Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 1)

DOI article:
Schoy, Auguste: Rubens, [2]: architecte et décorateur son influence sur l'art aux Pays-Bas (1622-1715)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18877#0187

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
RUBENS, ARCHITECTE ET DÉCORATEUR i75

qu'il n'y a eu, à ce propos, ni emprise de bonne foi d'une bande de terrain de la part de
Rubens, ni compensation réclamée du côté des Arquebusiers ; mais tout simplement reconstruc-
tion, par le maître maçon François de Craijer, d'un mur mitoyen dont la caducité avait été
reconnue et dont la restauration fut effectuée, à frais communs, suivant la coutume.

La façade de la maison du grand peintre n'était pas remarquable au point de vue architec-
tural. Elle se composait de trois corps de logis raccordés, dont l'ordonnance n'offrait aucune
symétrie. La partie extrême à gauche, qui était la plus ancienne, était encore surmontée d'un
gable à gradins orné de six petites tourelles dans le style de ceux de la Chapelle de l'ancienne
Cour de Bruxelles, de la Boucherie d'Anvers et de l'hôtel du bourgmestre Arnold van Liere, —
cité par Albert Durer dans la relation de son voyage aux Pays-Bas en 1521, — aujourd'hui
Hôpital militaire.

C'est à droite de cette première partie que
s'élevait la porte cochère de l'habitation. La 'i^^^^e^^^^V
partie centrale, qui seule avait été rebâtie, n'avait C^^^^Mjl''111 1 ^^^^W"

pas d'issue sur la voie publique; mais le corps de ^^^^||!,:.:' A^'^^^j

logis occupant l'extrémité droite avait conservé ^^^^~3h|^^^^'^^I*'^^ff'

ses issues primitives : une porte bâtarde et deux ^s^*flft
petites poternes cintrées au milieu. i^^^Rw^T^^^^^È^^^

Nous pouvons nous faire une idée assez ^^^p^^^^^^^^^ffl(y^^|
exacte de cette grande habitation historique du ^-.^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
xvnc siècle par les deux planches dessinées par
J. van Croes et gravées par Harrewijn en 1684
et 1692, alors que l'hôtel Rubens appartenait à
son arrière-petit-fils, le chanoine Hillewerve.

La première de ces vues représente le portail
entre cour et jardin, donnant accès au pavillon
de travail de l'artiste qu'il montre en perspec-
tive avec la partie droite de la façade et la cour
d'entrée. La seconde représente le pavillon vu
latéralement, à gauche, et l'aspect général du jar-
din. Cette planche porte dans sa partie inférieure
trois vignettes fort intéressantes, mais sur une
échelle trop réduite, montrant : 1" la chapelle;
20 la chambre à coucher de l'artiste encore ornée
de ses meubles et du lit à baldaquin, et où l'on
remarque, placé sur la cheminée faisant face au
spectateur, le portrait du chanoine Hillewerve; 30 l'ensemble de la façade sur la voie publique.

Le portique qui sépare la cour du jardin est entièrement dans le goût des Arcs de triomphe
de Rubens et comporte trois arcades. L'archivolte de la baie centrale est à pans coupés sans
jambes étrières; — on sait que Rubens affectionnait particulièrement ce motif; — les écoinçons
triangulaires sont occupés par des dauphins. Cette arcade est surmontée d'un ceil-de-bceuf circu-
laire portant à sa partie supérieure une coquille dans le genre de celles que l'on voit aux fenêtres
du Capitole à Rome, et enfermant un buste de Minerve, accompagné de deux aigles soutenant de
plantureux festons où les fruits débordent. Les arcades semi-circulaires des deux côtés, dont
l'archivolte repose sur une colonne toscane dégagée sous l'imposte comme au palais Granvelle
et aux fenêtres « Palladio », ont leurs écoinçons historiés de figures de satyres et de faunesses.
Au-dessus de l'architrave, à la hauteur de la clef de la grande baie centrale et de chaque côté
de celle-ci, deux petites niches carrées à angles arrondis en quart de cercle présentent un buste
antique dont le piédouche s'appuie sur la clef des petites arcades. Toute cette partie inférieure et
l'attique qui la surmonte sont ornées de bossages rappelant à s'y méprendre ceux de la vigne
du cardinal Sermonete au pied du Quirinal, à Rome.

Porte dk la loge d'assemblé de la orporaiiov dits râteliers,
rue des Serments (Gildenkamerstraat), à Anvers,
 
Annotationen