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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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LIOTHÈQUE

XLIII.

HISTOIRE DU COSTUME EN FRANCE, depuis les temps

les PLIS RECULÉS jusqu'A LA. fin du XVIII" SIÈCLE, par
J. QuiCHERAT, Directeur de l'Ecole des Chartes; ouvrage con-
tenant 481 gravures dessinées sur bois d'après les documents
authentiques par Chevignard, Pauquet et P. Sellier. Un volume
grand in-8° de 680 pages. Paris, Hachette et C'e, éditeurs,
79, boulevard Saint-Germain, 1875.

Qui ne connaît les excellences publications auxquelles
M. Edouard Charton a attaché son nom, un nom honoré de
l'estime de tous? Qu'il s'agisse du Magasin pittoresque, du
Tour du Monde ou de la Bibliothèque des Merveilles, cet
espric sagace s'est toujours entouré de collaborateurs du plus rare
mérite et surtout d'hommes profondement dévoués à son œuvre.
Dans ce groupe remarquable de lettrés, le savant Directeur de

Statue funéraire d'environ 1245
dans l'église de joigny.

l'Ecole des Chartes, M. Jules Quicherat, occupe une place impor-
tante. Elève de Chariot, ses études artistiques le poussèrent à
étudier les variations du costume en France et à s'en faire
l'historien. Dès 1845, il jeta les premières bases de son œuvre
par la publication dans le Magasin pittoresque de la partie rela-
tive au xive siècle, et il a continué jusqu'en 1869 à donner à ce
recueil des fragments qui s'arrêtent à la Révolution. M. Qui-
cherat s'est alors décidé à revoir ces diverses études, à les
remanier, à les coordonner en les corrigeant et les développant,

et au mois d'octobre de l'an dernier, il était en mesure d'offrir
au public un livre excellent et du plus vif intérêt.

On ne passe pas impunément par l'atelier d'un maître; l'au-
teur s'est souvenu de ses années de jeunesse, et c'est en pensant à
ses anciens camarades d'atelier qu il a écrit ces lignes, désireux
d'épargner aux générations nouvelles les innombrables anachro-
nismes qu'il n'a que trop souvent été forcé de constater :

« En traitant la partie de l'antiquité avec un certain dévelop-
pement, je me suis proposé, surtout d'être utile aux artistes.
Témoin de l'embarras où se trouvent la plupart d'entre eux
lorsqu'ils ont à représenter un sujet de notre histoire ancienne,
je me suis appliqué à leur procurer le manuel qui leur manquait.
Ils trouveront dans le texte la notion générale du costume de
chaque époque, et dans les légendes des figures, lorsque les
figures elles-mêmes ne leur suffiront pas, l'indication d'ouvrages
auxquels ils pourront recourir »

Tout cela est très-modestement et très-simplement dit, et
c'est sur ce ton qu'est écrit tout le livre, un de ceux qu'on trouve

Dame en surcot d'environ 1390
sculptée sur une cheminée du Musée des Thermes.

le plus de fruit à lire et à relire. Les anecdotes abondent, toujours
spirituellement amenées et spirituellement dites. Voulez-vous
savoir jusqu'où fut poussée la tyrannie du rouge }

« Les femmes sensées qui auraient vouhi se soustraire à l'usage
ne l'osaient pas, dans la crainte de paraître avoir des teints de
mortes au milieu de tous ces visages cramoisis. Lorsque Marie-
Thérèse d'Espagne fut amenée en France pour épouser le
Dauphin, en 1745, elle n'avait jamais mis de rouge. Dans le
voyage, on lui fit entendre qu'il en fallait mettre. Elle ditqu elle

1. Page 11 de la Préface.
 
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