Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

DOI Artikel:
Leroi, Paul: La Ville de Lille et le Grand Prix de Rome
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0114

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ioo L'ART.

directeur des Musées de Lille, M. Edouard Reynart, qui n'a jamais adressé une demande à la munici-
palité dans l'intérêt sérieux de l'art, sans la voir immédiatement et très-libéralement accueillie; aussi
ne laisse-t-il échapper aucune occasion de proclamer que le concours empressé du Maire et du
Conseil lui est toujours largement assuré, bien que les finances de la ville soient des plus obérées,
toutes les fois qu'il s'agit d'enrichir les magnifiques collections confiées à ses soins dévoués.

Puisque nous avons parlé de M. Édouard Reynart, disons que l'influence prépondérante qu'il
exerce en faveur d'un Musée sans rival, grâce à lui, parmi tous les Musées départementaux, a pour
résultat fréquent des dons d'oeuvres d'art d'une réelle importance que l'on met un légitime orgueil à
voir admises en si brillante compagnie. Il est en effet bien peu d'années qui se passent sans que le
Musée lillois s'enrichisse non-seulement par de précieux achats, mais par des legs ou des cadeaux
dignes d'envie. Le dernier, —il date d'hier, — est magnifique entre tous. Madame Jules Casteleyn, qui
habite dans le département du Nord le château de Fournes, vient d'offrir à la collection municipale la
toile qui, jusqu'à présent, est le chef-d'œuvre d'un enfant de Lille et l'un des plus beaux portraits mo-
dernes, celui de M'"° Ernest Feydeau par M. Carolus Duran. Un tel acte d'intelligente munificence
est au-dessus de tout éloge.

Nous n'avons qu'une observation à présenter au sujet d'un si splendide cadeau; il nous revient
qu'on voudrait changer le titre de l'œuvre de M. Carolus Duran, absolument comme pour le portrait
de sa femme acquis par le Musée du Luxembourg. On dit même qu'on songe à cette dénomination
ultra-fantaisiste : « La Dame au petit chien, » pour faire suite à cette autre heureuse inspiration : « La
Dame au gant. »

Il suffira d'avoir signalé cette idée bizarre à un homme de la valeur de M. Reynart pour qu'elle
ne puisse être mise à exécution. A une époque où l'on se livre à tant de patientes recherches pour décou-
vrir quels ont été les originaux des portraits peints par les maîtres du passé, il serait par trop étrange
que l'on s'amusât à débaptiser les portraits du présent dans le seul but de mettre à la torture les cher-
cheurs de l'avenir.

Paul Leroi.

Mufle de lion lauré.
Fac-similé d'un cul-de-lampe de Stefano délia Bella.
 
Annotationen