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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 2)

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Visconti, P. H.: Le Musée Torlonia
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Bonnaffé, Edmond: Sur la contrefaçon
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https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0043

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28 L'ART.

groupe suivant Jason est près de l'arbre autour duquel est enroulé le serpent qui veillait à la garde de
la toison d'or ; Médée paraît du côté opposé et présente au serpent, dans une'coupe qu'elle tient dans
la main droite levée, la boisson empoisonnée qui doit le faire périr. La pose de cette figure est des plus
remarquables. Enfin dans le troisième groupe qui n'est pas complet, et qui devait tenir le milieu de
la composition, on voit Médée assise dans l'intérieur de son appartement, ce qui est indiqué par un
large voile, à travers lequel apparaît une des quatre statuettes qui ornaient chacune des extrémités du
lit nuptial.

La fille d'^Eétès est absorbée dans une profonde méditation; sa pose indique le sombre dessein qui
occupe sa pensée.

Près d'elle l'Hymen aux grandes ailes revêt la signification d'un génie funèbre.
Tel est l'ensemble de cette sculpture dont le style s'est visiblement inspiré aux plus nobles
sources de l'art.

On doit sa découverte aux fouilles opérées en 1828 dans la ville des Quintilï 1 (Roma Vecchia).

BON P. H. VlSCONTI.

(Lu suite prochainement,)

LA CONTREFAÇON

écidément le xvi" siècle est une mine inépuisable. Voulez-vous
des casques, des boucliers, des épées, des cuirasses, des masses ou
des marteaux d'armes? Le moment est bon; il en vient d'Espagne,
d'Italie, de Suède, peut-être de Belleville et de Montmartre. Tous
sont ciselés, dorés, repoussés, damasquinés; ous ont dû appartenir
à des princes ou à des souverains; cela fait peur. Jadis on comptait
ces merveilles, on les a suivies, on sait ce qu'elles sont devenues;
l'ancien cabinet d'armes du prince SoltykofF n'est pas dans, le com-
merce , celui du comte de Nieuwerkerque appartient à Sir Richard
Wallace ; les Rothschild de Paris, de Francfort, de Londres et de
Vienne, les Doria et les Trivulzi conservent religieusement leur
trésor, M. Riggs garde le sien pour l'Amérique, M. de Beaumont se suiciderait plutôt que de
démembrer sa collection ; comme la vieille garde, il meurt et ne vend pas.

D'où viennent donc ces inconnus de la veille? Où sont leurs papiers de famille ? Si quelques-uns

1. La ferme de Roma Vecchia est à gauche de la via Appia, peu au delà du cinquième mille. Elle appartient au prince Torlonia. Les
ruines occupent l'espace de près de deux milles. Nibby a écrit au sujet de cette ferme : « Molti ornamenti, più o meno disfatti, sono sopra
terra, e, dove questi non appariscono, il terreno rigurgita talmente di frammenti di materiali ordinari, di marmi bianchi e colorati d'ogni
specie, di pezzi d'ornato e di scultura, che non cade dubbio essere stato tutto questo spazio immensD, di circa due miglia di circonierenza,
un tempo coperto da edificî bendecorati, ed'altronde gli scavi fatti in varie epoche lo hanna dimostrato. » Analisi delU c-zrta de' diutorni
di Roma, vol. III, page 724, éd. 1849. Les fouilles dont M. Nibby parle furent exécutées en 1787, 1789, 1792, 1809, 1811, 1828, 1829. Après
la publication de son ouvrage, l'on a de nouveau fouillé en 1852 et en 1863, et l'on a toujours trouvé des objets nombreux et importants.
Quelle idée cela donne de la richesse d'une telle villa, où les objets d'art semblent avoir été comme entassés ! Il est vrai que la villa,
confisquée sur les Quintilii du temps de l'empereur Commode, fut grandement augmentée par lui, et fit, après sa mort, partie du domaine
impérial.

SUR
 
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