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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Véron, Eugène: Exposition de Philadelphie
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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0081

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L'ART.

que nous devons également rappeler, fait qui est la cause pre-
mière de la sympathie qui existe entre la France et l'Amérique.
Le sang de nos ancêtres s'est mêlé à celui des Américains
pour la conquête de leur indépendance; ceux-ci ne l'ont pas
oublié, et nous sommes certains qu'ils sont prêts à resserrer, à
l'occasion du centenaire de Philadelphie, ces liens d'amitié qui
nous ont rendu facile notre implantation commerciale sur le mar-
ché des Etats-Unis.

« Laisserons-nous donc, par indifférence ou par esprit casa-
nier, des rivaux, jaloux et envieux peut-être de notre mouve-
ment d'exportation, essayer de prendre notre place dans la sym-
pathie américaine?

« Nous sommes de ceux qui pensent que, même au prix de
sacrifices certains ou probables, la France ne saurait s'abstenir.

« Si vous partagez nos sentiments à cet égard, et s'il vous
convient de vous joindre à nous pour l'étude de cette question,
nous aurons l'honneur de vous faire connaître sous peu le jour
et l'heure de la réunion où la question sera discutée.

« Recevez, etc.

« Blot et Drouart, zincs d'art, 28,"rue des Archives.

— Cornu, bronzes d'art et onyx, boulevard des
Italiens, 12. — Dietz-Monnin, négociant, dé-
puté et conseiller municipal de Paris, 7, rue du
Château-d'Eau. — Hiélard, plumes et fleurs,
président du syndicat général de l'Union natio-
nale du commerce et de l'industrie, 13, rue du
Caire. — Jappy frères, manufacturiers, 7, rue
du Château-d'Eau. — Lemaire, manufacture
d'optique, 22, rue Oberkampf. —■ Mazaroz-
Ribailler, fabricant de meubles d'art, boule-
vard Richard-Lenoir, 100. — Poussielgue-
Rusand, bronzes d'église, 15, rue Cassette. —
Roux, meubles artistiques, 5, rue du Harlay.

— Thibouvjlle, instruments de musique, 68
bis, rue Réaumur. »

Nous ne pouvons que joindre notre appel à celui des signa-
taires de cette lettre. L'absence de la France à l'exposition de
Philadelphie serait déplorable à tous, les points de vue. Il y va

de l'honneur de notre pays. Puisqu'il est vrai que nos désastres
militaires ne nous ont pas abattus au point de ne pouvoir pas
I prendre part aux luttes pacifiques de l'industrie, nous devons
saisir toutes les occasions d'en faire la démonstration publique
et de prouver par le fait que nous ne sommes pas encore aussi
résignés qu'on se l'imagine à nous laisser rayer de la carte des
nations.

Il y a là une question de patriotisme sur laquelle nous
n'avons pas à insister.

A un autre point de vue, s'il y a un marché que nous
ayons intérêt à ne pas laisser envahir sans résistance par les na-
tions étrangères, c'est bien celui des Etats-Unis. Outre les sou-
venirs de confraternité entre les Américains et les Français, que
rappelle tout naturellement le centenaire et qui nous assurent
par eux seuls la bienveillance de ce grand peuple, est-ce que
nous n'avons pas, commercialement, un intérêt manifeste à ne
pas nous laisser oublier chez une nation où, grâce au dévelop-
pement de la richesse, le goût des élégances de la vie et des
choses artistiques fait chaque jour de nouveaux progrès et
assure à nos industries d'art et à nos arts eux-mêmes un dé-
bouché sans cesse croissant? Il y a là, sans parler des intérêts
politiques sur lesquels on pourrait insister, un intérêt écono-
mique d'une importance très-sérieuse. Si le marché de l'Amé-
rique du Nord nous était fermé, nous devrions tout faire pour
nous l'ouvrir. Il nous est ouvert ; il dépend de nous d'y fortifier
notre position. Nous aimons mieux l'abandonner. Et pourquoi?
par inertie, par irréflexion. Philadelphie est si loin ! Et puis
n'avons-nous pas jusqu'au 31 mars pour y songer? D'ici là on
verra. Et en attendant on reste les bras croisés, laissant passer
le temps; puis, quand approchera le terme fatal, on n'aura rien
fait, le temps manquera, et l'on se dira, comme toujours :
« Nous verrons une autre fois. »

Lorsque la place sera prise on accusera le sort. C'est une
consolation.

Quant à nous, nous aimons mieux nous associer à l'appel
des hommes d'énergie qui croient que, pour les nations comme
pour les individus, le meilleur moyen de réussir n'est pas d'at-
tendre que le succès vienne chez vous vous prendre à la gorge.

E. V.

CHRONIQUE

Allemagne. —■ Le monument du grand-duc Charles-Auguste
de Saxe-Weimar, dont le nom est intimement lié à l'histoire de
la littérature allemande, et notamment au souvenir de Gœthe et
Schiller, a été inauguré à Weimar le 3 septembre, à l'occasion du
centième anniversaire de l'avènement du prince.

L'œuvre est due à M. Donndorf, qui, issu d'une petite
famille d'ouvriers de Weimar, prend parmi les élèves de Riets-
chel une position importante.

Charles-Auguste est représenté sur un coursier vigoureux,
saluant légèrement du bras droit, tandis que le manteau d'her-
mine retombe en draperie bien traitée sur l'uniforme de général.
La tête, légèrement dirigée en haut, est ornée de la couronne de
laurier. Elle est d'une ressemblance frappante et l'ensemble res-
pire le mouvement, la vie et la force intelligente.

L'abbé Liszt avait composé pour la solennité une cantate de
consécration qui a terminé l'inauguration. L'empereur et l'impé-
ratrice d'Allemagne assistaient à la fête. Toute la ville de Weimar
a été illuminée le soir.

— La veuve du poète et conteur populaire Fritz Reuter vient
d'ériger à Eisenach un monument à sa mémoire. Cette œuvre a
été conçue et exécutée par l'ami du poète, M. Afinger, de Berlin;
c'est une simple colonne, supportant un buste qu'on dit d'une
parfaite ressemblance.

ÉTRANGÈRE

16 septembre 187J.

— Le peintre R. Wiesest vient de faire don au musée de la
ville, à Berlin, d'une collection de plus de 2,000 monnaies, d'une
collection de cachets, sceaux et gemmes, et d'une série de gra-
vures sur bois et sur cuivre, dues en partie à des maîtres de la
Marche de Brandebourg, ou se rapportant à des événements qui
intéressent particulièrement soit cette province, soit la ville de
Berlin.

Angleterre. — Sir Francis Grant dément la nouvelle de
sa démission de président de la Royal Academy de Londres.

— La seconde exposition annuelle de tableaux modernes à
Brighton, organisée par la Corporation (municipalité) de la ville,
s'est ouverte le 9 septembre au Pavillon-Royal. Les œuvres
envoyées sont au nombre de 567 tableaux et dessins, et seulement
trois sculptures.

— L'exposition d'automne de Liverpool s'est ouverte le
4 septembre par une visite privée à laquelle avait été invitée
une assistance nombreuse. Dès ce premier jour les ventes ont
atteint une somme de 79,675 francs (3,187 livres sterling), somme
qui dépasse de 25,000 francs le chiffre atteint l'année dernière.

— Une intéressante collection de livres et de manuscrits
anciens, de monnaies, de médailles, d'estampes et d'autres anti-
quités , toutes relatives au Warwickshire, appartenant tout
récemment encore à la famille Staunton, de Longbridge, près de

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