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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Chronique étrangère
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Faits divers
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Notre eau-forte
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0211

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L'A

RT.

Créât Queen Street a été autrefois très à la mode; les plus
grands noms de la haute aristocratie britannique y ont habité;
puis ç'a été la résidence de poètes, de peintres, d'acteurs et
d'actrices célèbres. Hudson, le maître de Sir Joshua Reynolds,
y résidait, Reynolds lui-même y demeura deux ans lors de son
arrivée à Londres, et Worlidge, l'aquafortiste, et le peintre-aca-
démicien Robert Smirke1 durant ses débuts chez le peintre
d'armoiries Bromley, et John Opie qui y connut toutes les sé-
ductions d'un engouement éphémère, et Sir Robert Strange, le
fameux graveur, qui vécut et mourut au rt° 52, et Nicolas Cot-
tingham, l'architecte.

MM. Wyman ont ainsi concentré en onze pages une masse de
faits attachants et instructifs, et le catalogue de leur maison, au
lieu d'être œuvre passagère, devient bel et bien un ouvrage au-
quel on est heureux de réserver une place sur l'un des rayons de
sa bibliothèque.

— Le sculpteur Warrington Wood est chargé d'exécuter
pour la « Walker Art-Gallery » à Liverpool des bas-reliefs et
trois grandes statues de Michel-Ange, Raphaël et le Génie des
Beaux-Arts.

Belgique. — L'administration communale d'Anvers a com-
mandé à M. Robert Mois, médaillé cette année aux Salons de
Paris et de Bruxelles, un grand tableau représentant la rade et

les quais d'Anvers. Jusqu'au 24 octobre ce tableau sera publi-
quement exposé au Musée, dans la salle des Académiciens. Le
succès de l'artiste est complet. Le fleuve, avec ses steamers et ses
barques aux voiles déployées, est traité avec une véritable maes-
tria. Le ciel nuageux concentre tout l'intérêt sur l'Escaut et les
quais, qui présentent le fouillis le plus animé. C'est un vivant
portrait du port d'Anvers en 1875.

Grèce. — Les fouilles allemandes d'Olympie ont commencé
vers la fin de septembre immédiatement après la récolte. M. le
Dr Hirschfeld et M. l'architecte Bœttcher, chargés, l'un de la
direction archéologique, l'autre de la direction technique de ces
fouilles entreprises aux frais de l'Empire allemand, sont partis
de Patras, emportant le matériel nécessaire qui avait été con-
centré dans cette localité. Le commissaire du gouvernement grec,
M. Athanase Démétriades, les attendait à Olympie. M. Démé-
triades a fait ses études archéologiques en Allemagne et en
France. Les journaux allemands rappellent que ce sont les explo-
rateurs français de 1829 qui ont désigné l'endroit où se sont
écroulées les métopes du temple. Par suite de la chute de l'édi-
fice, les statues dont il était surmonté ont été projetées à une cer-
taine distance. L'expédition allemande étendra ses fouilles à 20
ou 24 mètres des façades occidentale et orientale du temple. On
espère aussi trouver des vestiges d'autres temples voisins.

FAITS DIVERS

La Société libre des Beaux-Arts, qui comptait Daguerre au
nombre de ses membres fondateurs, possédait dans ses archives
une des premières épreuves prises à l'aide du daguerréotype par
Daguerre, à Paris, en présence des membres de la Société, le
2 octobre 1839.

Sur la proposition de plusieurs de ses membres, la Société
avait décidé, à l'unanimité, d'offrir cette épreuve au Musée du
Conservatoire des arts et métiers.

En conséquence les membres de la Société délégués ont eu
l'honneur de remettre à M. le général Morin, qui l'a acceptée
au nom du Conservatoire, cette épreuve sur plaque métallique

représentant une vue du pavillon de Flore et d'une partie de la
galerie du bord de l'eau, prise du quai Voltaire.

En acceptant cette épreuve d'une conservation parfaite, le
Directeur a donné l'assurance qu'elle serait placée avec une carte
rappelant son origine dans le Conservatoire.

■— M. Guillaume, directeur de l'Ecole des Beaux-Arts,
achève en ce moment une statue du roi saint Louis. Ce marbre
doit être placé dans une galerie du Palais de justice, entre deux
fresques de M. Merson, se rapportant également à la vie de
saint Louis. On croit que ce travail pourra être achevé d'ici à
cinq ou six mois.

NOTRE EAU-FORTE

Nous publions avec cette livraison une planche gravée pour
l'Art; par Gustave Greux, d'après l'Intérieur de pharmacie de
Quiryn van Brekelenkamp qui fait partie du cabinet de M. le
comte André de Bloudoff.

Ce maître, qui est loin d'être connu comme il mérite de l'être,
est l'un des artistes les plus remarquables de l'école hollandaise ;

on le croit élève de Gérard Dou; si le fait est vrai, Brekelen-
kamp a eu le talent de demeurer indépendant; sa touche est
grasse, sa peinture très-developpée; rien dans sa manière ne
rappelle le fini et la passion minutieuse du détail qui caracté-
risent la peinture de la Femme hydropique.

NÉCR

Le grand statuaire Carpeaux, depuis longtemps atteint
d'une maladie à peu près incurable, est mort le 12 octobre
à six heures du matin, dans des souffrances effroyables, au
château de Bécon, près d'Asnières. Il n'avait que quarante-
huit ans. Ce nouveau coup n'est pas moins sensible à l'art
français que ceux qui lui ont enlevé en si peu de mois Millet,
Corot, Barye; on peut même dire qu'il l'est davantage, si

OLOGIE

l'on songe que Carpeaux lui est arraché à la force de l'âge,
lorsqu'on pouvait encore attendre de lui un grand nombre
de chefs-d'œuvre.

L'Art lui consacrera un article spécial, où nous tâcherons
d'apprécier la nature particulière de ce talent si original et
si vivant et où nous reproduirons ses œuvres principales.

t. Père de Sir Robert Smirke, le célèbre architecte du Brttish Muséum et du théâtre de Covent Gardai.

Le Propriétaire, Rédacteur en chef, EUGENE VÉRON.
 
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