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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 3)

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Champfleury: Les Images satiriques sous la Ligue
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https://doi.org/10.11588/diglit.16676#0256

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232 L'ART.

Ces estampes satiriques avaient un but moral d'autant plus affirmé qu'un écrivain, aux gages
des marchands imagiers, devait commenter la gravure par des poésies et des exemples tirés des
œuvres de l'antiquité.

Sous l'estampe de la balance matrimoniale sont imprimées : Les opinions de qvelqves philosophes
tovchant le mariage, et on conviendra que le passage cité est bien choisi : « Vn certain Lacédémonien
interrogeoit vn jour Licurgus, grand législateur, pour quel sujet il avoit fait vne loy qui défendoit
de donner aucune chose en mariage aux filles; il respondit : J'ay fait vne telle loy, afin que celles
auxquelles les pères et mères ne peuvent rien donner ne demeurassent à marier pour leur pauureté,
et que celles qui sont riches et opulentes ne fussent recherchées à cause de leurs grands biens
seulement; et afin aussi que les ieunes hommes qui voudroient prendre party regardassent plustost
aux bonnes mœurs d'icelles qu'aux biens, et qu'ils fissent choix des plus vertueuses. »

Telles étaient les opinions courantes des sages de la cour de Henri IV : une bonhomie bourgeoise,
les enseignements de Montaigne et de Charron, une philosophie puisée au contact des anciens,
la sérénité que donne aux natures droites une vie difficile, faisaient taire bien des faiblesses. L'amour
comptait en mariage et c'est sans doute pourquoi le graveur a fait intervenir la personnalité du roi
dans cette balance de l'or et de la science,

Champfleury.
 
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