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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 1)

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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16689#0058

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CHRONIQUE ÉTRANGÈRE.

artistique et littéraire de Bruxelles s'est associé à cette manifesta-
tion en organisant dans une de ses salles l'exposition d'une
vingtaine d'œuvres de l'artiste. La plupart ont trouvé acquéreur
presque aussitôt.

Etats-Unis. — Des dames, habitant New-York, ont formé
une association afin de réunir les sommes nécessaires à l'érection
d'un monument à la mémoire de Washington Irving^ avec sa
statue en bronze, grandeur nature. M. J. Wilson, M'Donald
sera chargé de l'exécution. Les frais sont évalués à 26,000 dol-
lars. L'emplacement désigné est le Central Park de New-
York.

Grèce. — La convention gréco-allemande relative aux
fouilles d'Olympie a été votée par la Chambre hellénique. Une
lettre, adressée d'Athènes à VAthenœum de Londres sous la date
du 27 novembre, contient de curieux détails sur les critiques dont
cette convention a fait l'objet en Grèce. Toute cette affaire, écrit
le correspondant de Y Athenœum, a blessé l'orgueil des Grecs et
excité contre l'Allemagne la plus vive indignation. La convention
a été passée en avril, alors que le ministère Bulgaris était au
pouvoir. Ce ministère est maintenant accusé de quantité d'actes
illégaux et inconstitutionnels, et plusieurs des lois qu'il a fait
voter ont été abrogées depuis. Les commissions des Affaires
étrangères et de l'Instruction publique, appelées à examiner la
convention, blâment sévèrement M. J. Delyanni, le précédent
ministre des Affaires étrangères, d'avoir échangé les ratifications
avant que la convention eût obtenu la sanction législative.
On dit que l'Allemagne n'ignorait ni l'illégalité des pou-
voirs qu'usurpait le ministère, ni l'énergique réprobation
de l'opinion publique dans toute la Grèce à l'égard de cette
illégalité. La commission s'étonne que, dans ces conditions,
l'Allemagne réclame l'exécution d'une convention passée en
violation de la charte par des mandataires non autorisés. En
outre plusieurs membres influents du Parlement hellénique pro-
posent la mise en accusation de M. Delyanni, pour avoir trompé
le Roi en soumettant à sa sanction une loi qui n'avait pas encore
été votée par le Parlement. Ils soutiennent que la convention
contient certains articles contraires à la dignité de la Grèce et à
ses intérêts. La convention n'en a pas moins été votée en fin de
compte par une assemblée qui la condamne, et qui la reproche
au précédent ministère au point d'entamer contre lui une procé-
dure en accusation. Toute la presse, la Société archéologique, les
personnages les plus influents du pays, les écrivains et les ora-
teurs les plus distingués, tout le monde s'élève contre cette
convention. M. Philémon, député de l'Attique, a fait ressortir
l'humiliation infligée au Parlement, obligé de subir la volonté
d'une nation plus puissante. « Nous cédons, a déclaré M. Va-
letta, parce qu'il n'y a pas moyen de faire autrement. La Grèce
est devenue le gendarme archéologique de l'Allemagne et a cédé à
une puissance étrangère la gloire qu'elle aurait dû se réserver à
elle-même. » Non-seulement la convention est votée, mais l'Alle-
magne n'avait pas attendu le vote pour se mettre à l'œuvre. Le
Parlement délibérait encore que déjà elle avait cinquante hommes
employés aux fouilles. Des tranchées sont ouvertes, des sondages
sont opérés, et déjà l'expédition allemande a trouvé le mur d'en-
ceinte de la ville d'Olympie et quelques bases de colonnes
doriques.

Nous trouvons dans cette même lettre les autres renseigne-
ments intéressants que voici :

Un fonctionnaire de Cerigo (l'ancienne Cythère), M. Mou-
cacos, avait annoncé il y a quelque temps au gouvernement que
des pêcheurs d'épongés avaient trouvé au fond de la mer une
partie des bas-reliefs enlevés du Parthéuon par Lord Elgin,
perdus en route par un de ses navires. Comme il maintenait son
assertion, malgré l'avis des savants, la Société archéologique
envoya sur les lieux M. Stamatradis, conservateur des antiquités,
qui engagea vingt-cinq plongeurs et leur fit explorer pendant

huit jours le fond de la mer. Les plongeurs trouvèrent la carcasse
d'un bateau, les débris d'une ancre, quelques boulets de canon,
mais pas le moindre marbre^ pas l'ombre d'un bas-relief. On
parle d'un procès civil qui serait intenté à M. Moucacos, en res-
titution des dépenses que s'est imposées la Société archéologique
pour aller à la pêche d'antiquités imaginaires.

