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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Leroi, Paul: 12 Septembre 1875
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Concours Michel-Ange Grand Prix de Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0368

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12 SEPTEMBRE 187$. 333

ne suffit pas de le faire en paroles, — la plupart du temps autant en emporte le vent, — il faut savoir
se jeter résolument dans la mêlée, en payant bel et bien de sa personne. C'est dire la vive satisfaction
que j'éprouve en apprenant que telle est avissi l'opinion des propriétaires de F Art, et leur résolution
d'opposer immédiatement l'enseignement véridique du passé, du présent et de l'avenir, à l'enseigne-
ment complètement faussé et gangrené d'un art qui, depuis longtemps, n'a plus la moindre raison
d'être, triste assemblage de pauvres formules qui, au lieu de nous les représenter, défigurent et
calomnient les grandeurs d'une société à jamais disparue.

La fondation du Concours Michel-Ange et du Grand Prix de Florence est le premier coin enfoncé
dans l'arbre des vieux abus, des préjugés ridés et de la sacrosainte routine. Aux artistes à faire le
reste. Cet arbre-là est bien plus vermoulu qu'on ne se l'imagine. La forte génération de la Restaura-
tion et de 1830 a combattu et renversé des obstacles autrement sérieux. Que les jeunes d'aujourd'hui
se montrent dignes de ces grands devanciers, qu'ils travaillent assidûment, qu'ils unissent l'amour de
l'indépendance à la passion de leur art, et bientôt surgira une nouvelle ère régénératrice.

Paul Leroi.

CONCOURS MICHEL-ANGE

GRAND PRIX DE FLORENCE

AUX ARTISTES de TOUTES LES NATIONS

Article premier. — Le prix annuel de mille francs fondé par I'Art 1 est et demeure supprimé.

Art. II. — Il est remplacé parla fondation, en faveur des artistes de toutes les nations, du Grand
Prix de Florence, placé sous le haut patronage de M. le Commandeur Ubaldino Peruzzi, Syndic de
Florence, et de M. le Commandeur Aurelio Gotti, Directeur général des Musées de Florence.

Art. III. — Ce prix, qui est de cinq mille francs, sera accordé tous les deux ans à partir de 1876 —
à l'artiste — architecte, peintre ou sculpteur, — âgé de moins de vingt-six ans, qui, exposant au Salon
de Paris, y aura donné les preuves les plus sérieuses de talent et d'originalité.

Art. IV. — Cette somme sera payée de la manière suivante au lauréat, qui est tenu à résider
pendant deux années consécutives à Florence : deux cents francs lui seront remis pour frais de voyage,
le jour de son départ; deux cents francs lui seront versés à Florence, pendant deux ans, le premier
de chaque mois.

Art. V. — Si le lauréat est Italien, il aura le droit de choisir Paris pour résidence pendant une
période de deux ans.

Art. VI. — Outre la résidence à Florence, il est imposé pour seules conditions au lauréat :

i° D'envoyer à M. le Rédacteur en chef de I'Art un rapport annuel sur son séjour et ses études;

2° D'offrir avant son départ une de ses œuvres à la ville de Florence en reconnaissance de son
hospitalité et des facilités de toute nature que lui assure la protection de M. le Syndic de Florence
et de M. le Directeur général des Musées.

Art. VII. — Cette œuvre sera gravée aux frais de I'Art et cinquante épreuves avant toute lettre
seront offertes à la ville de Florence.

Art. VIII. — Si le Jury, qui sera désigné dans le courant du mois de janvier de l'année où doit
être décerné le prix, décide qu'il n'y a pas lieu à l'accorder, il sera mis la troisième année à la
disposition du nouveau Jury deux prix, chacun de cinq mille francs.

Les conditions des articles précédents seront dans ce cas applicables à l'un et à l'autre lauréat.

1. Voir tome II, page 180.
 
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