin.

Paul Leroi.

CHRONIQUE

Allemagne. — L'Académie de Berlin a décerné le grand
prix d'architecture (bourse de voyage de 4500 mark) à M. Stil-.
1er, de Gostyn, province de Posen. Il ne s'est pas présenté de
concurrents pour le prix de la fondation Meyerbeer (bourse de
voyage de 3000 thalers pour l'auteur de la meilleure composi-
tion musicale).

— D'après le dernier supplément de la Revue de M. de Lut-
zow, la participation de l'Allemagne et de l'Autriche aux fêtes de

ÉTRANGÈRE

9 septembre 187J.

Michel-Ange promet d'être très-brillante. Les académies de Ber-
lin, Dusseldorf et Vienne envoient à Florence des députations
spéciales avec des adresses; les académies de Dresde, Munich et
Weimar, ainsi que l'institut Stœdel à Francfort, ont souscrit à la
couronne d'argent dont l'initiative est due au Hochstift de Franc-
fort, société qui a son siège dans la maison natale de Gcethe.

— Le gouvernement prussien, inquiet de la dégradation des
plâtres d'après les antiques au musée de Berlin, vient d'insti-

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