—Les découvertes archéologiques de l'Écolefrançaise d'Athènes
à Santorin offrent un vif intérêt. Elles consistent en vases pré-
historiques, étrangers à la civilisation grecque, et non sans ana-
logie avec ceux qu'a trouvés M. Schliemann. Habilement
restaurés par M. Burnouf, avant son départ d'Athènes, qui
excite d'unanimes regrets, ils sont exposés à l'École française.
Un inventaire des découvertes a été livré au gouvernement.

— M. Challet, consul de France à Syra(l'ancienne Syros, une
des Cyclades), a découvert un aqueduc antique en faisant des
fouilles près de l'église Saint-Michel.

— M. Cesnola, consul des Etats-Unis à Larnacca, dans l'île de
Chypre, a fait une importante découverte à Ëpiscopi, près de
Limassol, dans les fondations de l'ancienne ville de Cursium. Il a
mis au jour les tombes de plusieurs grands personnages d'une
époque ancienne. On a trouvé dans ces tombes des bracelets, un
collier orné de pierres précieuses, et un sceptre en or massif
pesant plusieurs livres. Les bracelets sont en or fin et d'un travail

j exquis. Ces trésors, avec d'autres précédemment découverts par
M. Cesnola, iront enrichir le musée de New-York.

— On mande de la Crète que l'on a trouvé, avec d'autres objets
qui ne manquent pas d'intérêt, une statue de Metellus (Quintus

l Cxcilius Metellus Creticus), consul de Rome en 69 avant J.-O,
conquérant de la Crète en 66.

— Un journal de Sparte, VIo, annoncela découverte d'une sta-
tue d'Hercule, dans son attitude légendaire, avec la massue et
la peau du lion de Némée. La statue sera placée dans le nouveau
musée de Sparte, malheureusement trop petit déjà, pour la col-
lection d'antiquités que possède la ville.

Islande. — On a inauguré, le 19 novembre, jour anniver-
saire de la naissance du célèbre sculpteur, la statue en bronze de
Thorvaldsen, offerte par la ville de Copenhague à la ville de
Rykjavik.

Italie.'— L'Académie Raphaélienne d'Urbino, que préside
M. le comte Pompeo Gherardi, vient, sur la proposition de M. le
comte Viviani, d'élire au nombre de ses membres le substitut du
procureur général près la Cour d'appel de Turin, M. le comman-
deur Felicc Comino, auteur de très-remarquables travaux histo-
riques relatifs au duché d'Urbino.

— MM. Trêves frères, de Milan, les éditeurs de Ylllustraiione
ïtaliana, annoncent qu'en présence du succès obtenu par leur
excellente publication hebdomadaire, ils en augmenteront consi-
dérablement l'importance à partir du ier janvier 1876. Cette
puissante maison publie aussi une édition italienne du Tour du
Monde, avec le concours de M. Edouard Charton.

— La municipalité de Côme avait demandé d'urgence l'auto-
risation d'occuper, pendant peu de temps, l'église de Sant'Abbondio,
pour y loger des troupes. Le ministère de l'Instruction publique,
ayant eu connaissance de cette démarche, a mis son veto en décla-
rant cette église monument national.

— L'Italie du 26 novembre dernier a publié le très-intéres-
I sant article suivant :

On achève en ce moment, au Collège romain, l'aménagement
du Musée de l'art appliqué à l'industrie qui était, on le sait,
primitivement installé au couvent de San Lorenzo in Lucina.

Ce musée va acquérir une sérieuse importance, car le gou-
vernement a décidé d'y envoyer tous les objets d'art du moyen
âge qu'il possède et qu'il n'a su jusqu'à ce moment dans quel
musée classer. Ceci va transformer un peu le musée, qui n'aura
plus complètement la destination qu'on avait rêvée tout d'abord.

Le mal ne sera pas bien grand, car ce pauvre musée de San
 
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