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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Perrier, Henri: M. Albert Jacquemart
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0240

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2I6 L'ART.

ont eu l'heureuse fortune d'avoir pour collaborateur artistique le fils qui était la joie et le légitime
orgueil du digne auteur de la Notice sur les majoliques de l'ancienne collection Campana ; nous avons
nommé M. Jules Jacquemart, le célèbre aquafortiste; son père était plus fier des succès du graveur
sans rival des Gemmes et joyaux de la couronne, que de l'accueil, si flatteur qu'il fût, que le public
faisait à ses remarquables écrits.

Ce n'est pas seulement l'homme de talent dont nous déplorons la perte, mais l'homme de bien
profondément honorable et sympathique. Nous ne pouvons lui consacrer aujourd'hui que quelques
lignes hâtives, nous réservant de reparler de lui très-prochainement.

Henri Perrier.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

XXXIX.

THE BUILDER, a journal for the Architect, Engineer,
Operativk and ARTIST, published by Douglas Fourdrinier,
46, Catherine-Street, Covent-Gardeu, London.

THE ARCHITECT, a journal of Art Civil Engineering
and Building, published by Gilbert Wood, 175, Strand, W. C.
London.

orsque Edouard Cave lançait, à la fin de jan-
vier 1731, le premier numéro de son Gentleman's
Magayne, le vénérable ancêtre de toutes les revues
qui depuis ont pullulé en Angleterre, il constatait,
dans son avis au public, le fait que voici : « Si l'on
calcule le nombre des journaux, on trouve que chaque mois il ne
sort pas de la presse moins de deux cents demi-feuilles dans la
seule ville de Londres, et qu'il s'en publie à peu près autanc dans
le reste des trois royaumes. » Ce chiffre, imposant pour l'époque,
est singulièrement dépassé aujourd'hui, et l'on devine la stupé-
faction du fondateur du Gentleman's Maga\ine s'il pouvait reve-
nir au monde et consulter la statistique actuelle de la presse
périodique, mensuelle, hebdomadaire et quotidienne dans le pays
où il a contribué à la développer.

Dans ce pays où la presse politique a tant d'importance et
tant de ressources, où les journaux d'information peuvent être
comparés à de gigantesques édifices, à ces hôtels américains, nou-
veau modèle, dont les chambres paraissent aussi nombreuses que
les briques, dont le comfort ne laisse rien à désirer, dont les instal-
lations perfectionnées, le mobilier riche et commode, et inces-
samment renouvelé, sollicitent et retiennent la clientèle, on s'étonne
que les journaux spéciaux puissent se faire une situation à côté
de ces rivaux redoutables qui ne négligent rien pour se concilier
la faveur du plus grand nombre en exploitant à la fois toutes
les passions et toutes les curiosités.

Nous avons essayé, dans un précédent article1, d'esquisser la
physionomie de deux revues hebdomadaires, qui concentrent
leur activité dans le domaine de la littérature, des sciences et des
arts. Voici deux autres revues qui se maintiennent sur un terrain
encore plus restreint, celui de l'architecture. Et, alors que cette
spécialité semble avoir assez d'un seul organe, ces deux jour-
naux, le Builder et Y Architect. trouvent moyen de l'exploiter,
chacun à sa manière, et de se faire concurrence sans se nuire, en

se complétant par un échange de vues originales, par la lutte de
deux individualités également éprises de leur mission.

On pourrait dire que le Builder est Y Athenœum de l'architec-
ture, et que Y Architect en est Y Academy. Ce serait peut-être
forcer la comparaison et abuser de l'allusion aux deux revues lit-
téraires, dont nous avons déjà parlé. Et pourtant, il y a quelque
chose. Le Builder est l'aîné; il en est à son trente-troisième
volume, et à son mille sept cent septième numéro au 16 octo-
bre 1875. I' est P^us compactc, et, bien qu'il accorde à l'art et à
l'esthétique toute la considération qui leur est due, il envisage
surtout l'architecture par le côté pratique. En cela il s'inspire de
son titre, qu'il prend au sérieux : « Builder » c'est tout spécia-
lement le constructeur, h'Architect. arrivé à son quatorzième
volume et à sa trois cent cinquante-cinquième livraison, a le pa-
pier plus gai, l'impression plus attrayante, les illustrations plus
colorées, les allures plus engageantes, sans être pour cela moins
sérieux ; l'architecture est assurément sa base d'opération, mais
il se laisse aller avec un peu plus d'abandon que son confrère à
des excursions dans le domaine des arts connexes. Il faut rendre
à tous deux cette justice qu'ils accomplissent leur œuvre avec une
incontestable compétence, une grande élévation d'idées, une érudi-
tion sûre et variée, aussi au courant de l'étranger que de l'Angle-
terre, du présent que du passé, et en quête de l'avenir. Ils pren-
nent à tâche d'éclairer le public profane en élargissant le cercle
des connaissances de l'homme du métier. On trouve chez l'un
comme chez l'autre une grande abondance de renseignements de
tout genre, et des études bien faites sur les questions spéciales se
rattachant à l'art et au métier de l'architecte, à ses intérêts profes-
sionnels, à tout ce qui peut consolider ou assouplir son talent, et à
l'aider d'une façon quelconque à répondre aux exigences du public.

Chaque livraison de Y Architect se compose de seize pages
d'impression grand in-8° à deux colonnes et quatre pages de
plans et dessins. Le Builder a vingt pages d'impression à trois
colonnes et deux pages de planches.

De pareilles publications, rédigées par des hommes de valeur,
par des critiques autorisés, dont l'indépendance et le désintéres-
sement, autant que le mérite, éclatent à chaque page, sont faites
pour exercer la plus précieuse influence; elles instruisent le public
et stimulent d'autant le zèle des artistes qui se consacrent à 1 ar-
chitecture. Elles sont dignes de servir d'exemples à toutes les
publications qui se proposeraient le même but.

T. Chasrel.

ERRATUM. — Les typographes nous ont fait dire, page 192, que la peinture de Quiryn van Brekelenkamp est tres-developpee!
Nous avions écrit t'r'es-enveloppée.

1. Tome II, page 402.

Le Propriétaire, Rédacteur en chef, EUGÈNE VÉRON.
 
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