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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Véron, Eugène: Buste de Michel-Ange: par H. Moulin
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Catalogue des principales oeuvres de Michel-Ange
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0370

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CATALOGUE DES ŒUVRES DE MICHEL-ANGE. 335

Tout en admettant, si l'on veut, que ce soit un portrait idéalisé du grand artiste et que M. Moulin
ait surtout voulu exprimer son impression personnelle, on aurait tort de croire que ce soit une œuvre
de pure fantaisie, car il ne faut pas oublier que ces différents traits se retrouvent au moins isolément
dans les diverses représentations qui nous sont restées, et en particulier dans deux portraits qui sont
fort peu connus.

L'un est un portrait de Michel-Ange dont on ne trouve trace ni dans Vasari ni dans-Condivi, mais
qui a cependant sa légende. On raconte qu'un jour le grand artiste étant allé dans l'atelier d'un de ses
élèves, celui-ci le supplia de lui laisser prendre son image. Le maître y consentit et l'élève se mit à
l'œuvre. Lorsqu'il eut fini, Michel-Ange examina la toile et ne fit que cette observation : « 11 me
semble que tu m'as mis un œil un peu dans la pommette. » Après nouvel examen, l'élève déclara que
cet œil était bien ainsi dans le modèle. « Soit, dit Michel-Ange, alors c'est à la nature qu'il faut
s'en prendre. »

M. Angiolo Trecca croit avoir retrouvé ce portrait à Florence, il y a quelques années, dans la
boutique d'un marchand de bric-à-brac. Il est certain qu'on y reconnaît tous les traits de Michel-Ange,
et que l'œil gauche est, en effet, un peu plus bas que l'œil droit.

L'autre se trouve dans un très-beau bas-relief dont M. Barbedienne possède le moulage en plâtre.
L'original est dans une des salles du Vatican. On y voit un personnage colossal qui d'un geste
énergique chasse devant lui une troupe de faunes et de satyres, et que suivent des figures, parmi
lesquelles se distingue Michel-Ange lui-même. Il est probable que c'est une allégorie par laquelle
l'artiste a voulu représenter Laurent de Médicis chassant les vices et les préjugés, et amenant à sa
suite les sciences et les arts.

Ce bas-relief est-il de Michel-Ange comme l'affirme la tradition? Il serait difficile d'en fournir la
démonstration absolue, car aucun des écrits contemporains n'en fait mention. Mais il parait encore
plus difficile de l'attribuer à un autre. Si l'on ne peut prouver qu'il soit l'œuvre de Michel-Ange, il
suffit de le regarder pour voir que c'est une œuvre michelangesque. Or, dans ces deux pièces, les traits
de Michel-Ange sont plus accentués que dans l'image sous laquelle on le représente d'ordinaire. Le
front est plus large et plus découvert, les yeux sont plus ouverts, le nez est plus saillant, le menton
plus vigoureux et la barbe plus longue. C'est de ces deux portraits que M. Moulin s'est surtout inspiré.

Eugène Véron.

CATALOGU E

DES

PRINCIPALES OEUVRES DE MICHEL-ANGE





IX.

Cupidon à genoux (1497-1498). Au South Kensington



SCULPTURE.



Muséum, à Londres.





X.

Pieta (1498-1499). Dans la chapelle délia ¥ieta} à Saint-

I.

Tête de Faune (1489). (Museo Nationale, à Florence.)



Pierre de Rome.

II.

Combat des Centaures et des Lapithes (1490-1492).

XI.

Adonis mourant (1501). (Museo Najionale^ à Florence.)



Bas-relief, dans la Casa Buonarroti, à Florence.

XII.

Statue colossale de David (1503-1504). (Académie des

III.

Statue colossale d'Hercule (1492). (Perdue.)



Beaux-Arts, à Florence.)

IV.

Un Crucifix. Dans l'église du Saint-Esprit, à Flo-

XIII.

La Vierge et l'enfant Jésus (1500-1501). (Église Notre-



rence.



Dame, à Bruges).

V.

Ange à genoux, portant un candélabre. Sur la tombe de

XIV.

La Sainte Famille (1503-1504). Bas-relief inachevé.



saint Dominique, à Bologne.



(Museo Naiionale, à Florence.)

VI.

Statue de saint Jean. (Perdue.)

XV.

La Vierge, l'enfant Jésus et saint Jean. (Royal Acaiemy,

VII.

Cupidon endormi (1495). (Perdu.)



à Londres).

VIII.

Bacchus ivre (1497-1498). Museo HajûmaU, à Flo-

XVI.

Saint Matthieu (1503). Inachevé. (Cortile de l'Académie



rence.



des Beaux-Arts, à Florence.)
 
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